Ô Calibane !

Ciel

Orage de notre cauchemar originel,

Valse effrénée de passions criminelles.

Fouler le ciel comme le bitume avec nos pieds ;

Mourir, car c’est pour ça que nous sommes nés.

J’ai posé mes yeux sur ce ciel en ruines,

Dans une muette invitation, je m’y incline.

Quelle

Etoile me répondra à ma prière

De l’agnostique au cœur trop fier.

Ô Calibane !

Oh ! Laisse mes ailes se consumer

Dans tes effluves de lumière parfumées…

Ciel !

Sillons de foudre le brisent en lamelles,

Qui dans vos yeux brule d’un feu bleu eternel

Qui a mis dans mon cœur ce désir insensé :

Des ailes de papillon l’étreindre et l’embrasser.

Sur l’Arc en ciel glissant en ritournelles,

Vouloir la paix fait-il de moi une criminelle ?

Celle

Que l’on nomme la Nouvelle Eve,

Peut-elle s’embraser sur le feu de ses rêves ?

Ô Calibane !

Oh ! Laisse-moi rêver et croire,

M’abandonner sans retenue au fol espoir…

Ciel !

Dans la pureté azur qui m’ensorcèle,

En sacrifice ou renaissance sur son autel,

Dans un Eden ou un Azgard, pour tout trésor

Mordant à pleines dents dans la pomme en or.

Ma destinée, laisse-moi t’être fidèle,

Avant de disparaitre dans un flot d’étincelles.

Quelle

Est la main qui abreuvera les cendres du brasier,

M’écartelant sur les épines d’un rosier ?

Ô Fleur du ciel,

Je ne suis que fille de Terre,

Un papillon à l’envol éphémère …