Les chrétiens au IVème siècle

Dioclétien, empereur du 20 novembre 284 au 1er mai 305, prend la décision, sur proposition de Galère, de ce qui est appelé « La Grande Persécution » des chrétiens (4 édits de 303 et 304). Les chrétiens d’Orient sont plus particulièrement touchés.

L’édit de Milan (dit édit de Constantin) d’avril 313 rétablit la tolérance. Chacun peut « adorer à sa manière la divinité qui se trouve dans le ciel » ; la liberté de culte est accordée à toutes les religions.

Les chrétiens en profitent pour s’organiser, et débattre. Du vivant de Martin, il n’y aura pas moins de 2 conciles généraux (Nicée et Constantinople) et 20 conciles régionaux dont 1 à Sardica (actuelle Sofia en Bulgarie), 3 à Sirmium (en actuelle Serbie, capitale économique de la Province de Pannonie sous les romains) et 1 à Aquiléia (Patriarcat).

Il y aura également 6 papes (Saint Sylvestre, Saint Marc, Saint Jules Ier, Libère, Saint Damase Ier et Saint Sirice) et 2 antipapes (Félix II et Ursin).

Sous l’Empereur Théodose Ier (379-395), le christianisme devient religion officielle de l’Empire Romain. Ainsi, à la fin du IVème siècle, les chrétiens constituaient la majeure partie de la population de l’Empire Romain.

 

Pourtant, les conflits entre chrétiens sont permanents sur tout un tas de sujets. Rien n’est définitivement stabilisé. Des hérésies se développent comme l’arianisme. Martin, selon Sulpice Sévère, s’acharne à détruire des lieux de culte païens. Il n’est donc pas étonnant, face à des querelles entre chrétiens y compris sur le fond, telle la place du Saint Esprit (consubstantiel on non),  que la conversion, notamment des officiers romains, chez qui le culte de Mithra était fortement implanté, s’avère difficile. (voir de Poul et Karen Anderson – Le Roi d’Ys- tome 1-Roma Mater chez Calmann Lévy).

"Ce lent passage  de la secte à la coutume sera l'oeuvre de l'encadrement clérical de la population, devenu possible parce que l'Eglise sera appuyée et favorisée fiscalement par les empereurs et aussi parce que le christianisme était la religion du gouvernement lui-même, qui méprisait publiquement le paganisme." (Paul Veyne - quand notre monde est devenu chrétien - Le sauveur de l'humanité : Constantin)

 

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