DYSPHASIE
La dysphasie de développement est un trouble de l’élaboration du langage oral qui touche le langage expressif (production du langage) et/ou le langage réceptif (compréhension du langage).
La dysphasie est un désordre langagier durable en lien avec un dysfonctionnement des structures cérébrales spécifiquement mises en jeu lors du traitement de l’information langagière.
Différentes formes de dysphasie
LA DYSPHASIE EXPRESSIVE :
L’enfant ne développe pas son langage de façon distincte.
Troubles importants de l'élocution, paroles indistinctes
Troubles de l'évocation, manque du mot, périphrases
Langage non informatif, difficulté à transmettre une information uniquement par la parole.
Troubles de la syntaxe : style télégraphique, expression de type télégraphique par l’emploi de mots isolés, difficulté de formulation (langage simplifié), erreurs de genre et nombre, non utilisation des mots grammaticaux (non porteurs de sens) ou conjugaisons, non respect de l'ordre des mots...
Difficulté dans la structuration du discours
Langage spontané réduit.
LA DYSPHASIE RÉCEPTIVE :
Difficulté de compréhension verbale, essentiellement en l’absence de contexte ou de support concret.
L’enfant ne segmente pas la chaîne parlée, il n’attribue pas de sens.
Il compensera par les indices visuels : regard, gestes, mime ou copie sur le voisin.
LA DYSPHASIE MIXTE :
Les deux versants du langage oral sont touchés (expressif et réceptif).
Caractéristiques de l’enfant dysphasique :
Son retard de parole ou de langage est durable et difficilement rééducable.
Il n’est pas déficient intellectuel, mais il existe une dysharmonie dans les performances au détriment du verbal.
Les résultats sont inférieurs aux véritables capacités de l’enfant.
Il a une réelle envie de communiquer.
Conséquences pour les apprentissages :
Les troubles dysphasiques ont un retentissement constant sur les apprentissages, puisque le langage est l’outil privilégié de la transmission du savoir à l’école.
L’acquisition du langage écrit s’avère problématique.
Il peut exister des troubles associés :
Troubles praxiques ou psychomoteurs (l’enfant éprouve des difficultés à manipuler des objets, écrire, dessiner, etc…)
Troubles de la mémoire auditive (il mémorise plus facilement ce qui lui est présenté visuellement)
Troubles du comportement (l’enfant est souvent instable ou agité, la concentration est difficile et l’attention limitée)
Troubles de l’organisation temporelle et quelquefois spatiale (confusions entre le passé, présent, avenir proche, etc.….)
AIDES EXTERIEURES
L'orthophoniste, à raison de 2 à 3 séances par semaine
CAMSP, CMPP, SESSAD
Les centres référents (CDTLA, CRDTA) pourront apporter des conseils aux parents et évaluer les aides spécifiques à apporter :
Psychologue clinicien
Pédopsychiatre
Psychomotricien.
ADAPTATIONS :
S’appuyer sur ses points forts :
Désir de communiquer
Persévérance, bonne volonté et motivation
Mécanismes de compensation
Sens de l’observation
Capacités non verbales
L’élève qui présente une dysphasie se construit sans maîtriser sa langue maternelle.
Passer par le canal visuel
L'aider à se pourvoir d’outils pour penser
Placer l’enfant près du tableau
Parler lentement
Reformuler syntaxiquement et lexicalement simple
Encourager l’enfant à dire quand il ne comprend pas
Pictogrammes - Syllabaires - Mots bicolores - Mindmapping (schéma heuristique)
Accompagnement par un AVSi pour la dysphasie réceptive
La dysphasie (Diaporama)