Les fonctions cognitives déficientes
LES FONCTIONS COGNITIVES DÉFICIENTES
Les déficiences cognitives qui résultent d’un manque de médiation sont plutôt périphériques que centrales. Elles reflètent des déficiences d’attitude et de motivation, un manque d’habitudes d’apprentissage et de travail plutôt que des incapacités structurelles.
INPUT
Au niveau de l’INPUT, les déficiences (quantitatives et qualitatives) concernent les données rassemblées par la personne lorsqu’elle doit résoudre un problème.
Perception globale et insuffisante
Comportement exploratoire non systématique impulsif non planifié
Défaut d’instruments verbaux (les notions verbales appropriées ne font pas part de l’inventaire verbal disponible de l’individu au niveau réceptif)
Défaut dans l’utilisation des repères spatiaux
Défaut dans l’utilisation des concepts de temps
Manque de besoin de précision dans le rassemblement des données
Incapacité à considérer plusieurs sources d’information en simultané
Un trouble sérieux au niveau de l’INPUT affecte en général la capacité de fonctionnement au niveau de l’ÉLABORATION ainsi qu’au niveau de l’OUTPUT.
ÉLABORATION
Les fonctions cognitives déficientes au niveau de l’ÉLABORATION incluent les facteurs qui entravent l‘utilisation efficace des données existantes.
Difficulté à percevoir l’existence d’un problème et à le définir
Difficulté à distinguer les données pertinentes des autres lors de la définition d’un problème
Absence de comportement comparatif spontané ou limitation de son exercice par un système de besoins réduits
Incapacité à conserver dans le même champ de conscience les sources d’information à traiter en simultané
Perception épisodique de la situation-problème
manque de besoin d’un raisonnement logique
Insuffisance de l’intériorisation
Défaut dans l’utilisation de la pensée inférentielle
Manque de stratégies pour vérifier les hypothèses
Difficulté à définir le cadre nécessaire à la résolution de problèmes
Défaut d’un comportement de planification
Non élaboration de certaines catégories cognitives due au fait que les notions verbales ne soient pas mobilisées au niveau expressif
Difficulté (voire incapacité) de synthèse
Difficulté à établir des relations virtuelles
Penser est habituellement lié à l’élaboration des données. Il est possible qu’une élaboration soit très originale, créative ou correcte, mais que la réponse semble être fausse parce qu’elle est basée sur des données impropres ou inadéquates au niveau de l’INPUT.
OUTPUT
Il faut remarquer que même des données bien comprises et leur juste élaboration peuvent finalement être exprimées d’une façon incorrecte ou purement hasardeuse, s’il y a des difficultés à ce niveau.
1. Modalités de communication égocentrique
2. Difficultés à projeter des relations virtuelles
3. Blocage de type cognitif ou émotif
4. Réponse par essais et erreurs (différent du tâtonnement expérimental)
5. Manque d’instruments (verbaux ou autres) pour communiquer des réponses correctement élaborées
6. Manque de besoin de précision et d’exactitude dans la communication de la réponse
7. Transfert visuel insuffisant
8. Comportement impulsif de réponse immédiate (passage à l’acte)
Les trois différents niveaux ont été conçus afin d’établir un certain ordre dans les fonctions cognitives limitées chez les individus souffrant d’un manque d’expériences médiatisées. Pourtant, il y a une interaction entre ces divers niveaux, qui est d’importance capitale pour la compréhension de l’ampleur du déficit cognitif.
D’après FEUERSTEIN, R., RAND, Y., HOFFMAN, M., MILLER, R. (1980), Instrumental enrichment, Baltimore, University Park Press.
ATTENTION: la version de la liste des FCD présentée ici a été reformulée et modifiée par Alain MOAL sous sa seule responsabilité.
Les auteurs de la liste originale ne peuvent en aucune manière en être tenus pour responsables.