- le square Majour

C'était autrefois le "square de la République", avant de devenir le "square Majour".

Sur la droite, l'ancien Hôtel de Bordeaux (Col. JPC)

(Col. JPC)

(Col. JPC)

(Col. JPC/net)

(Col. JPC/net)

(Col. JPC/net)

(Col. JPC/net)

(Col. JPC/net)

L'ancien hôtel de Bordeaux est à droite

(Col. JPC/net)

(Col. JPC/net)

(Col. Pascale Meyrignac)

Carrefour à hauteur du square Majour, de la route de Bordeaux et de l'hôtel de Bordeaux : les gendarmes sont aux aguets (Col. JPC/net)

(Col. JPC/net)

(Doc. delcampe.net)

(Doc. delcampe.net)

(Doc. delcampe.net)

(Doc. delcampe.net)

Le square Majour et le boulevard Carnot (Doc. delcampe.net)

Vue sur le square Majour, avec en arrière-plan le Grand Hôtel de Bordeaux et le Café de Bordeaux (Doc. delcampe.net)

 

"BONUS"

MAJOUR : LE BIENFAITEUR MAL AIMÉ ??

"REGARDS SUR LE PASSE DE BRIVE" raconte, à la page 60, sous la signature de Martine Chavent, Jean-Paul Lartigue et Etienne d'Alençon :

"L'aménagement du petit square Majour est dû à l'installation à cet endroit de la statue du bienfaiteur de la ville. Le docteur François-Jean Majour, cousin germain et beau-frère du maréchal Brune dont il était l'héritier, avait en effet institué, par testament en date du mois de juillet 1834, Brive, sa ville natale, pour sa légataire universelle. Ce legs, bien que diminué d'un quart allant à des héritiers collatéraux, s'élevait à la coquette somme de trente-cinq-mille-sept-cent-quatre-vingt-deux francs.

En signe de gratitude, le Conseil Municipal décida en 1839, d'ériger une statue en son honneur. L'inauguration eut lieu en 1841.

La statue de bronze, de plus de deux mètres, commandée au sculpteur Lanno, fut dressée en haut de la rue Majour (qui portait déjà son nom, avant la mort du bon docteur). Elle s'y maintint, à l'ombre de deux peupliers, pendant une huitaine d'années, puis on la déplaça légèrement pour la mettre à la place de la fontaine-abreuvoir qui se trouvait en haut de la rue Toulzac, et que l'on voulait transporter place Thiers.

Notre homme fit également un bref séjour place Thiers, devant l'actuel hôtel du Chapon fin, avant de trouver refuge, en 1872, dans un square aménagé à son intention, à l'angle de l'avenue de Bordeaux et du boulevard de Corrèze.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là, car la statue fut fondue par les Allemands, pendant la dernière guerre. En effet, une ordonnance en date du 11 octobre 1941, autorisait l'enlèvement, à des fins de récupération, des monuments en alliage cuivreux n'ayant pas d'intérêt artistique ou historique. Il faut croire qu'aux yeux des responsables allemands un tel intérêt manquait à la statue du brave docteur".

La suite nous la trouvons dans le numéro 2520 daté du 21 décembre 1941 de l'hebdomadaire "La Croix de la Corrèze", sous le titre "Statues récupérées" :

"Lundi matin des ouvriers de l'entreprise Brousse ont descendu la statue de Majour, en présence d'une foule de curieux. L'opération fut assez rapidement faite, et la statue, pesant environ 800 kg fut chargée sur un camion. Il ne reste plus au milieu du jardin que le socle vide".

Voici deux photographies de l'opération, conservées aux Archives municipales de Brive :

Le chargement dans le camion de l'entreprise Brousse (AM Brive - cotes docu 1400 et 1402).L'Entreprise Brousse (maçonnerie - travaux publics) était installée tout en haut de l'avenue de Liège, actuelle avenue du Maréchal Leclerc. Elle occupait la surface de la station-service Esso actuelle, et s'étendait largement vers le bas.

Le socle, vide, bien dégradé, et la seule plaque-souvenir qui subsiste, photographiés en janvier 2013.Certes Majour ne fut pas le seul à Brive, à être victime de cette récupération, mais il fut le premier. Retrouvons la suite de l'article de "La Croix de la Corrèze" :

"Puis les ouvriers se rendirent dans les jardins de la place Thiers et enlevèrent la statue du "tirailleur" qui montait la garde devant le buste du lieutenant-colonel Germain. Cette opération, rapidement exécutée, passa presque inaperçue.

Le médaillon placé à l'angle de la rue Gambetta a lui aussi été enlevé. Dans la plaque de marbre, il ne reste plus qu'un trou béant".

Et, après ces tribulations de la statue, comme pour sceller le désamour de Brive envers son bienfaiteur, il y a tout juste quelques années, le square Majour a été débaptisé. Il s'appelle maintenant Square François Chassagnac.