Michel Grisez - hommage de Sylvain Oerlemans - cimetière des Lilas, lundi 10 avril 2016 14h30
Aujourd'hui, nous sommes de tout coeur avec eux.
Nous partageons leur tristesse.
Mais l'arbre descendant est bien parti,
tu peux être fier de ce que tu as fait pour eux,
de ce que tu as fait d'eux
ils se chargeront de la suite
Tu laisses une fille Myriam,
trois petits enfants Gilian, Maïlys et Thalie
et un arrière petit enfant Etienne
Il y aura surement bien d'autres moments qui remonteront à la surface,
dans la mémoire de ceux qui t'ont croisé, bien d'autres.
- Me mettre sur la piste d'une machine à écrire "Underwood" chinée pour le Soldat Lilas
- Partager tes souvenirs de gamin durant l'occupation
quand les allemands tournaient trop autour de la maison de tes parents
- Remonter les généalogies de poilus
et mettre la main à la pâte de l'expo pour le Centenaire de 1914
- Se changer en conférencier du sujet à Paris en mairie du 20°
Les aventures que nous avont partagées n'étaient peut-être QUE généalogiques
mais ces quelques années auront suffi pour vivre de bons moments
- Monter sur la scène du Garde-Chasse, puis du Centre Culturel
pour faire découvrir aux Lilasiens la vie de Paul de Kock
On pouvait te voir de bien des manières
Pour moi, tu auras d'abord été UN POTE
du genre sur lequel on peut compter dessus,
sans préavis
Salut Michel,
Moqueur Ronchon Soupe au lait Curieux Sincère...
...Tenace Partageur Blagueur Réaliste Anarchiste !
Dans l'esprit du Cercle,
tu partageais tes découvertes et tu titillais notre curiosité,
tout comme avec ta famille,
quand tu leurs faisais gratter la terre de Charentes
pour chercher des silex ou des fossiles.
Tes parents venaient de Belfort,
les ancêtres du village de Plancher-bas en Haute Saône,
et toi tu es né et tu as grandi aux Lilas,
deux familles dans deux maisons accolées.
Dans l'atelier d'à côté,
tu as appris la mécanique pendant vingt ans.
Et tu as ensuite décollé
pour la restauration de pièces métalliques, tout un art.
Devenant ainsi orfèvre en la matière.
Excuse ce dernier jeu de mots
mais c'était l'un de nos challenges
et c'était à qui tirerait le premier.
Voilà, je te parle comme si tu étais là.
Tu sais que les gens sont nombreux à se demander:
pourquoi donc nous, les généalogistes, nous nous intéressons tant aux morts?
C'est que, de cette manière, ils continuent de vivre... un peu.
On pense à eux, on reconstitue leur vie, leur famille, leur quotidien.
Ils vivent toujours.
Et quand un ami ou un proche vient de faire le grand saut,
c'est pareil... presque pareil.
Il est ainsi toujours vivant dans notre univers,
et on s'autorise à pouvoir continuer de lui parler... comme avant.
Alors, de la part de nous tous,
salut Michel,
SALUT MON POTE.
(hommage de Sylvain Oerlemans)