Explants de cellules neuronales granulaires du cervelet murin - Bleu : marqueur des noyaux cellulaires, vert : marqueur des prolongements neuronaux Crédit Inserm
Equipage Soyouz à destination de l'ISS : l'Américain Kevin Ford et les deux Russes Oleg Novitski et Evgueni Tarelkine - 15/11/2012
Crédit Ann Holloway - Inserm, P. Dournaud
Source CNES NASA
La fusée Soyouz avec ses trois astronautes vers la station spatiale internationale. Le tir a eu lieu comme d'habitude sur l'astroport de Baïkonour, au Kazakhstan.Les trois cosmonautes sont l'Américain Kevin Ford et les deux Russes Oleg Novitski et Evgueni Tarelkine dont le séjour à bord devait durer jusqu'en mars 2013.
Stress des pilotes :
Le "syndrome de persévération" et ses risques sur le pilotage et les prises de décision dans les situations critiques
http://www.aeronewstv.com/fr/?p=article&id=241
5 janvier 2013
Une étude des dangers potentiels au plan neurologique d'un voyage sur mars
Comme si voyager dans l'espace n'était pas déjà suffisamment rempli de dangers, une nouvelle étude aujourd'hui dans la revue PLOS ONE, montre que le rayonnement cosmique qui bombarderait les astronautes en mission dans l'espace lointain dans des endroits tels que Mars, pourrait accélérer l'apparition de la maladie d'Alzheimer.
Voici le résumé de l'étude de Kerry O'Banion, MD, Ph.D., professeur à l'Université de Rochester Medical Center (URMC) Département de neurobiologie et d'anatomie.
Bien que l'espace soit plein de rayonnement, le champ magnétique terrestre protège généralement la planète et les personnes en orbite basse de ces particules. Cependant, une fois que les astronautes quittent l'orbite, ils sont exposés à l'exposition constante de diverses particules radioactives. Avec certaines précautions, les astronautes peuvent être protégés contre les radiations dangereuses associées aux éruptions solaires. Mais il y existe d'autres formes de rayonnement cosmique qui, ne peuvent pas être efficacement stoppées.
L'étude a pour objectif de rechercher si les troubles neurologiques liés au rayonnement lors d'un voyage à Mars causerait des troubles cognitifs au cours des premiers mois de la vie humaine sur Mars.
À Brookhaven, des souris ont été exposées à diverses doses de rayonnement, y compris à des niveaux comparables à celles auxquelles les astronautes seraient confrontées au cours d'une mission vers Mars.
Outre des déficiences cognitives , les souris ont également présenté au niveau du cerveau des signes d'altérations vasculaires et une plus grande accumulation de la bêta-amyloïde, ( protéine favorisant les «plaque» qui s'accumulent dans le cerveau, l'une des caractéristiques de la maladie d'Alzheimer).
Détail des études :
http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0053275
http://www.nirgal.net/homme2.html
Trente ans. C’est l’objectif que s’est donné la Nasa pour envoyer un homme fouler le sol de la planète Mars. Nous pouvons imaginer qu’en 2037, nous assisterons, devant notre écran de télévision, une canette de bière à la main, à la découverte d’un nouveau monde.
Pour y parvenir, l’agence va procéder selon les étapes prévues par le projet Constellation dont l’objectif est, entre autres, la « colonisation de l’espace ». Il faudra d’abord terminer l’assemblage de l’ISS (International Space Station) prévu pour mai 2010 et en profiter pour améliorer nos connaissances des effets de l’apesanteur sur notre physionomie. Les Américains prévoient ensuite de tester leur nouveau moyen de transport spatial qui remplacera les navettes devenues obsolètes : la capsule d’habitation Orion (en hommage à l’une des navettes de 2001 de Kubrick) et son lanceur Arès. Cette flotte nouvelle génération et son équipage partiront vers la Lune avant 2020 pour y construire une station pouvant accueillir les astronautes durant six mois, contre douze jours pour la plus longue des missions Apollo. Ensuite, direction la planète rouge.
La réussite de Constellation repose en théorie sur de nombreuses inconnues, en particulier le financement par le Congrès américain d’un tel projet sur une si longue période, mais techniquement la chose semble acquise. La question d’envoyer des hommes plutôt que des robots est également contestée. Il s’agit, en partie, d’une volonté politique puisque les Américains ne sont pas les seuls à nourrir des ambitions de conquête spatiale. Les agences européenne (ESA) et russe (Roskosmos) développent ensemble un projet de transport concurrent (le CSTS). Les Chinois envoient trois taïkonautes à bord de leur navette Shenzou 7 le 25 septembre prochain. Japonais et Coréens prévoient d’envoyer des sondes sur la Lune dans la décennie. Les Indiens planifient une cinquantaine de missions d’ici 2015, y compris en direction de la Lune et de Mars.
Trois ans dans l’espace
Parmi ces facteurs politiques et technologiques dont dépend la conquête de Mars, un aspect fondamental de l’exploration planétaire reste méconnu : des êtres humains sont-ils prêts à réaliser un tel périple ? Evidemment, les candidats seront triés sur le volet pour leurs capacités intellectuelles, physiques et leur « équilibre » psychologique. Mais en route vers Mars, cet équilibre risque de devenir rapidement précaire et imprévisible. Voici la situation. Depuis la Lune, les astronautes des missions Apollo pouvaient admirer la Terre se lever à 384 000 kilomètres de là. Ils la voyaient en détail et pouvaient avoir une pensée émue et nostalgique pour leurs amis, leur famille et collègues. En cas de pépin, ils rentraient à la maison en 4/5 jours (« allo, Houston ? »). Depuis la station ISS, la Terre est à seulement 400 kilomètres. Au moindre problème, vous sautez dans une capsule Soyouz et quelques heures plus tard vous êtes chez vous. L’orbite elliptique de Mars impose un voyage de 3 ans. Les astronautes décollent lorsque les deux planètes sont en opposition, c’est-à-dire les plus proches l’une de l’autre. A 4 ou 6, installés dans un module de 100m2 lancé à 25 fois la vitesse du son, il leur faudra environ 9 mois pour parcourir les 56 millions de kilomètres (minimum) qui les séparent de Mars. Sur place, ils devront attendre plus de 6 mois pour que les deux planètes soient de nouveau à bonne distance et bénéficier de la meilleure orbite pour s’extraire de l’attraction martienne. Comptez 9 mois de retour. Le record du plus long vol spatial détenu par le russe Valeri Polyakov est de 437 jours (environ 14 mois). Ajoutons que sur Mars, la Terre apparaît dans le ciel comme une étoile parmi les autres et que le décalage de communication avec la base est de 30 minutes. Jamais un homme n’aura été à ce point coupé de la Terre. Dans ces conditions, la réussite de la mission repose sur l’adaptation psychologique des êtres humains en milieu extrême.
Orion, le futur module d’habitation
Trois ans d’angoisse
Dans un article publié en mai 2008, le magazine Science & Vie (S&V) énumère les contraintes que subiront les futurs explorateurs.
L’isolement étant la première d’entre elles. C’est-à-dire plus de famille, plus d’amis et surtout, très peu de dérivatifs à la sphère professionnelle. (…) Pour Elisabeth Rosnet, du Laboratoire Stress et Société, « l’isolement d’un individu par rapport à son univers habituel limite les possibilités d’estime de soi. » Dans un vaisseau en route vers Mars disparaît la source de satisfaction qu’est l’interaction entre les sphères professionnelle, familiale et sociale. L’isolement peut également devenir critique en cas de drame personnel, par exemple le décès d’un proche. (…) Faudra-t-il cacher l’information ? N’en livrer qu’une version édulcorée ? Le deuxième facteur de comportement inadapté, c’est le confinement. Avec son corollaire : l’obligation de vivre en permanence sous le regard des autres. (…) La question de l’activité est la troisième source d’éventuels problèmes. Si les astronautes habitués à des missions courtes sont plutôt en surcharge de travail, une mission longue est, à l’inverse, synonyme de sous activité. « Cela peut être terrible, indique Elisabeth Rosnet. Car moins on a de choses à faire, plus on a de temps pour penser.
Lors des entretiens de médecine aérospatiale de Megève, Patrick Clervoy, psychiatre au service de santé des armées ajoute que (Le Figaro, 03/09/2008) :
Le spationaute au long cours pourrait se demander : « Qu’est ce que je suis venu faire ici ? » Parmi les possibilités de réponses à ces comportements, la créativité reste tributaire du contexte très technique de la mission. Pas d’épanouissement possible.
Evidemment, avant Gagarine, Fernand de Magellan, James Cook, Vasco de Gama, Christophe Colomb ou David Livingstone et bien d’autres « découvreurs » se sont posés la même question et ont expérimenté l’inconnu, l’isolement, le doute, la superstition… Les mutineries, coups de folie, les maladies jalonnent l’histoire de l’exploration maritime et aérospatiale. Pour tenter de comprendre et d’anticiper les « pétages de plombs », les scientifiques observent les situations s’approchant au maximum du voyage planétaire. Les anciennes missions dans l’espace bien sûr, mais aussi la vie à bord des sous-marins, des plates-formes off-shore, dans les prisons (mais les prisonniers sont contraints)…
Le must, c’est la station scientifique franco-italienne Concordia en Antarctique, précise S&V. Totalement inaccessible pendant l’hiver austral, cette base est un des lieux au monde les plus isolés. Une aubaine, selon Karine Weiss, chercheuse associée au Laboratoire de psychologie environnementale à Paris : « Les similitudes entre Concordia et un futur vol vers Mars, c’est d’abord la monotonie, le fait qu’il n’y ait rien à l’extérieur, mais aussi qu’il soit très difficile de sortir. » (…) Il est arrivé que certains sortent seuls et sans radio, parce qu’ils avaient tout à coup l’impression de maîtriser leur environnement. Et l’un d’eux a refusé de faire un travail, même s’il savait que son attitude aurait des répercussions sur la vie du groupe.
La station Concordia
La composition de l’équipage est au centre des interrogations. S&V :
Les difficultés liées au multiculturalisme sont inhérentes aux missions extrêmes. Car il n’est pas sans causer au quotidien de petites incompréhensions pouvant venir grossir le stress collectif. Un seul exemple tiré de l’hivernage à Concordia ayant eu lieu durant la dernière Coupe du monde de football. Alors que les Français ont pour habitude de regarder les matchs en les commentant abondamment, les Italiens préfèrent le silence. Cela n’a l’air de rien, mais ajouté à tout le reste, cette subtilité a éprouvé l’équipe de chercheurs.
L’anecdote est parlante. Patrick Clervoy précise (Le Figaro, 03/09/2008) :
L’équipage idéal se compose de quatre à neuf personnes afin de reproduire une « microsociété ». Trois couples leur paraissent être le bon équilibre afin d’instaurer une harmonie de groupe sans aller toutefois jusqu’au mini village. La configuration « sous-marin nucléaire » avec sa forte hiérarchie militaire dans laquelle un recours à la force permet de résoudre un conflit ne peut être reproduite dans l’espace. A défaut d’un commandement structuré, une équipe soudée par la confiance mutuelle s’avère nécessaire autour d’un leader incontesté. En revanche, les équipages à deux ou trois semblent être la pire formule. Un binôme russe d’une mission Mir s’était fâché et ne se parlait plus. Le centre de contrôle à terre qui avait perçu ce malaise avait du recourir à un stratagème — commettre une erreur anodine — pour que les deux spationautes se réconcilient.
Ingérable quand on est sur Mars.
Autres solutions pour analyser les comportements, les scientifiques expérimentent des simulations de confinement. En 2009, deux cobayes Européens et quatre Russes participeront à l’expérience Mars 500. Ils seront enfermés durant 520 jours dans un espace clos de 200m2 sans fenêtres. Comme dans un vaisseau, les communications avec l’extérieur seront décalées d’une vingtaine de minutes. Pour Antonio Guell du CNES (Centre Nationale d’Etudes Spatiales) :
…l’aspect psychologique, c’est une décennie de travail devant nous, avec au moins une dizaine d’expériences de confinement.
Finalement, le plus excitant dans l’exploration martienne, ce n’est pas tant la découverte d’un monde que des dizaines de sondes nous ont déjà dévoilé, mais plutôt l’insondable folie des hommes qui fouleront son sol. En cela, les futurs « martiens » seront les dignes héritiers des découvreurs des anciens temps.
The Mars Society et le site Planète Mars proposent une chronologie détaillée de la future exploration humaine de Mars en flash et en français.
A lire, toujours sur le très complet site Planète Mars, le dossier Mars Direct.
Orion: le futur véhicule d’exploration de la NASA .
The Haughton-Mars Project, simulation d’une base martienne en Arctique.
La base franco-italienne Concordia au cœur de l’Antarctique
19 septembre, 2008
Comment l'être humain peut-il supporter de rester enfermé dans une capsule presque deux ans à des milliers de kilomètres de la Terre ? Des psychologues vont observer six volontaires placés dans cette situation, pour préparer un éventuel voyage sur la planète Mars
Rayonnement cosmique et phénomènes visuels positifs chez les astronautes lors de missions spatiales
Microgravité et vie dans l'espace : contraintes psychophysiologiques à l'exercice professionnel dans un univers modifié, (03/07, 2014).
Travailler dans l’espace est un défi permanent au regard des capacités physiologiques et psychologiques à s’adapter à en environnement régi par la micropesanteur.
Les recherches en cours mettent particulièrement l’accent sur enjeux sur la santé et les performances des opérateurs qui évoluent dans des missions spatiales.
Parmi les études en cours, la communauté scientifique s’intéresse aux effets de la microgravité sur les capacités cognitives des spationautes, mais aussi et surtout aux effets du stress.
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La Station spatiale internationale et les expériences en microgravité, par Vladimir Pletser (ESA)
Conférence présentée à l'Université de Mons (UMONS) le 16 janvier 2013, dans le cadre du cycle Univers 2012-2013.
https://www.youtube.com/watch?v=clNDeLy8PUo
ISS et microgravité - CNES
Préparation des spationautes
Se doter d’une forme olympique
La matière grise ne suffit pas pour séjourner dans l’ISS.
En effet, lors d’un vol spatial, muscles et ossature sont mis à rude épreuve. Si bien que d'importants entraînements sportifs sont concoctés pour préparer le corps des astronautes à ces perturbations.
Au programme : natation, musculation, assouplissements, ou encore course à pied.
Et ceci durant toute la durée de leur carrière.
L’ESA a même prévu des stages de survie en milieux hostiles terrestre et maritime pour éprouver la résistance de ses futurs astronautes.
Quant aux Russes, ils incluent dans leur entraînement un stage commando !
Sources documentaires
les problèmes psychologiques qui peuvent être rencontrés lors d'une mission spatiale
D. Manzey, "Human missions to Mars: new psychological challenges and research issues", Acta Astronautica, vol. 55, pages 781-790, 2004
http://flamsteed.info/2012/03/the-psychology-and-physiology-of-space-travel-in-humans/
http://salotti.pagesperso-orange.fr/humanfactors.htm
Christine Le Scanff; Claude Bachelard; Genevieve Cazes; Elisabeth Rosnet; Jean Rivolier, "Psychological Study of a Crew in Long-Term Space Flight Simulation", The International Journal of Aviation Psychology, Volume 7, Issue 4, Pages 293 - 309, 1997.
Sandal,G.M., Leon, G.R. & Palinkas, L. "Human challenges in polar and space environments", Reviews in Environmental Sciences and Biotechnology, 5 (2-3), pages 281-96.
Numéro 438, tome 51 (fasc. 6), année 1998
Stress et situations extrêmes
Rivolier (Jean).- Introduction (numéro spécial : Stress et situations extrêmes), p. 717-718Rivolier (Jean).- La sélection des astronautes. Étude comparative Etats-Unis, Europe, Russie, p. 719-735Rosnet (Elisabeth), Cazes (Geneviève), Bachelard (Claude).- Méthodes de sélection et de contrôle de l'adaptation dans une situation extrême : le cas des hivernages polaires, p. 737-763Le Scanff (Christine).- La préparation-entraînement psychologique pour des situations extrêmes. Application au sport de haut niveau, p. 765-806
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http://www.ladepeche.fr/article/2001/09/01/179078-payes-pour-rester-trois-mois-au-lit.html
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La recherche française et l'API > Taking the Antarctic Arctic Polar Pulse-IPY 2007-08 / Human Biology and Medicine Research
TTAAPP-IPY 2007-08
341
Océanographie côtière
Antarctique
Jeff AYTON (Australie)
La recherche française et l'API
Programme API n°341 TTAAPP-IPY 2007-08 : Taking The AntarcticArctic Polar Pulse- IPY 2007-08 / Human Biology and Medicine Research
La Science dans les régions polaires est effectuée par des hommes et des femmes travaillant dans les conditions environnementales les plus extrêmes. En rassemblant des données pour une nouvelle base de données épidémiologique sur lesproblèmes de santé en Antarctique, ce projet impliquant 18 nations améliorera notre compréhension sur la façon dont les individus et les groupes agissent l'un sur l'autre dans les environnements confinés, et comment la physiologie humaine s'adapte à de telles conditions extrêmes. Les résultats devraient aider à améliorer la santé des scientifiques polaires, à livrer de meilleurs soins dans d'autres régions éloignées du monde et à aider les scientifiques liées aux recherches spatiales à comprendre les effets probables de l'isolement sur les astronautes pendant les missions de long-durée.
Programmes intégrés à l'API 341 :
Autres participations :
Claude BACHELARD, médecin-chef des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) et de l'IPEV, est co-leader de ce projet API
Milan CERMAK de l'International Space University
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Bulletin de Psychologie, 1998; 51 (438)
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Compludoc. Sumarios
La sélection des astronaute Européens
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ØLaboratoire de Neurosciences Cognitives http://sites.univ-provence.fr/lnc/