- la collégiale Saint Martin

(Col. JPC)

Le chœur (Col. JPC)

L'autel (Col. JPC)

(Col. JPC)

(Col. JPC)

(AD19 - cote 5Fi 31-176)

(Col. JPC)

(Col. JPC/net)

Voir aussi sur notre site "la Collégiale Saint-Martin vue de l'extérieur", dans notre rubrique "le centre historique", ici : CLICK.

Et aussi "la collégiale Saint-Martin, en direct de la Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine", ici : CLICK.

(Col. B. B.)

 "BONUS 1"

LES TROIS DERNIERS CLOCHERS DE SAINT-MARTIN

(Col. JPC)

"REGARDS SUR LE PASSÉ DE BRIVE", de Martine Chavent, Jean-Paul Lartigue et Étienne d'Alençon nous éclaire au sujet de cette curieuse carte postale qui, d'emblée, ne nous évoque pas grand chose. Le dessin d'origine est un fusain de Mme Elvire Rivet de Jugeals. On y voit le plus ancien clocher dont on ait sauvegardé l'image : la courge !

"Cette carte postale reproduit un dessin de 1835 conservé au Musée Ernest Rupin (il est aujourd'hui au Musée Labenche). Document fort précieux car il nous montre la collégiale enserrée entre les bâtiments du prieuré des Augustins s'appuyant sur son front nord, le porche de bois et les "maisons ventouses" accolées à sa façade ouest.

Les bâtiments conventuels abritèrent un temps la mairie, le palais de justice et même le matériel des pompiers. Menaçant ruine, malgré quelques tentatives de restauration, ils furent démolis en 1838.

C'est au XVI° siècle que fut édifié le clocher, coiffé d'un toit à l'impériale, très pittoresque, que les Brivistes surnommèrent "la Courge". Vers la fin de l'année 1840, abattu par un ouragan, il s'effondra sur une des "maisons ventouses" adossées au mur sud de l'église.

On le remplaça alors par un clocher provisoire à pans de bois que les Brivistes s'empressèrent de surnommer "la cage à poules"."

Le document ancien qui suit, à gauche, dont la qualité d'origine n'est pas excellente, a été retravaillé par M.V. Il provient des Archives municipales de Brive (dossier coté 1S4/43). On y voit "la cage à poules", à gauche, mais aussi l'absidiole axiale telle qu'elle existait à l'époque. Le document de droite par contre est plus net. Il provient du site correzeromane.free.fr/index.php

Les deux clichés semblent avoir été pris exactement du même endroit, mais pas à la même date : l'environnement n'est pas le même.

L'architecte en chef des monuments historiques, Anatole de Baudot a dirigé une importante restauration de Saint Martin dans le dernier quart du 19° siècle. Voici le dessin de la collégiale qu'il avait réalisé vers 1876. L'édifice est cerné par ses maisons ventouses. Sa façade est semblable à celle de notre premier document, et l'on aperçoit très nettement "la cage à poules" sur la droite.

L'origine du dessin nous est inconnue.

Le clocher que nous connaissons aujourd'hui sera construit à partir de 1893 et inauguré le 19 novembre 1896.

(Col. delcampe.net)

(Col. JPC)

A l'intérieur de la collégiale, à la base du clocher, juste à coté de la porte de la sacristie, une plaque de marbre rappelle le nom de tous les donateurs qui ont participé au financement de la dernière reconstruction.

Tout en bas de la plaque, on peut lire : " Mon coq chante à LX (60) mètres".

(Cliché JPC)

PLUS ENCORE : le site Internet www.petit-patrimoine.com nous présente des images à la fois superbes et originales de la collégiale Saint-Martin. Vous pourrez tout d'abord admirer des photos surprenantes de ses voutes en cliquant sur le lien suivant : CLICK. Sur place, avec quelques clics de plus en bas de page, vous arriverez sans problème sur la page des chapiteaux et modillons et celle du baptistère.

 

"BONUS 2"

UN BAPTÊME DE CLOCHE A SAINT-MARTIN

L'hebdomadaire La Croix de la Corrèze relate dans son numéro 893 du 14 août 1910 le baptême d'une nouvelle cloche à Saint-Martin. Il a eu lieu quelques jours auparavant, le 9 août. C'est bien sûr aux Archives départementales de la Corrèze que nous avons consulté l'article (cote 68Pr 11).

L'abbé Porte était alors Archiprêtre de la collégiale. C'est lui qui avait lancé la construction de son actuel clocher, en 1893/94, après l'effondrement du précédent, muet depuis des années. C'est en 1896 qu'il se fit entendre pour la première fois aux brivistes, par l'intermédiaire de la voix majestueuse d'un nouveau bourdon, qui, dès l'année suivante, recevait une compagne. Deux ans après, la marquise de Cosnac lui en donnait une autre, comme pour saluer le siècle qui allait naître.

Toutefois, raconte La Croix, une place restait encore libre dans le beffroi et une note manquait pour faire un carillon. Une fidèle paroissienne, Mme Marguerite Ghéerbrant, offrit les fonds nécessaires pour combler le vide. Grâce à sa générosité, une jolie cloche, d'un poids respectable de 940 kilos est venue rejoindre les trois autres, et le clocher de Saint Martin put alors donner toutes les notes d'un puissant et harmonieux concert.

La petite dernière avait été fondue par Amédée Bollée, fondeur de cloches tout près d'Orléans. Ses parrains et marraines furent les petits-enfants de la donatrice, Charles et Louis Malaud, Madeleine Durieux et Françoise Albert-Roulhac. On lui donna le nom de Marie, Thérèse, Marguerite, Léonie, Louise !

A cette occasion, un document-souvenir enjolivé par les dessins de Raphaël Gaspéri avait été réalisé. Il reproduisait leurs traits, ainsi que l'église Saint Martin et la nouvelle cloche. Une carte postale fut aussi éditée. Un exemplaire en a été mis en vente sur Internet, il y a quelques années; c'est notre complice Maryse qui en avait fait l'acquisition. Le voici.

La nouvelle cloche photographiée lors de sa présentation à l'intérieur de l'église, au bas du clocher

(Col. Maryse Chabanier)

L'église était remplie, comme aux grands jours. La cérémonie était présidée par l'archiprêtre, délégué pour cette mission par l'évêque de Tulle. L'orgue était tenu par Mr Charreire son organiste titulaire, qui dirigeait aussi le chœur des jeunes filles de la Providence. L'orateur de la fête, à la fois familiale et paroissiale, fut le RP dominicain Henry-Dominique Delor, cousin germain de la donatrice.

L'archiprêtre procéda au baptême puis un salut solennel clôtura la cérémonie.

Au sortir de l'église, Mme Ghéerbrant fit faire, avec des dragées, une heureuse concurrence au torrent de pluie tombé la veille, tandis que ses nombreux invités se rendaient, le clergé au presbytère, ses parents et amis dans sa demeure, attendus les uns et les autres pour un festin de grande fête.

Ajoutons au compte-rendu de La Croix que Mme Ghéerbrant (1847-1919) était la fille de Léonie Delor et François Firmin Martine (1818-1908), banquier, qui fut Maire de Brive de 1871 à 1874, de 1876 à 1877 et de 1878 à 1884. Le 26 février 1870, elle avait épousé dans notre ville Alfred Ghéerbrant (1835-1887), magistrat à Brive. Son nom apparait sur la plaque de marbre apposée à coté de l'entrée de la sacristie, qui rappelle le nom de tous les donateurs ayant participé au financement du nouveau clocher. Elle avait rejoint là son père. Mais, contrairement à lui, elle est tout naturellement la dernière de la liste.

Voici cette plaque; vous allez certainement remarquer que nous l'avons déjà montrée à la fin du BONUS précédent, mais c'était dans un contexte différent.

(Cliché JPC - 12 mars 2019)