C'est le printemps !
En fait, pour la colonie la saison débute avant la date buttoir de fin mars.
Fin de l'hiver, la colonie a perdu des abeilles, épuisées par le froid, le manque de nourriture, et devant sans cesse garder au chaud le coeur de la colonie. 36°C pour être précis. Il va donc falloir rénover, réparer, bref, se mettre au travail !
Ainsi, les priorités pour la colonie va être, dès que le temps et température extérieure le permettent:
- Trouver du pollen: En effet, si pollen il y a, le signal sera donné instantanément à la reine qui augmentera sa vitesse et nombre de pontes.
Le pollen, ce sont ces minuscules grains, ressemblants à le la poudre, diffusés par les fleurs. L'ouvrière en général se
- Trouver du nectar :La colonie a faim, elle doit s'activer, elle va avoir des bouches à nourrir, les stocks sont presque vides. Pour attirer les insectes pollinisateurs, les fleurs vont sécréter un liquide sucré et parfumé qu'ils viendront boire: Le nectar. C'est ce nectar, situé au fond de la fleur,qu'ira butiner l'abeille et qui passé de jabot en jabot, grâce aux sucs digestifs et ferments de nos ouvrières, va se transformer en miel très liquide. Il sera stocké dans les alvéoles et les
Il va sans dire qu'après une journée à visiter chaque fleur, la pollinisation des plantes est optimisée, car à chaque passage l'ouvrière se trouve pleine de grains de pollen s'accrochant à ses poils et dos, et qui resteront collés au pistil de la fleur suivante. (voir photos)
fixera sur une plante ou un groupe de plantes et ira récupérer le pollen, grain par grain, les fixant avec un peu de miel sur leurs paniers à pollen :petit creux à l'articulation des pattes arrières, avec un espèce de "poil crochet" sur lequel elle agglomérera ses précieux grains.
Ainsi chargée, après avoir butiné 300 fleurs environ pour récolter ses 2 pelotes,elle se dépêche de rentrer à la ruche, donner sa cargaison aux magasinière, et repartir faire son labeur, du lever du jour au coucher du soleil.
magasinières le ventileront pour évaporer l’excès d'eau nuisible à la bonne conservation du miel. Arrivées à un miel avec moins de 18% d'eau, elles ferment l'alvéole et le miel sera conservé pour longtemps.
- Augmenter la population: Le début du printemps annonce des jonquilles, cerisiers, des pommiers en fleurs, et autres 1000 délices; et hors de question de laisser perdre cette manne précieuse!
La reine, mise au courant cette abondance alimentaire prometteuse va aussitôt augmenter le nombre d'ouvrières en se mettant à pondre tout azimut!
Évidemment, quand une abeille trouve un endroit où nectar ou pollen abonde, elle revient à la ruche et communiquera l'information à ses soeurs, par l'intermédiaire d'une danse en 8, indiquant l'orientation, la distance de la source, les quantités et type de nourriture. Aussitôt, les ouvrières attentives iront sur les lieux remplir leur rôle.
Là aussi, l’échange de pollen est favorisé par le nombre de butineuses venant visiter les fleurs. (voir photos)
Et les ouvrières débordées de travail, enverront des phéromones pour intensifier l'envie de pondre de leur reine.
Bien sur, il faudra de la place pour tout ce monde, gite et couverts !
-Construire des cellules en nombre: Pour stocker le miel,le pollen et recueillir la ponte de la reine.Les bâtisseuses vont construire, réparer et augmenter les rayons de cire de miel. Jusqu'à 8 ou 10 dans la nature, un peu plus dans des ruches simples (avec hausses), et en grande taille dans les ruches avec cadres et cire fournis (ex: ruche Dadant)
Ce nid aura la forme d'un gros ballon de rugby ovale, avec au centre, bien au chaud, la reine et son couvain, et en allant vers la périphérie extérieure, le miel et pollen servant à la cantine et pour les futurs stocks.
-Faire un nettoyage de printemps: En évacuant tous les cadavres de l'hiver, amis ou ennemis, inspectant les cadres, jetant des bouts de cire, propolisant ici ou là les parois, évacuant les stocks mal conservés...Tout pour garantir une hygiène parfaite de la colonie.