La lavande Les Romains utilisaient la lavande pour parfumer leurs bains ainsi que le linge fraîchement lavé. Elle fut nommée la "Garde-robe" par nos grands-mères. On dit aussi que c'est le "Couteau Suisse" de l'aromathérapie car de tout temps, depuis Dioscoride dans "Materia medica" au 1er siècle jusqu'à René Maurice Gattefossé qui donna naissance à l'aromathérapie moderne en 1928, la lavande a toujours été reconnue et utilisée pour ses vertues médicinales.
La Lavande fine pousse dans les montagnes sèches provençales au dessus de 800 mètres d'altitude. Elle est de petite taille et possède une seule fleur sur chaque tige.
La lavande aspic pousse dans la garrigue entre 0 et 600 mètres d'altitude. Elle est de grande taille avec plusieurs ramifications, chaque tige porte donc plusieurs fleurs de petite taille.
Le lavandin pousse entre 0 et 800 mètres d'altitude dans le monde entier. Il est de grande taille, il a 2 ramifications et forme une touffe très développée en forme de boule. C'est un hybride, c'est-à-dire un croisement entre la lavande fine et la lavande aspic. Il est stérile donc l'homme le multiplie par bouturage. Il a été mis en culture à partir de 1950, et depuis on le confond avec la lavande fine. Ce qui est une erreur car il a un parfum plus fort, beaucoup moins subtile que la lavande fine, et, il ne peut être utilisé pour ses vertus médicinales. Son utilisation reste industrielle pour parfumer les produits d'entretien, les détergents. La fleur est utilisée pour la confection des "petits sachets de lavande".
Du Moyen Age à la Renaissance
Au fil des ouvrages, c'est toujours comme plante médicinale ou
essence précieuse pour ses vertus que l'on retrouve la lavande :
Sainte Hildegarde (1098-1179) cite la lavande pour la préparation d'un collyre.
En 1478, le Roi René achète de l'essence de lavande en Provence pour l'offrir à sa dame.
Lors des dernières grandes pestes en Provence, la lavande est très présente dans les moyens de lutte : emplâtres, fumigations, vinaigre (voir la célèbre histoire du vinaigre des 4 voleurs*)
*En 1726, à Marseille, la peste sévit et fait des centaines de morts. Quatre personnes sans scrupules décident alors d'en profiter pour piller les maisons. Ils seront arrêtés et jugés pour leurs méfaits, mais la Justice s'intéresse à la méthode qui les a préservé de l'épidémie. Pour être libérés, ils délivrent le secret de leur immunité : un vinaigre à base d'ail et de lavande, l'acetum antiseptum.
La distillation à feu nu est le système le plus ancien. Le vase posé sur le foyer est rempli de fleurs coupées, bien tassées et d'eau à mi-hauteur. La vapeur produite entraine l'huile vers le col de cygne
Au cours du XIXème siècle, sur les hautes terres de Provence, la lavande sauvage couvre les collines, favorisée par le pâturage intensif des moutons. L'expansion à Grasse des industries de la parfumerie provoque une forte progression de la demande de plantes à parfum. La cueillette de l'aspic et de la lavande fine, jusqu'alors effectuée par les bergers et quelques paysans, se généralise et s'organise. La coupe réunit les jeunes du village et tous les bras laissés disponibles par l'agriculture, femmes et enfants compris. Un bon coupeur peut récolter jusqu'à une centaine de kilogrammes par jour.
Le miel de lavande de Provence est renommé pour sa très belle qualité. Il est de couleur claire, presque blanche, d'un goût agréable et de fine cristallisation. Excellent pour la santé, on lui attribue des vertus anti-inflammatoires pour les voies respiratoires et antispasmodiques.