Traditions autour de la Veillée de Noël

Date de publication : Dec 22, 2020 5:28:30 PM

Durant cette journée si particulière du 24 décembre 2020, partez à la rencontre de 13 TRADITIONS autour de la VEILLEE de NOËL. Doucement, elles vous porteront jusqu'à l'heure du Réveillon

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Vénéré et rituellement cueilli à la serpe d’or par les Druides, il était coupé au solstice d’hiver, six jours après la nouvelle lune, en prononçant en Celte la formule "O ghel an heu" qui signifie "Que le blé germe". Le Moyen Âge l’a déformée en "Au gui, l’an neuf". La plante, toujours verte, symbolise la vigueur et l’éternité. A l’instar du muguet du 1er mai, c’est aussi un porte-bonheur… à condition de respecter un certain rituel! Il faut le récolter avant Noël, s’embrasser dessous et, dit-on, le brûler la nuit du 6 janvier! Mais attention à ces jolies baies blanches: elles sont toxiques! Il est donc plus prudent de ne pas les laisser à la portée des enfants.

En Provence, planter du blé à la Sainte Barbe, soit vingt jours avant Noël, est une très ancienne tradition, datant de l’époque romaine. Le 4 décembre, débutent les fêtes calendales. Ce jour là, on a coutume de semer des grains de blé dans trois coupelles, représentant La Trinité. S’ils germent bien à Noël, les moissons de l’année seront bonnes. Les enfants raffolent de cette coutume. Elle leur permet de patienter en attendant l’arrivée du Père Noël.

On raconte que, lorsque Joseph, Marie et l’enfant Jésus sont poursuivis par l’armée d’Hérode, la famille se cache derrière un houx. À l’approche d’un soldat, l’arbuste étend ses branches, afin de tous les cacher. Une fois sortis de leur cachette, Marie aurait alors béni le houx pour qu’il reste vert durant toute l’année. Cette bien jolie histoire est une légende, n'étant même pas décrite dans l’Évangile. Il est pourtant de tradition d'utiliser le houx dans les églises. Il y décore l’autel, lors de la messe de minuit. On le trouve également sur les couronnes de l’Avent, en branches sur nos tables de Noël, ou encore en décoration sur la bûche de Noël.

Le GUI et le BLE 4/13

On prêtait au gui des vertus médicinales, voire d'immortalité, car ses feuilles étaient toujours vertes, même au cœur de l'hiver. C'est pourquoi au début de la nouvelle année, les druides cueillaient le gui pour l'offrir aux habitants des villages au cours d'une cérémonie, en guise de porte-bonheur.

Quelque part en Thuringe, au coeur de l’Allemagne d'aujourd'hui, un souffleur de verre a l’idée en 1847 d’imiter ces pommes, en créant de délicates boules de verre. Dix ans plus tard, en 1858, une grande sécheresse affecte toutes les récoltes de l’Est de la France et notamment les Vosges (où la tradition était alors la plus suivie). Afin de remédier à la pénurie de pommes et éviter de se retrouver pour Noël avec des sapins vides, un artisan-verrier de Moselle, souffle alors à son tour des boules en verre. De plus en plus richement décorées, ces boules artisanales se répandent progressivement en France et en Allemagne. L’essor de la production industrielle à la fin du 19° siècle leurs fait gagner le reste du monde. La verrerie de Goetzenbruck, en Moselle, reste au centre de cette production. Le succès de la boule de Noël ne s’est, depuis, jamais démenti. Elle est devenue un élément incontournable de la décoration de nos sapins d'intérieur en décembre.

Le HOUX de NOËL 3/13

Les superstitions populaires attribuaient au houx un pouvoir de protection contre la foudre et les sortilèges. Le houx de Noël, avec ses feuilles vertes vernissées et ses baies d'un rouge éclatant, a inspiré aux chrétiens une légende impliquant la Sainte Famille fuyant en Égypte.

Eux-mêmes la tenaient des protestants d’Allemagne et de Scandinavie du 16°siècle. Avec son feuillage toujours vert, le conifère marque le triomphe de la vie sur l’obscurité de l'hiver. Ses rameaux sont censés protéger la maison de la foudre et le bétail des maladies. En Alsace, on en vend pour la 1ère fois à Sélestat en 1521. On le voit poindre à Versailles en 1738, sous l'impulsion de l'épouse de Louis 15, la Polonaise Marie Leszczynska. Mais il faut attendre la 3°République pour le voir prendre souche dans les intérieurs bourgeois parisiens. Après 1945, il est même offert en gage de paix entre États. Les années 1960 le voient s'implanter dans la plupart des foyers. Près de 6 millions de sapins naturels sont achetés chaque année. Autour du solstice d'hiver, pour oublier les longues nuits de décembre, le sapin qu'on orne et qu'on illumine promet la vie et le renouveau.

Les BOULES du SAPIN de NOËL 2/13

Au 18°siècle, le sapin de Noël est déjà paré de mille feux, avec des chandelles ou des coquilles de noix remplies d’huile. Il devient d’usage d’y accrocher des pommes et des friandises.

Le sapin qui orne l'intérieur de si nombreuses habitations durant les semaines précédant Noël a une longue histoire. Les Alsaciens-Lorrains qui optèrent pour la France en 1872 auraient été bien surpris du succès de cette tradition, emportées dans leurs bagages.

Le SAPIN de NOËL 1/13

Au 12° siècle, on fait brûler dans l'âtre une bûche -préalablement bénie- durant la veillée de Noël. On prie alors pour qu’elle dure au moins le temps de la messe de Minuit, sous peine de malheur. Les Lorrains profitent de sa lumière pendant trois jours, tandis que les Ardéchois espèrent la voir se consumer jusqu’à l’Épiphanie. De préférence, la bûche doit provenir d’un tronc d’arbre fruitier, censé garantir une bonne récolte pour l’année suivante. Les cendres sont conservées pour protéger le foyer. Elles ont, dit-on, la propriété de protéger la maison de la foudre, comme des pouvoirs maléfiques du diable. Les foyers de cheminée ouverts disparaissant de nos maisons et appartements, on lui substitue sa représentation miniature. Posée sur la table de fête, elle est d’abord habillée de feuillage ou de mousse et piquée de bougies. Elle ne devient le délicieux dessert de nos réveillons que bien plus tard, vraisemblablement à la fin du 19° siècle, grâce à l’œuvre de pâtissiers français. C'est la la version gourmande de la bûche de Noël: l’incontournable pâtisserie roulée ou glacée, servie traditionnellement à la table du réveillon de Noël.

Le mélange de vin et d'épices remonte à l’époque des Romains, pour faciliter la digestion. Le vin chaud qu'on nommait "Conditium Paradoxum" contenait du miel, du poivre, du laurier, des noix et des dattes. Ces ajouts et épices permettaient au vin d’être conservé plus longtemps sans s’oxyder. Au moyen-âge la boisson se rapproche de celle que nous dégustons aujourd’hui. Elle se démocratise en Europe quand de nouvelles épices font leur apparition, comme le clou de girofle et la cannelle. Ce vin chaud plus sucré, c'est l'Hypocras. Par la suite, de nouveaux ingrédients sont ajoutés, comme la cardamome ou les agrumes, découverts lors des grandes explorations.

Recette pour préparer votre propre vin chaud: Mélanger tous les ingrédients directement dans la casserole: vin rouge, sucre, cannelle, étoiles de badiane, clou de girofle, gingembre, noix de muscade et zestes d'agrumes. Porter à ébullition très doucement et laisser frémir 5 minutes. Servir très chaud dans des verres en filtrant à l'aide d'une passoire. Déguster (avec modération)

La BUCHE de NOËL 9/13

La bûche est source de lumière. Elle est associée aux rituels païens célébrant le solstice d’hiver. Dans ces temps reculés, c'est une solide branche de hêtre, de chêne, parfois même d'olivier qu'on brûle pour célébrer la renaissance du soleil.

En 1434, à Dresde en Saxe, un Striezelmarkt se tient le lundi précédent Noël. Plus tard, la Réforme perpétue la tradition en le rebaptisant "Marché de l'enfant Christ" (Christkindlmarkt), pour lutter contre le culte des saints. Le marche de Noël de Strasbourg date de 1570, celui de Nuremberg, en Bavière, de 1628. Au 19° siècle, il a lieu 8 jours avant Noël et jusqu'à la messe de minuit. Un important renouveau, considéré comme commercial, a lieu au milieu des années 1990. De nombreuses villes en Europe instaurent leurs propres marchés de Noël avec des chalets et parfois des attractions. A Paris, on l'accueille au jardin des Tuileries, puis sur le bas des Champs-Elysées ou sur la place de l'Hôtel-de-Ville.

Le VIN CHAUD aux EPICES 8/13

Se servir un vin chaud épicé durant la période hivernale est une tradition qui nous vient de l’Europe du Nord et de l’Est. Elle est devenue très populaire en France, notamment sur les marchés de Noël.

Pour exprimer sa gratitude, Odin remplaçait ces présents par des bonbons et des caramels. Avec la christianisation, ce rituel païen a rencontré la légende de Saint-Nicolas, avec laquelle elle a fusionné. Elle raconte aux enfants que le Saint se faisait du souci pour trois jeunes filles qui ne possédaient pas de dot. Leur père craignait qu’elles ne trouvent pas de mari et qu’elles soient obligées de se prostituer, faute d’argent. Lorsque Saint-Nicolas apprend leur dramatique situation, touché par leur misère, il décide de pourvoir à la dot des demoiselles. Il fait alors glisser des pièces d’or par la cheminée de leur maison. Les chaussettes des jeunes filles, séchaient près du feu et les pièces seraient tombées juste dedans. Avec des variantes, cette histoire se transmet de génération en génération, les enfants (et leurs parents) perpétuant la coutume à chaque Saint-Nicolas, surtout dans le Nord de l'Europe. Puis, au fur et à mesure que la fête de Noël se développe et que la figure du Père-Noël émerge, les bas et chaussettes de la veille du 6 décembre se déplacent au réveillon du 24. Les pièces d’or sont remplacées par des cadeaux. Et c’est ainsi que le Père-Noël poursuit la bonne action initiée par Saint-Nicolas.

Les MARCHES de NOEL 7/13

Aux Lilas, on voit un marché de Noël s'établir durant les fêtes de 2008 à 2010, sur la rive nord de la rue de Paris. La tradition trouve son origine en Allemagne et en Alsace. Leur première trace remonte au 14° siècle. Ce sont les Marchés de Saint-Nicolas.

Il a créé le métier de santonnier, permettant à tout un petit peuple provençal de se reconnaître dans ses "figurines à un sou", de "faire la crèche" comme les riches. Pendant qu'à Paris, la Révolution se dirigeait du Directoire vers l'Empire, une véritable identité régionale se créait ainsi chez les Provençaux.

De génération en génération, les attitudes, les costumes, les objets traditionnels du 18°siècle se sont ainsi transmis, tout en y ajoutant, de-ci de-là, des personnages plus modernes. Encore aujourd'hui, croyant ou pas, on se bagarre pour conserver à tout prix cette tradition de la crèche de Noël. Elle trouve son origine au moyen-âge, avec les "crèches vivantes", longtemps perpétuée. Les "acteurs" ont juste été remplacés par des personnages en bois, en cire, en carton pâte, en faïence et même en verre. On y retrouve ainsi Joseph, Marie, le petit Jésus, accompagnés selon les cas des bergers, des Rois mages, de l'âne, du bœuf ou des moutons.

Les CHAUSSETTES sur la CHEMINEE 6/13

Dans les pays germaniques, au solstice d'hiver, les enfants mettaient des carottes, de la paille et du sucre dans leurs bottes, afin de nourrir Sleipnir, le cheval d'Odin. Doté de deux ailes et de huit jambes, ce fabuleux coursier était capable de se déplacer au-dessus de la mer comme dans les airs (ça ne vous rappelle pas un célèbre traineau?).

CRECHE et SANTONS de PROVENCE 5/13

En Provence, un "Santoun", c'est un petit Saint. Jean-Louis Lagnel en aurait fabriqué les premiers, avec de l'argile non cuite, entre 1797 et 1819. On peut voir les moules qui lui ont permis de les produire en nombre au musée du Vieux-Marseille, aux côtés de quelques santons de sa fabrication.

La région d’origine de ce vin, la Champagne (et Limoux?), donne vite son nom au célèbre liquide qui obtient sa “forme” définitive à la fin du XVIIe siècle grâce à un moine de l’abbaye Saint-Pierre d’Hautvillers (Marne), l’abbé Dom Pérignon, qui en fixe la composition. Depuis cette époque en particulier, la culture de la vigne pour la fabrication du champagne constitue l’un des principaux métiers rencontrés chez nos ancêtres qui vivaient dans la région, autour de Reims ou d’Epernay, où les vignerons sont légion. Les grandes marques du champagne que nous buvons aujourd’hui voient le jour un siècle plus tard (Veuve Cliquot, Krug, Moët-et-Chandon, G. H. Mumm, Dom Pérignon, Perrier-Jouët, Pommery, Roederer, Ruinart.. Deutz, Taitinger, Piper-Heidsieck, Mercier..). Leur popularisation ira croissant jusqu’à nos jours où nous consommons neuf bouteilles en moyenne par an.

Les bulles de la fête se racontent également sur herodote.net 24déc20

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Pourquoi Noël se fête t'il le 25 décembre ? france-pittoresque.com

Chez les Romains, les fêtes des Saturnales (autour du solstice d’hiver) puis des Sigillaires (à la fin du mois de décembre) sont l’occasion de s’échanger de petits présents, notamment des figurines en terre cuite ou en cire. Les Romains font des cadeaux à leurs enfants et à leurs esclaves, au tournant de l'année quand on attend que les jours recommencent à s'allonger. À partir du 12°siècle, apparait la tradition de la Saint-Nicolas, cet évêque qui, dans la nuit du 5 au 6 décembre, vient apporter des friandises aux enfants sages. Au 19° siècle, les enfants reçoivent une orange, signe, à l’époque, de prospérité. Ce n’est qu’au 20° siècle, avec l’arrivée de la société de consommation, que les simples friandises se transforment en jouets. L’après-guerre montre un tournant dans l’histoire de Noël. Très vite, il devient inconcevable d’imaginer un Noël sans cadeaux et sans jouets pour les enfants. Vers 1950, les Grands Magasins parisiens, suivent le modèle américain, incitant par leurs vitrines et leurs promotions, à acheter des jouets aux enfants, pour le 25 décembre. Les enfants ne reçoivent plus de cadeaux dans une logique de récompense, parce qu’ils ont bien travaillé, mais parce que c’est normal d'en recevoir à Noël. Heureusement, tous n'ont pas sombré dans cette logique marchande. Il y a fort à parier que, si vous avez lu cette chronique jusqu'au bout, vous avez su garder votre âme d'enfant. Le réveillon de Noël qui se prépare ce soir sera une fois de plus l'occasion de réunir votre famille autour d'une table bien fournie, de vivre de beaux moments d'échanges et d'offrir des cadeaux à des enfants et des petites enfants auxquels vous avez su transmettre la flame de la tradition. Leurs yeux vont briller, leurs rires vont fuser. La joie de passer en famille le réveillon sera partagée par tous. Je vous souhaite à tous un joyeux Noël ! Je vous souhaite à tous un joyeux Noël !

sans oublier...

Le CHAMPAGNE (blog geneanet 24dec20)

Nous en buvons tous (ou presque) entre le 24 décembre et le 1er janvier, le champagne est l’ingrédient essentiel des fêtes de fin d’année. Une bonne occasion de retourner aux sources en étudiant les racines des fondateurs des principales marques de “vin de champagne”. Si les premières bouteilles de Champagne commercialisées à grande échelle ont vu le jour dans la première moitié du XIXe siècle, la boisson est née beaucoup plus tôt, dès le moyen âge, avec des “vins clairs” non encore effervescents.

La tradition des cadeaux, contrairement à une idée reçue, n’a pas de rapport avec le récit biblique de l’arrivée des Rois-Mages, venus apporter au petit Jésus de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Leur venue correspond plutôt à la fête chrétienne de l’Épiphanie qui ne se fête d’ailleurs que le 6 janvier. Or, aujourd’hui, c’est plutôt le 24 ou le 25 décembre qu’on s’échange des cadeaux.

Mon propre père, né en 1915, me racontait en recevoir, comme unique présent durant ses jeunes années. Pour comprendre l’origine de ce présent, il faut remonter à l’Ancien Régime (avant 1789), quand l’orange ne s’acclimatait qu’en Espagne et en Italie. Dans les régions plus au nord, elle était cultivée dans les serres chauffées des cours princières, dans des orangeries. L’orange, récoltée à l’aube de l’hiver, n’est consommée que par les aristocrates. Elle est considérée comme un fruit de luxe, de par sa présence dans les cours royales et sa rareté D’ailleurs, les gens du peuple ignoraient jusqu'à son existence. Entre les 17° et 18°siècles, les rites de Noël se répandent. On commence alors à acheter des oranges à la pièce, auprès de marchands ambulants. Mais, avant 1880, le cadeau de Noël reste encore une chose très symbolique, un geste. Pour la plupart des gens, l'orange évoque le luxe. On en offre donc aux enfants, parce qu’ils n’en voient pas durant le reste de l’année. Beaucoup d’entre eux, ne savent même pas de quoi il s’agit. Ne sachant pas les consommer, ils croquent dedans à pleines dents et ne sont pas très contents du résultat. Leur désillusion n'a qu'un temps, jusqu'à la Noël suivante où ils sauront cette fois mieux en profiter. Dès les années 1960, pesticides et fongicides font de ce fruit un produit infiniment plus abordable. Plus question donc d’en offrir à Noël. Reste le plaisir de le déguster, en salade, avec quelques morceaux de chocolat.

Les CADEAUX de NOËL 13/13

Dans les pays de culture orthodoxe, Saint-Nicolas distribue par exemple des friandises aux enfants. En Italie, c’est la sorcière Befana qui récompense les enfants sages en leur offrant des pièces en chocolat. Mais, si les coffrets cadeau chocolat sont devenus incontournables au cours des fêtes de Noël, ce n’est pas uniquement grâce au talent et à l’imagination des maîtres chocolatiers. Le chocolat issu de la fève de cacao était considéré comme un présent de grande valeur chez les Aztèques et les Mayas d'Amérique Centrale. Ils le considèrent comme étant sacré et lui prêtent de grandes vertus thérapeutiques et purifiantes. Les fèves sont même utilisées comme monnaie. Importé en Europe au 16° siècle, le chocolat est très cher et seulement réservé à une élite. Aujourd’hui encore, sous ses multiples déclinaisons, il conserve cette aura précieuse : c’est pourquoi, à l’occasion des fêtes de fin d’années, lorsque l’on souhaite faire plaisir à des personnes chères, les chocolats de Noël sont tellement appréciés.

Une ORANGE pour NOËL 12/13

Quelle serait la tête de nos chers bambins s’ils découvraient que le Père Noël leur offre cette année une simple orange? Probablement qu’ils seraient déçus, tristes, bougons. Pourtant, pour les familles peu fortunées, c’était souvent le cadeau de Noël de nombreux enfants et ce, jusque dans les années 1960.

Ce repas, considéré comme le plus important de l'année en Provence, est composé de 7 plats maigres en souvenir des 7 douleurs de la Vierge Marie. Il peut comporter des légumes comme des cardes, céleris ou artichauts, accompagnés d'une anchoïade, une soupe aux choux, un gratin de morue aux épinards, des escargots.. Ce repas doit être dressé sur une table de 3 nappes blanches superposées (en référence à la Trinité) décorée d'un chandelier avec 3 bougies. Les 13 desserts sont là pour symboliser l'abondance, en prévision de l'hiver. Le chiffre 13 désigne le Christ et ses 12 apôtres, en référence au repas de la Cène.

La composition des 13 desserts peut varier d'une région à l'autre mais il y a des incontournables, comme les 4 mendiants (leur couleur évoque celle des robes des ordres mendiants), noix, noisettes, amandes, figues, raisins, nougats, dattes, fruits de saison, pompe à l'huile, fougasse, confiseries et douceurs provençales. Ces desserts resteront 3 jours sur la table. On les accompagne de vin, en référence au vin du Christ. Dans la tradition, on ne devait pas desservir la table mais simplement relever les coins de la nappe de dessus, afin de permettre aux morts et aux petits anges de venir se restaurer.

Les CHOCOLATS de NOËL 11/13

Jusqu’au siècle dernier, les chocolats n’avaient pas vraiment la cote. C’est bel et bien la bûche qui était incontournable. Vers la fin du 19° siècle pourtant, l’art des chocolatiers se développe largement. Pour concurrencer la bûche, ils misent, eux aussi, sur d’anciennes traditions.

Les 13 DESSERTS PROVENCAUX 10/13

Les 13 desserts provençaux étaient traditionnellement servis après ce qu'on appelle le "Gros Souper", un repas typique servi avant la messe de minuit du 24 décembre.