- rue de l'Hôtel de Ville

(Col. JPC/net)

(Col. JPC/net)

(Col. JPC)

(Col. JPC)

(Col. JPC/net)

(Col. JPC)

Partie haute de la rue, vue depuis l'avenue Jean Jaurès

(Col. JPC/net)

(Col. JPC)

(Col. JPC)

(Col. JPC)

(Col. JPC/net)

(Col. JPC)

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(Col. JPC/net)

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Col. JPC/net)

(Col. JPC/net)

(Col. JPC/net)

(Col. JPC/net)

(Col. JPC/net)

(Col. JPC/net)

(Col. JPC/net)

(Doc. delcampe.net)

(Doc. delcampe.net)

Le bas de la rue de l'Hôtel de Ville et la rue de la République (Doc. delcampe.net)

Le bas de la rue de l'Hôtel de Ville et la rue de la République (Doc. delcampe.net)

(Doc. delcampe.net)

Le haut de la rue, avec le magasin de chaussures A la Grâce de Dieu (Doc. delcampe.net)

La fontaine Bourzat (Doc. delcampe.net)

La fontaine Bourzat (Doc. delcampe.net)

A gauche de la rue, l'Hôtel des Postes, et à droite la                              Les Nouvelles Galeries (Doc. delcampe.net)

la pharmacie de La Croix Blanche (Col. M.V.)

Sur chacune des deux images, à gauche de la rue en la descendant, voici côte à côte, le magasin d'habillement pour toute la famille, A. Dony, et le magasin de chaussures A la Grâce de Dieu (Carte postale Doc. delcampe.net à gauche, et photographie Crouzette à droite, cote FRAD019_007Fi_0172, achetée aux Archives départementales de la Corrèze)

 

"BONUS 1"

La station de fiacres de la rue de l'Hôtel de Ville

La superbe photographie qui suit fait partie des collections des Archives municipales de Brive (cote 1S 4-43). Elle n'a été publiée qu'une seule fois, dans « Mémoire en Images : Brive-la-Gaillarde », d'Etienne d'Alençon, l'ancien directeur du service. L'ouvrage a paru en 1998 aux éditions Alan Sutton. Au verso, une seule inscription : « François le voiturier », faite au crayon à papier. Elle ne permet pas d'en savoir plus, sur notre cocher à la fière allure :

Et pourtant, François ne restera pas définitivement inconnu. En fouillant aux Archives départementales dans la collection de l’hebdomadaire La Croix de la Corrèze, nous avons retrouvé en avril 2015 la notice nécrologique qui lui a été consacrée en 1936 :

La Croix de la Corrèze n° 2240 du 16-08-1936

La localisation précise de cette photo est assez facile : en arrière-plan on identifie rapidement plusieurs immeubles du boulevard Maréchal Lyautey, à gauche de la Société Générale. A hauteur des genoux de notre personnage, ce sont les grilles de clôture du Palais de Justice, coté rue de l'Hôtel de Ville, qui sautent aux yeux.

Nous sommes en effet tout en haut de la rue de l'Hôtel de Ville, coté Tribunal, à l'angle du boulevard Maréchal Lyautey. La photographie de 2009, récupérée par M. V. sur Google, en apporte la preuve.

Il y avait à cet endroit là, sur le trottoir, au début des années 1900 une des deux stations de fiacres dont bénéficiait la ville de Brive. Elle apparaît tout à gauche de notre première image. Les fiacres, ou voitures de place, à traction hippomobile, étaient tout simplement les ancêtres de nos taxis.

Cette station apparaît souvent quand on observe attentivement un certain nombre de cartes postales anciennes qui ont pour thème principal soit le Palais de Justice, soit le haut de la rue de l'Hôtel de Ville. En voici quelques-unes, en vrac, qui ont pour origine (sauf trois) le site delcampe.net. A noter que cet édicule a peut-être servi de kiosque à journaux, ultérieurement, lorsque les fiacres ont disparu.

(Col. Pascale Meyrignac)                                                                                                                 (Col. JPC)

                                        A droite, en bout de file, un fiacre est en attente de clients (Col. JPC)

Quant à la deuxième station de fiacres de la ville, mention en est faite sur cet article publié dans le journal La Croix de la Corrèze en 1922 (nous avons oublié d'en noter les références exactes), à la suite d'une délibération du Conseil municipal qui fixait de nouvelles modalités de fonctionnement du service des voitures de place. 

Nous n'avons retrouvé aucune carte où elle apparait. Par contre, beaucoup plus tard, l'hebdomadaire La République précise dans son numéro 7455 du 9 août 1936 l'endroit où doivent stationner les voitures de place automobiles. On y lit :

"Le lieu de stationnement autorisé pour les voitures de place automobiles sur la place Aristide Briand devant le mur de la terrasse du Café du Théâtre , entre le grand escalier et l'extrémité de la terrasse (6 voitures placées perpendiculairement au mur de la terrasse, l'avant vers la place) est maintenu.

Toutefois les jours de marché, il sera remplacé par un stationnement établi dans la rue du Maréchal Brune, où les voitures seront placées le long du trottoir sud, l'avant vers l'avenue de Paris, et la tête de file située à 10 mètres de ladite avenue".

 

"BONUS 2"

LA RUE DE L'HÔTEL DE VILLE EN CONSTRUCTION,

ENCORE BARRÉE PAR L'ANCIENNE ÉGLISE SAINT-SERNIN

Voici un document tout à fait exceptionnel :

(Col. JPC)

Bien qu'il ait été amélioré par un photographe professionnel, il n'est pas de très bonne qualité. Il faut dire qu'il remonte au tout début des années 1880.

Les travaux de percement de la partie basse de la rue de l'Hôtel de Ville sont bien avancés. Les façades des immeubles de gauche ont été reconstruites à l'alignement de la rue et les nouvelles boutiques sont ouvertes.

Par contre le magasin A la Ville de Brive ne semble pas terminé. En tous cas il n'a pas encore l'aspect que nous lui avons connu sur des clichés postérieurs.

 

Sur notre vieille photographie, la rue n'est pas ouverte dans sa totalité. Dans le fond, cette masse sombre qui barre le passage est l'ancienne église Saint Sernin, la deuxième du nom dans Brive. Ce n'est qu'en 1885 qu'elle sera détruite, permettant le passage en direction de l'avenue de la Gare.

C'était auparavant l'ancienne chapelle du couvent des Récollets détruit au moment de la Révolution. Pendant quarante ans elle avait été abandonnée, et dit-on, ressemblait plus à une grange qu'à une église. Elle était d'ailleurs dépourvue de clocher. Une paroisse autonome avait cependant été créée autour d'elle en 1836, afin de décharger la paroisse Saint Martin.

L'architecte Batud en a dressé un plan en 1838 : nous l'avons retrouvé dans un article de l'historien Henri Delsol publié dans le bulletin de la Société scientifique historique et archéologique de la Corrèze (année 1937, tome 59, page 95) : la partie supérieure du plan, en direction du nord, est celle que nous devinons sur la photo.

Les 3 chapelles latérales nord et une partie de la sacristie (ou les fonds baptismaux) ont été ajoutés bien après la construction du bâtiment.

(Doc. Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze)

Depuis longtemps, elle était en très mauvais état, si bien que les grands travaux de réhabilitation et d'aménagement qui avaient été envisagés lorsqu'elle a été réutilisée, ont tous été abandonnés. Le manque de financement avait aussi largement pesé sur les décisions. La vétusté du bâtiment facilitera grandement le choix de sa destruction lorsque le problème se posera.

Projet de construction d'un clocher : il sera abandonné.

On remarque sur le dessin les baies qui apparaissent sur notre vieille photographie.

(Doc. Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze)

Deux vieux plans issus des Archives municipales de Brive nous permettent de mieux la localiser. Sur le premier, le percement de la rue de l'Hôtel de Ville n'a pas commencé. L'église Saint Sernin est cerclée de rouge. A gauche, en haut de l'image, la Grande Place et l'église Saint Martin flanquée de ses maisons ventouses. A droite, vers le bas, le Palais de Justice qui n'a encore qu'une seule aile latérale, celle de droite.

(Doc. Archives municipales de Brive - cote PL26 Fi 55)

Le deuxième plan est celui dessiné par Batud en 1838. Il est ici présenté dans son intégralité. On reconnait le Palais de Justice. Tout en bas de l'image, les boulevards, bordés d'arbres : la partie dessinée est encore dénommée "route royale n° 20 de Paris à Toulouse".

(Doc. Archives municipales de Brive)

La rue de L'Hôtel de ville après percement complet, vue depuis la place Saint Martin. Le cliché a été pris sous le même angle que notre photographie d'origine. Sur cette carte postale, nous sommes en 1909 :

(Doc. delcampe.net)

PLUS ENCORE :  pour en savoir plus sur l'ancienne paroisse Saint Sernin et son église paroissiale, on pourra consulter l'article de Henri Delsol dans le bulletin n° 59 de 1937, de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, pages 63 à 118 :

- au siège de la Société à Malemort (ouvert tous les mercredis après-midi);

- aux Archives municipales de Brive;

- ou bien sur Internet, plus précisément sur Gallica, à l'adresse suivante :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6548561d.r=SERNIN.langFR.swf

 

"BONUS 3"

"LES NOUVELLES GALERIES" ET "MONOPRIX"

 

Monoprix fut réellement le premier "grand magasin" de Brive, au sens moderne du terme. Il occupait pour la vente l'ensemble des surfaces aujourd'hui dévolues à l'enseigne Eurodif, rez-de-chaussée comme premier étage, au 8 de la rue de l'Hôtel de Ville, en plein centre-ville.

Remontons pour commencer à l'origine du bâtiment. Il a été construit en trois étapes, sur le coté droit de la rue en allant vers les boulevards. La base Mérimée nous donne quelques précisions.

"Selon les plans levés pour les alignements de cette rue, une première construction est réalisée, sans doute entre 1880 et 1882, dans la partie nord de la parcelle faisant l'angle avec la rue des Deux Porches. Elle s'étend ensuite vers le sud en englobant deux immeubles construits respectivement en 1882 et 1883, selon les demandes d'alignement, l'un à l'angle de la rue de l'Hôtel de Ville et de la rue Saint Martin, l'autre à l'angle de la rue Saint Martin et de la rue de la République. Sans doute en 1905, une rotonde d'angle est ajoutée sur l'angle de l'immeuble situé rue de l'Hôtel de Ville et rue Saint Martin".

Il ne nous reste plus qu'à illustrer ces arides explications.

La première construction, celle de la partie basse de la rue, est tout de suite occupée par un vaste bazar, accessoirement éditeur de cartes postales. Son nom était bien connu, avec ses multiples succursales dans toute la France : "Les Nouvelles Galeries". Sur cette première carte, l'immeuble est amputé, à droite, de la largeur de deux fenêtres.                       (Doc. delcampe.net) ===>       Notre deuxième document, à gauche, nous montre maintenant les deux immeubles accolés. Il permet de vérifier que les deux parties n'ont pas été construites ensemble : l'architecture est différente. Une évidence qu'une visite sur place, de nos jours, permet de confirmer. <=== (Doc. ebay)

En agrandissant l'image, l'enseigne en façade permet de découvrir l'activité du magasin du fond : "TABACS", est-il inscrit. Mais il est vraisemblable que le commerçant proposait également d'autres services au chaland dans son vaste espace de vente, des journaux peut-être.Troisième étape : la majestueuse rotonde d'angle a maintenant été construite. Elle apparait sur de nombreuses cartes postales. Les Nouvelles Galeries avaient désormais pris possession de l'ensemble des surfaces.

(Col. JPC) ===>

(Col. JPC)Une belle vue d'ensemble du magasin.

<=== (Col. JPC)

© RÉGION LIMOUSIN. Service de l’inventaire et du patrimoine culturel. Cliché Frédéric Magnoux - 1986 - (Autorisation de reproduction du 1-10-2015) Et puis vint Monoprix. C'est sans grand enthousiasme que La Croix de La Corrèze relate dans son numéro 2164 du 17 mars 1935, l'ouverture du nouveau magasin au public, le lundi précédent, soit le 13 mars.

Le sommet de la rotonde

est revêtu du sigle NG des Nouvelles Galeries, sculpté sous forme de blason

dans la pierre.

===>

(Doc. AD19 - cote 68Pr 36)

La photo qui suit a été prise cinquante et un an plus tard, en 1986. Elle montre bien l'importance du magasin. On remarque que la porte d'origine, au bas de la rotonde, a été remplacée par une vitrine, que la verrière a disparu et que l'ensemble a été mis au goût du jour.

© RÉGION LIMOUSIN. Service de l’inventaire et du patrimoine culturel. Cliché Frédéric Magnoux. 1986

(Autorisation de reproduction du 1-10-2015)

(Col. Maryse Chabanier)

A Monoprix, le rez-de-chaussée était consacré aux rayons non alimentaires : habillement hommes, femmes et enfants, lingerie, puériculture, jouets, matériel de cuisine et de table, papeterie et fournitures scolaires, sacs de toutes sortes et valises, produits cosmétiques et d'hygiène, parfumerie, ... Chaque rayon avait sa vendeuse spécialisée qui assurait également la fonction de caissière.

Quand nous l'avons connu, l'alimentaire se trouvait à l'étage, avec l'épicerie et les conserves, les fruits et légumes, les vins fins et les alcools, la boucherie et la charcuterie, les fromages, les premiers petits suisses et yaourts, le poisson, les bonbons et le chocolat, ...

Le vin ordinaire était vendu "à la tirette" -comme on disait-, de même que l'huile : chacun avait l'habitude de porter ses bouteilles pour les remplir, et se servait lui-même.

Les autres liquides étaient vendus en bouteilles consignées. Il fallait les rapporter et un employé était tout spécialement chargé de les récupérer, de les trier, et de rembourser au client le montant de la consigne.

Au cours des temps, nous nous souvenons d'avoir vu l'installation d'un "escalier mécanique" entre le rez-de-chaussée et l'étage. C'était ce qu'on appelle aujourd'hui un "escalator", une nouveauté à Brive.

Monoprix reste pour le rédacteur de cet article un des meilleurs souvenirs de sa prime enfance. Juché sur les épaules de son père, il venait chaque année, quelques jours avant Noël, voir "le Père Noël de Monoprix". C'était alors le seul de la localité, et il ne fallait pas manquer ses quelques apparitions qui rassemblaient dans la rue, en une foule compacte, tous les bambins de la ville et leurs parents.

Monoprix sera contraint de fermer ses portes, handicapé qu'il était par le manque de places de stationnement pour les clients, et par les difficultés que rencontraient les camions de livraison pour se garer devant l'entrée de service de la rue de la République. D'après un témoignage recueilli par Maryse Chabanier, la fermeture aurait eu lieu en deux temps : la partie alimentaire tout d'abord en 1992, puis le rez-de-chaussée quatre ans plus tard. Et Eurodif s'installera ultérieurement dans les locaux libérés.

Mais que ce soit sous l'enseigne Monoprix, ou sous l'enseigne Eurodif, le blason des Nouvelles Galeries est toujours resté, bien visible en haut de la rotonde d'angle. On peut encore l'y voir.

(Cliché JPC  - 14 octobre 2016) ===>

Notons pour terminer que l'enseigne "Les Nouvelles Galeries" réapparaitra bien plus tard, après la fermeture des Établissements Escande et Brossard du centre ville, dans l'immeuble aujourd'hui occupé par "Les Passages de Brive", à l'angle de l'avenue de Paris et du boulevard Général Koënig.

(1° avril 2017)

MISE A JOUR : en août 2017, Eurodif a repris comme enseigne le nom de sa maison-mère, Bouchara.

 

Voir aussi  en deuxième partie du site, au bas de notre page "Quelques autres commerces", un retour vers la rue de l'Hôtel de Ville, avec la présentation de quelques uns de ses plus célèbres anciens commerces :

- l’Épicerie Cantegrel en "Bonus 1";

- les magasins de Mode et de Nouveautés "A la ville de Brive", "Au Louvre" et "Le Printemps"

en "Bonus 2";

- la Pâtisserie Personne, en "Bonus 3".

C'est ici : CLICK.