Pétition / Loi sur les Archives

Date de publication : May 01, 2014 8:17:50 AM

Loi sur les archives : mobilisez-vous !

pour signer > http://www.change.org

Après les émois de l'année dernière, suscités par un projet de loi européen prévoyant l'anonymisation des données personnelles, qui aurait tout simplement abouti à la disparition des archives (voir notre note ici) et heureusement abandonné en l'état, la communauté des généalogistes est aujourd'hui à nouveau sollicitée, cette fois-ci pour éviter une future loi négligeant leurs besoins

et leurs attentes.

La Fédération Française de Généalogie, à l'initiative de son président Jean-François Pellan, lance une pétition à laquelle s'associent Geneanet et de nombreux acteurs de la généalogie en France.

Celle-ci concerne un projet de loi inquiétant visant à modifier la loi de juillet 2008, concernant les archives et leur adaptation à l'environnement numérique. Rappelons que cette loi introduisait le principe de libre communicabilité des archives en abaissant notamment le délai de communication à 75 ans au lieu de 100 ans (voir notre note ici et le texte original là).

Dès à présent, la Fédération invite les généalogistes à se mobiliser, les pré-projets comportant des éléments préjudiciables. La crainte est que des normes d'accès plus restrictives soient imposées.

Geneanet vous invite à signer cette pétition, pour que nos élus n'oublient pas que les archives numérisées permettent à des milliers de Français de retrouver leurs ancêtres et de concourir, par le biais de la généalogie, à la sauvegarde du patrimoine et à une meilleure connaissance de la vie de tous ceux qui nous ont précédé.

source: http://blog.geneanet.org 28/04/2014

Texte de la pétition adressée aux députés et sénateurs

Pétition adressée à :

députés et sénateurs

La Fédération Française de Généalogie, après avoir pris connaissance de l’avant projet modificatif de la loi de 2008 et de son étude d’impact

CONSIDERANT :

- que dans l’exposé du projet de loi modificatif de la loi de 2008, il est indiqué que les modifications envisagées ont pour but d’adapter la loi à l’environnement numérique,

- que les services d’archives dans la presque totalité des départements mettent en ligne de très nombreux documents (état civil, registres paroissiaux, cadastre, recensements, cartes postales, registres matricules, répertoires des notaires, etc..),

- que les originaux des archives, après leur numérisation, deviennent inaccessibles,

- qu’il ne semble pas y avoir, toutefois, de véritable traduction de cette adaptation aux mises en ligne sur Internet,

demande, au nom des généalogistes de France, qu’il soit inscrit dans la loi que les données numériques concernant des originaux retirés de la consultation soient accessibles librement et gratuitement, quel que soit le mode de diffusion utilisé par les services (intranet et internet) ;

CONSIDERANT :

- que la loi doit déterminer de façon précise les conditions d’accès et de communication des archives,

demande, au nom des généalogistes de France, que les accès aux données soient sans contrainte ;

CONSIDERANT :

- que l’étude d’impact constate des dysfonctionnements dus à une mauvaise compréhension de la définition des archives et pointe la confusion qui existe entre support et contenu de l’information,

demande, au nom des généalogistes de France, qu’il soit inscrit clairement dans la loi que le contenu de l’information, qui se trouve dans les supports, peut être utilisé et réutilisé, librement et gratuitement sans aucune formalité préalable ;

CONSIDERANT :

- que des distorsions importantes existent entre les délais de communication des archives physiques prévus par la loi de 2008 et les délais de communication des données numériques des archives, à la suite des décisions de la CNIL,

estime que le problème principal se situe bien au-delà de l’harmonisation des délais et qu’il trouve en fait sa source dans l’interprétation de la notion de donnée personnelle. Quand la donnée personnelle s’efface-t-elle pour rentrer dans l’histoire ou dans l’oubli des mémoires ?

Si la Fédération Française de Généalogie admet la nécessité de protéger les données concernant des personnes vivantes, elle rappelle que la Cour de Cassation, dans de nombreux arrêts, a décidé que le respect dû à la vie privée s’éteignait lors du décès des personnes. Elle demande donc, au nom des généalogistes de France, que ce principe soit généralisé par la CNIL, tout en admettant que quelques dérogations puissent intervenir pour des données particulièrement sensibles, à lister précisément par cette commission. Qu’en conséquence, dans la future loi, pour des données non sensibles, leurs images numérisées, leurs indexations soient possibles pour les personnes décédées et qu’à défaut de connaître la date de décès, le dies ad quem* soit fixé à 100 ans pour les actes de naissance et 75 ans pour les actes de mariage. *délai à partir duquel