Et les mâles alors ? Ils auraient mis 24 jours à naître d’œufs non fécondés pour tomber dans les oubliettes, alors qu'ils sont environ 2500 par ruche ?!
Or, il n'en est rien et voici l'explication de cette humilité masculine: Il sont considérés comme des opportunistes, feignants, profiteurs, et n'ayant d'intérêt que pour les princesses des alentours, nées ou à venir.
Non bien sûr, ils sont indispensables, du moins quelques uns... En effet, ces "gros" mâles, plus larges et plus trapus que les abeilles,
affublés de gros yeux qui font penser à des lunettes de motards, pourraient rouler des mécaniques...
En fait, ils passent le plus clair de leur temps à se faire nourrir, se faisant accepter d'une ruche à l'autre en errant et voletant dans l'attente de trouver le grand amour avec une princesse qui passerait par là. Sitôt qu'ils repèrent les phéromones d'une nouvelle princesse, ils se regroupent en masse autour d'elle et la poursuivent en vol nuptial, espérant être un des élus du jour ,et jusqu'à 12 mâles pourront s'accoupler avec une princesse ce jour là, à condition d’être dans les premiers !
Ces messieurs les faux-bourdons n'ont en effet qu'une toute petite langue, comme celle de la reine et donc ne peuvent aller butiner les fleurs. A part ventiler un peu l'été, en essayant de refroidir la ruche, ne leur demandez rien !Leurs sœurs doivent alors les nourrir, les gaver de miel. Et le pollen me direz vous ? et bien ils n'en ramassent pas un gramme, laissant là encore la tâche à leurs sœurs butineuses...
La "veuve joyeuse" quand a elle continuera les accouplements jusqu'au remplissage total de sa spermathèque, chaque mâle suivant enlevant l'abdomen du défunt précédent avant d'y laisser le leur.
Évidement, personne ne les a prévenu du piège mortel de cet accouplement: Sitôt l'orgasme avec la reine fini, ils se rendent compte qu'ils n'ont aucun moyen de se séparer de leur belle, sinon en s'arrachant de force. Ce qui fait que leurs organes génitaux , avec une partie de l'abdomen, ancrés dans la reine seront arrachés, et mort immédiate s'en suivra.
Les perdants, eux, ayant échappé à cette étreinte macabre, croient couler des jours heureux jusqu'aux saisons prochaines...Grossière erreur !
Les butineuses ayant travaillé sans compter pour stocker des réserves de miel pour l'hiver, ne vont surement pas conserver des bouches inutiles à nourrir à la mauvaise saison! Dés les premiers frimas, l’accès aux ruche leur est interdit, ils ne trouvent personne pour les nourrir, ni pour leur tenir chaud la nuit...
Ils meurent donc affamés et transis de froid, aux portes de la ruche, sous l'oeil impitoyable de leurs sœurs travailleuses.
Fiche technique