- rue du Docteur Massénat

C'est l'ancienne rue Sainte Claire, prolongée.

(Col. JPC)

(Doc. delcampe.net)

(Doc. delcampe.net)

(Doc. delcampe.net)

A noter, la fontaine publique au bas de la rue

(Doc. delcampe.net)

(Doc. delcampe.net)

(Doc. delcampe.net)

(Doc. delcampe.net)

(Doc. delcampe.net)

D'autres cartes postales de la rue du Docteur Massénat se trouvent aussi sur notre page consacrée à l'ancien Musée Ernest Rupin.

C'est ici : CLICK.

 

"BONUS 1"

DEUX PHOTOGRAPHIES ANCIENNES DE LA RUE DU DOCTEUR MASSÉNAT

On ne le remarque guère quand on se promène dans Brive. Mais tout en haut de la rue du Docteur Massénat, au numéro 3, à l'angle de la place du Général de Gaulle, se trouve l'ancien Hôtel de Langlade. Voici une belle vue de sa façade principale. L'ensemble de son rez-de-chaussée est maintenant occupé par la supérette Carrefour Express dont l'entrée se situe du coté de la place.

© RÉGION LIMOUSIN. Service de l’inventaire et du patrimoine culturel. Cliché Alain Chambaretaud 1982.

Autorisation de reproduction du 1-10-2015.

*

Nous avons déjà présenté la droguerie de Monsieur Balme dans notre page consacrée aux anciens commerces de le ville, en troisième partie du site. Elle avait pour enseigne A l'Arc-en-Ciel. La voici à nouveau.

La droguerie de Mr Balme, du temps de sa splendeur (Doc. delcame.net)

Elle était installée sur une parcelle de la rue Docteur Massénat alors numérotée 5, à l'angle de la rue Blaise-Raynal, dans une aile de l'ancien couvent des Clarisses, celui-la même dont une autre partie fort connue abrite aujourd'hui les Archives municipales. Le vieux couvent avait été coupé en deux et partiellement détruit lors du percement de la rue.

Une photographie plus récente qui nous vient de la DRAC du Limousin nous en présente une vue fort différente.

© RÉGION LIMOUSIN. Service de l’inventaire et du patrimoine culturel. Cliché Alain Chambaretaud -1980.

Autorisation de reproduction du 1-10-2015.

La largeur du magasin a été réduite de moitié. La porte de l'extrême gauche de la vieille carte a été transformée en fenêtre. La partie droite accueille sur cette photo de 1980 le bar La Calebasse. Le balcon et sa magnifique ferronnerie ont disparu.

En 1988, toute la partie supérieure de l'immeuble a été détruite, seul le rez-de-chaussée a été conservé. La reconstruction a eu lieu avec des matériaux et dans le style de l'époque. Il a été remis en service en 1989.

De nos jours, La Calebasse (ou Cale Basse) est toujours là, mais la droguerie a totalement disparu. L'emplacement est occupé en fin 2016 par la boutique Game Cash.

(1° janvier 2017)

 D'HIER   A AUJOURD'HUI 

COUPS D’ŒIL SUR UN PIGNON DE LA RUE DOCTEUR MASSENAT

C'est dans un ancien bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, que notre complice Michel a repéré une vieille photo de la rue Docteur Massénat, suivie des commentaires éclairés de Bernard Calmels, un des piliers de la Société, à l'époque de la publication.

Nous reproduisons l'ensemble avec l'avis bienveillant de Marguerite Guély, la Présidente de ladite Société.

Où l'on voit que certains quartiers de Brive avaient bien besoin de restauration, à l'époque où Jean Charbonnel était Maire de la cité.

Où l'on retrouve aussi en début du commentaire l'immeuble faisant l'objet du "BONUS" ci-dessus.

"L'immeuble implanté à l'angle des rues Blaise Raynal et du docteur Massénat fut démoli au cours de l'année 1988, sauf son rez-de chaussée (droguerie, café). Pour sa reconstruction achevée au milieu de 1989, les matériaux courants de notre époque ont été employés, mais avec un souci d'intégration dans le site, grâce à l'ardoise en toiture et en tête de pignon arrière. Par ailleurs les façades ont reçu un enduit beige clair et un parement en pierre de Grammont ou brasier de Brive, sur le retour d'angle des deux rues.

Mais les éléments les plus intéressants parvenus jusqu'à nous restaient les vestiges de deux arcatures ogivales incorporées dans la façade arrière.

(Doc. BSSHAC de 1989, tome 111, p. 267)

La photo ci-jointe, prise le 21mai 1981, montre dans quel piteux état se trouvaient ces motifs sculptés, au milieu d'ouvrages délabrés et hétéroclites ! Démontées à la démolition, ces baies ont retrouvé leur emplacement sur la façade neuve, mais avec une présentation beaucoup plus satisfaisante.

Les pierres nettoyées et jointoyées laissent voir la finesse retrouvée des moulures gothiques. Adaptées aux exigences du nouveau plan de l'immeuble, ces baies sont marquées à mi-hauteur par un bandeau correspondant à un plancher d'étage. Toutefois cette coupure horizontale, traitée dans le ton du crépis de façade, se trouve en retrait de la pierre, ce qui ne nuit pas à l'élancement des piliers.

Enfin, bouchées autrefois aux trois quarts, comme le prouve la photographie, ces fenêtres ont retrouvé leur usage primitif de véritables ouvertures sur toute leur surface.

La fonction et l'esthétique sont ici heureusement conjuguées".

Bernard CALMELS

Les deux photographies qui suivent, prises en début d'année 2018, permettent de conforter l'appréciation finale de l'auteur.

(Clichés JPC - 28 janvier 2018)

Quant aux arcades en bordure de rue, malgré leur aspect ancien, leur mise en place à cet endroit est bien postérieure à la construction du vieux bâtiment.

(1° avril 2018)

"BONUS 2"

RUE DU DOCTEUR MASSÉNAT :

UNE VUE "BANALE" QUI NE MANQUE PAS D’INTÉRÊT !

Il nous est déjà arrivé de consacrer tout un sujet à une image banale, banale du moins à première vue. En voici une, avec ces mêmes caractéristiques. On y voit la partie haute de la rue du Docteur Massénat, avec l'hôtel de Langlade sur la droite et le clocher de la collégiale Saint Martin tout au fond. Nous sommes entre 1896 et 1903. La construction de ce dernier vient de se terminer, le gros bourdon n'est pas encore installé, les abats-sons ne sont pas encore en place. La couverture de la chapelle au pied du clocher n'est pas faite : en agrandissant l'image, on devine un ouvrier sur son échelle.

(Col. Maryse Chabanier)

Cette image, mise en vente sur Internet, a tout de suite interpellé notre complice M. V. . Il a sans doute bien été le seul ! "C'est quoi cette bâtisse sur la gauche ?", s'est-i dit. Et il a cherché et, peu à peu, nous a livré le résultat de ses investigations. Du coup, notre autre complice, Maryse, a acquis cette carte postale : elle était si peu intéressante que personne n'a surenchéri !

Avouons-le : à titre personnel, nous étions complètement parti sur une fausse piste. Mais M. V. a fini par nous convaincre, grâce aux documents incontestables qu'il a réussi à dénicher.

Le premier est un plan du quartier retrouvé dans le bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de 1922 (2° livraison).

"Plan de l'église Saint-Martin et de ses Entours, dressé par Mr Duché, agent-voyer en chef,

d'après celui de 1745 [en pointillés] et l'état actuel" [en traits pleins - nous sommes en 1922]

(cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Sur ce document, nous avons surligné en rouge une fraction des bâtiments tels qu'ils existaient en 1745 : ce sont ceux qui apparaissent sur la carte postale, photographiés bien plus tard, vers 1900, avant qu'ils ne fassent l'objet d'un arrêté d'alignement.

Un autre plan nous en dévoile un peu plus. Il se présente en sens inverse du précédent, avec le prolongement de la rue du Docteur Massénat en direction du centre-ville (déjà présent sur le plan précédent), et après percement de la rue Gambetta.

Achèvement de la rue du Docteur Massénat : plan dressé par l'agent-voyer en 1903

"pour l'alignement des maisons Desborderies"

(Doc. Archives municipales de Brive - Cote O 1 216/9)

Les explications, nous les trouvons sur la base "Mérimée" du Ministère de la Culture. Dans une étude qu'elle a réalisée, notre compatriote briviste Martine Chavent explique le percement en deux temps de la rue du Docteur Massénat :

d'abord en 1802 du boulevard jusqu'à la rue Blaise Raynal, et ensuite en 1903 jusqu'à la Grande Place (place Charles de Gaulle actuelle), à la suite de l'expropriation après de nombreuses pétitions des riverains, de deux immeubles appartenant à la famille Desborderies, reconstruits en retrait, et devenus les magasins "La Ménagère".

Sur notre "banale" carte postale, on voit donc le haut de la rue du Docteur Massénat, avant la destruction des maisons Desborderies. Pas mal, non ?

Et pour terminer, voici une comparaison, d'hier à aujourd'hui : à droite, le cliché d'origine; à gauche une photo de 2019 prise par M. V.,  depuis l'angle de la rue Charles Teyssier. Le point de vue est le même : remarquez à gauche les repères 1 et 2, que l'on retrouve placés exactement de la même façon à droite.

(Doc. M. V.)

(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Sur la partie gauche des images, on a d'un coté les bâtiments qui abritaient La Ménagère, et de l'autre, les vieilles maisons Desborderies. Le clocher a gagné ses abats-sons, et ses cloches à l'intérieur.

(18 septembre 2019)