Feurs
À l'époque gallo-romaine, la capitale des Ségusiaves est signalée par Ptolémée et apparaît sur la table de Peutinger. Ont été mis au jour un théâtre, des égouts, des bornes milliaires, des inscriptions, des statuettes et des poteries qui témoignent de l'importance, à cette époque, de la ville, située à proximité d'importantes voies romaines. La ville de Feurs fut à l’origine une bourgade gauloise, puis une ville gallo-romaine. Bien située à un important carrefour de voies la ville a connu une prospérité rapide. Dès le IIe siècle elle atteint d’ailleurs une taille sensiblement équivalente à celle d’aujourd’hui. Vers le milieu du IIIe siècle, la crise qui déchire l’empire plonge le Forez dans une période sombre avec l’arrêt des activités économiques et les ravages des bandes de pillards. Le IVe semble ignorer Feurs. Le Forez continue à vivre avec une ville amoindrie, voir détruite.
Roanne
Le bourg primitif de Rodumna (Roanne) faisait partie du territoire du peuple gaulois Ségusiaves. Il fut fondé vers 150 av. J.-C. au croisement de plusieurs voies commerciales et d'un passage sur la Loire. Vraisemblablement en rapport avec le développement du commerce des vins d'Italie entre Rhône et Loire qui est attesté au iie siècle av. J.-C. dans la région de Roanne. Le village était d'importance secondaire, principalement construit en bois et en terre17. L'étude du mobilier archéologique trouvé sur le site antique de Roanne permet d'établir une chronologie en continuité avec les horizons "gaulois" déjà connus, du ier siècle av. J.-C. au iiie siècle de notre ère s'organisait autour des deux grandes voies antiques, Lugdunum (Lyon) - Mediolanum Santonum (Saintes) et Augustodunum (Autun) - Ruessio (Saint-Paulien), qui traversaient Rodumna, les édifices publics, les thermes et les temples furent construits au carrefour de ces deux voies (actuelle place de Lattre de Tassigny). Au iie siècle av. J.-C., sa superficie s'étendit de 10 à 40 hectares pour une population qui passa de quelques centaines à près de 3 000 habitants. Rodumna apparaît dans les textes romains sur la table de Peutinger sous la forme Roidumna. À la suite de la première incursion des Alamans (257-259), l'armée romaine construit ou réinvestit d'anciennes places-fortes. La défense de réseau routier est assuré par des contingents Sarmates et Taïfales. Un deuxième raid des Alamans en 267, suivi d'un raid mené par la coalition des Francs et des Suèves en 275-277 achèvent de ravager le pays. Siège d'une importante paroisse avec l'église Saint-Étienne et du baptistère Saint-Jean-Baptiste, Rodumna est dépeuplée au IVe siècle.