Microgravité, stress et vie dans l’espace : contraintes psychophysiologiques liées à l’exercice professionnel dans un univers modifié
Résumé
Travailler dans l’espace est un défi permanent au regard des capacités physiologiques et psychologiques à s’adapter à en environnement régi par la microgravité.
Les contraintes exercées sur la physiologie humaine dans l’espace sont nombreuses, tant au plan orthostatique que vasculaire.
La microgravité a de multiples effets sur la physiologie : atrophie musculaire, la déminéralisation osseuse, le déconditionnement cardiovasculaire, A leur retour les astronautes ont également des altérations sensorimotrices transitoires.
Les études en cours mettent particulièrement l’accent sur enjeux sur la santé et les performances des opérateurs qui évoluent dans des missions scientifiques.
Les modélisations appréhendées sont riches d’enseignement pour tous les secteurs d’activités qui présentent des analogies avec le vol spatial (confinement, modification de l’exposition au soleil, niveau d’engagement, etc.).
Parmi les études en cours, la communauté scientifique s’intéresse depuis plus de 10 ans aux effets de la microgravité sur les capacités cognitives et sensori-motrices des spationautes.
Les caractéristiques de ces effets peuvent être éclairés grâce à l’étude physio-anatomique des organes sensoriels chargés de l’équilibre sis dans l’oreille interne ainsi que des autres organes compétents dans la graviception.
Ces dispositifs internes qui constituent des marqueurs remarquables de l’adaptation phylogénétique aux forces de l’attraction terrestre, vont être l’objet de perturbations dans un univers dominé par la microgravité ; des compensations et recompositions des entrées sensorielles vont être nécessaires pour faire face à ce milieu inconnu.
Quels en sont les effets sur les performances des astronautes, et pour quelle durée ?
En s’appuyant sur les retours d’expériences et les recherches récentes effectuées avec les équipes de la Station Spatiale Internationale (Human Research Program en particulier), il ressort qu’un élargissement des référentiels scientifique est indispensable pour étudier cette problématique dans ses différentes dimensions complexes.
S’il est vrai que des troubles pouvant interférer passagèrement sur les tâches surviennent souvent dans les premiers jours d’adaptation des astronautes à la microgravité, un faisceau d’autres paramètres non-spécifiques à l’environnement spatial interviennent de manière conjointe. Ces difficultés peuvent être attribuées à une variété de facteurs de stress en interaction qui conduisent naturellement à une surcharge cognitive. Ces facteurs comprennent le manque de stabilité du corps, le degré de l'apprentissage sur la tâche et sa complexité, la privation de sommeil. Ils se rajoutent au mal de l’espace
Une meilleure connaissance des surcharges sensorielles liées à l’exécution des différents programmes d’activité peut permettre de réduire certains facteurs de stress et d’améliorer durablement les opérations requérant une motricité fine.
Détail :
Stress, traitement de l'information et espace,
(5 juillet 2014), Amundsen Astronomie,-Dept. Espace, anthropologie et neurosciences
STRESS, TRAITEMENT DE L'INFORMATION ET ESPACE - JACQUES HONNORAT
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Détail :
Les enjeux neuropsychologiques d’un voyage dans l’espace
Ø La perturbation du rythme circadien chez les astronautes en mission de longue durée , ses effets sur les comportements, et les compensations adaptatives qui en résultent. Art. J. Honnorat
Espaces confinés et appréhension des relations sociales
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Voyage dans l'espace et perception du temps
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