Gestion de la pollution olfactive


Gestion de la pollution olfactive

Il est important pour le collectif d'avoir une bonne gestion de la pollution olfactive.

Via cette page nous présenterons des exemples avant de faire nos propres propositions.

Définition de la pollution olfactive

La pollution olfactive concerne toutes les nuisances qui affectent, touchent le domaine de l'odorat.

Sources de pollution olfactive :

  • Véhicules motorisés : dans les villes, concentration de véhicules motorisés en fonctionnement ; zones proches d'aéroports, ou de survols à basse altitude ; zones portuaires ;

  • Flatulences et autres odeurs corporelles, notamment liées à des manques d'hygiène (urine, matière fécale, etc.), en "dépôt" ou "transportées" ;

  • Parfums, eaux de toilette portés en proportion trop généreuse ; autres émanations liées à des pratiques humaines, notamment la fumée de tabac, voire liées au vapotage ;

  • Artisanat et petite industrie en milieu urbain ou péri-urbain, par ex. des blanchisseries enclavées parmi des habitations, et pratiquant certaines technologies de nettoyage à sec ; tanneries ;

  • Égouts à ciel ouvert, odeurs de décomposition de matières organiques, notamment animales, mais aussi bactériennes ou végétales ; traitement des eaux usées (STEP, effluents liquides) ;

  • Déchetteries diverses : ordures ménagères, retombées d'incinérations, etc. ;

  • Raffineries : gaz et systèmes de récupération de gaz, chaudières ;

  • Industrie chimique inorganique : acide phosphorique, produits soufrés, chlorés, etc. ; sidérurgie ;

  • Industrie chimique organique : pharmacies, insecticides, industrie papetière ;

  • Animaux de compagnie : concentrations de déjections dans les villes ;

  • Élevages intensifs (chiens, chats, porcs, bovins, volailles, etc.) ; épandages en surface (lisiers, boues d'épuration, etc.) ; traitement de sous-produits d’animaux : équarrissages, fondoirs, hydrolyse des plumes, déshydratation des fientes de volailles, etc. ;

  • Industrie agroalimentaire : levures, sucre, alimentation animale, transformation du lait, etc.

  • ...

NB : cette liste n'est ni exhaustive, ni définitionnelle, dans le sens où les appréciations pour une odeur ou un ensemble d'odeurs caractérisées, d'une part en tant que perception gênante, d'autre part en tant que pollution, sont sujettes à de fortes variabilités !


La pollution olfactive peut faire l'objet de poursuites civiles sur le fondement de la responsabilité civile délictuelle pour faute (article 1240 du code civil [archive]), ou sur le fondement de la responsabilité civile délictuelle fondée sur la nuisance causée par une chose (article 1242, alinéa 1er du code civil [archive]). La notion de trouble anormal du voisinage peut aussi recevoir application.

Dans les cas les plus graves, la pollution olfactive peut au surplus faire l'objet de poursuites pénales sur le fondement de la mise en danger de la vie d'autrui (article 223-1 du code pénal [archive]).

source wikipedia

Protection de la trame olfactive

Définition de la trame olfactive

La Trame Olfactive qui concerne le système olfactif très développé chez de nombreuses espèces vivantes. Elle vise les perturbations créées par des activités humaines qui peuvent perturber le déplacement de ces espèces.

source dervenn.com

Articles sur la trame olfactive

set_revue_paysage_odorant.pdf
L’odeur de la nature _ une composante de la biodiversité.pdf

Article "L’odeur de la nature : une composante de la biodiversité" publié sur le site "The Conversation" et écrit par Michel Renou Directeur de Recherche en biologie des Insectes, Inrae.

Sauvegarder le paysage olfactif

Utilisation d'essences végétales pour soutenir le paysage olfactif naturel

Les essences végétales peuvent être utilisées pour soutenir le paysage olfactif naturel vis à vis du paysage olfactif urbain :

  • Utilisation de haies pour empêcher la contamination du paysage olfactif naturel par le paysage olfactif urbain produit par l'activité humaine.

  • Utilisation d'espèces végétales endogènes odorantes en accord avec la palette végétale locale pour soutenir le paysage olfactif favorable à la biodiversité.


Exemples d'espèces végétales odorantes :

  • fleurs : rose, mimosa, oranger, jasmin, lavandin, iris, gardénia, lis, héliotrope, muguet, réséda, violette, tubéreuse, ylang ylang, clou de girofle

  • Feuilles : romarin, eucalyptus, menthe, géranium, patchouli, mélisse, agrumes, ciste à gomme, violette

  • Racines : iris, vétiver, nard

  • Bois et écorce : cèdre de l'Atlas, santal, gaïac, cannelle, amyris, bois de rose

  • Résine et gomme : benjoin, myrrhe, galbanum, encens (oliban)

  • Graines : anis, muscade, cardamome, fève tonka, poivre

  • Fruits : agrumes (citron, et autre ...)


Le choix des espèces végétales doit se faire en accord avec la palette végétale locale.

PLUiH_3B_Anx2_Palette.pdf
palette_végétale.pdf

Prévention par détection des mauvaises odeurs sur sites industriels

Projet ODORPREP, société italienne LAB SERVICE ANALYTICA SRL

Un système d’échantillonnage et de surveillance en temps réel mis au point dans le cadre du projet ODORPREP de l’UE s’attaque aux désagréments que provoquent les mauvaises odeurs – un motif de plaintes fréquent dans les villes européennes.

Les décharges, les stations d’épuration, les usines de fabrication de papier ou de produits alimentaires ne sont que quelques-unes des causes des odeurs. Il s’agit d’un problème dont l’ampleur est croissante dans les agglomérations urbaines en Europe et qui est presque aussi pénible à vivre que les nuisances sonores. Les émissions malodorantes ne seront bientôt plus aussi gênantes grâce à un système de surveillance et d’échantillonnage de l’air à la demande, mis au point par le projet ODORPREP de l’UE.

Ce système est le premier à combiner tests rapides en laboratoire et retours d’expériences de la population locale, répondant ainsi aux dernières normes européennes à l’heure de déterminer ce qui constitue une mauvaise odeur dans l’air. La société italienne LabService Analytica a développé et testé le système dans son pays d’origine et le vend aux autorités locales et aux experts-conseils en environnement.

Les plaintes des résidents vivant près d’une usine sont souvent adressées au conseil municipal ou à l’autorité environnementale, et le temps qu’un inspecteur fasse une visite sur place, l’odeur a disparu. Les développeurs d’ODORPREP ont créé une application pour téléphone qui permet aux résidents de signaler une mauvaise odeur dès sa détection. L’unité ODORPREP la plus proche du quartier du résident prélève automatiquement un échantillon d’air et le stocke dans un sac prêt à être récupéré par un technicien. Le système alerte le laboratoire pour qu’il recueille le sac et contacte l’usine, qui prélèvera son propre échantillon pour croiser les données.

Sur la base des données vérifiables contrôlées en laboratoire et à l’usine, des mesures peuvent alors être prises pour résoudre le problème à l’origine des effluves nauséabonds, comme l’illustre cette animation.

ODORPREP a également mis au point un «nez électronique», composé de capteurs auxiliaires capables de prédire les concentrations dans l’air de produits chimiques gênants pour le nez humain. Ces nez électroniques sont «entraînés» sur des sites spécifiques, en utilisant les résultats des échantillons prélevés par le système ODORPREP en vue de rendre compte à un centre de commande central des niveaux de concentration dans l’air. Une surveillance continue de l’air peut dès lors être assurée, ce qui permet de déceler rapidement tout problème avant qu’une plainte soit introduite.

Les développeurs ont effectué des essais à Tarente, dans le sud de l’Italie. Le premier essai, réalisé en 2014, a permis aux résidents d’alerter les autorités environnementales pour qu’elles interviennent dans une zone industrielle générant de la pollution olfactive. L’Université de Bari a publié un article sur la solution ODORPREP, confirmant que la méthode d’échantillonnage d’ODORPREP était aussi efficace que les stations publiques de surveillance de la qualité de l’air tout en étant plus rapide et plus abordable.

L’année suivante, ODORPREP a installé son système en partenariat avec Italcave à l’usine de traitement des déchets non dangereux appartenant à l’entreprise. Les partenaires ont montré que le système pouvait être adapté à tout type de site. Il a surveillé la qualité de l’air pour s’assurer que les nuisances olfactives générées dans le cadre de la production de biogaz étaient gérées efficacement.

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