La Hongrie
Pauvreté
Selon Eurostat, plus d’un tiers des Hongrois (37%) est en situation de pauvreté matérielle. Le taux moyen de l’Union européenne est estimé à 17%. L’enquête Eurostat nous apprend aussi très concrètement que les deux-tiers des Hongrois ne peuvent pas s’offrir une semaine par an de vacances hors de leur domicile, une part deux fois plus importante que pour les Français (67% et 32% respectivement). Un dizième de la population hongroise n’arrive pas à se chauffer correctement, une proportion deux fois plus importante que pour la population française, ici encore. Pour ce qui est de l’alimentation, un quart des Hongrois ne peut consommer de la viande que tous les deux jours, contre moins d’un dizième en France. Quant à acquérir un véhicule, un cinquième des Hongrois en est incapable alors qu’ils ne sont que 4% en France.
Discrimination
La situation est encore plus inquiétante en Hongrie qu'en Pologne. La discrimination contre les Roms ne se limite pas à l'éducation, au logement, à l'accès aux soins ou à la participation politique. Le rapport du Haut Commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU du 25 octobre 2010 fustige des "déclarations virulentes et généralisées à l'encontre des Roms par des personnalités publiques, les médias ou les membres de la Magyar Garda (officiellement dissoute !). Le Haut Commissariat est aussi inquiet de la persistance des mauvais traitements et du profilage racial des Roms par la police hongroise.
La Slovénie
Pauvreté
La pauvreté est en hausse chez les personnes âgées qui survivent avec des retraites maigres et chez les jeunes : de plus en plus de jeunes vivent dans des environnements ayant des possibilités minimes de développement, peu d’incitation, estime de soi diminuée, difficultés pour s´intégrer à la société et possibilités quasi nulles de trouver un emploi. Il est de plus en plus difficile pour les jeunes adultes de fonder leur propre famille parce qu´ils n’ont pas accès au marché immobilier. Il est en train de se générer une sous-classe de personnes déçues, trompées, se sentant inutiles et éprouvant du ressentiment contre la société.
Discrimination
Le cas des « effacés », c´est à dire les slovènes non-ethniques auxquels le statut légal après l´indépendance de 1991 a été refusé. Cette question devrait être déjà résolue, mais les gouvernements successifs n´ont pas respecté les décisions de la Cour Constitutionnelle. Les partis politiques de droite s´opposent par crainte de devoir octroyer de grandes sommes de dédommagement aux victimes.
Les autorités slovènes doivent protéger les communautés roms contre la discrimination, affirme Amnesty International dans le rapport qu'elle publie mercredi 16 mars 2011. Dans ce rapport, Amnesty dévoile que les Roms ne bénéficient pas d'un accès satisfaisant à des logements convenables, à l'eau, à l'assainissement. Certaines familles roms en Slovénie disposent d'une quantité d'eau moindre que celle jugée nécessaire pour des personnes plongées dans une situation d'urgence humanitaire. En outre, les Roms vivent dans la peur d'être expulsés de force et sont rarement consultés ou informés sur les choix qui se présentent à eux.