Analyse du collectif

Toulouse-Oppidea - Bocage habité

La lettre citoyenne

Vous trouverez dans la lettre citoyenne du 25 mai les éléments que le collectif "Le Bocage Autrement" reproche au projet "Le Bocage Habité".

Il est vrai que "Bocage Habité" est un projet intéressant et innovant, mais malgré ses qualités, il comporte certains défauts qu'il est important de rectifier comme décrit par la lettre citoyenne.

LettreOppidea_GroupeCitoyen_25052021.pdf

Dans un esprit de transparence, le collectif vous a présenté sur cette page tous ses éléments d'analyse. Nos conclusions se trouvent à la fin de chaque partie sous le format de cet encart.

La densité

Dans la zone du projet "Bocage Habité" (121 hectares) qui est l'une des dernières zones agricoles de la commune de Toulouse, Toulouse Métropole souhaite :

Pour rappel en 2018, la densité moyenne de Toulouse selon l'Insee en était de 41,152 habitants par hectare (source ici : 4115,2 habitants au km² divisé par 100 donne 41,152 habitants par hectare).


A titre de comparaison, les statistiques concernant la densité de population par hectare pour les quartiers de Toulouse en 2018 sont les suivantes :

On remarque rapidement que les densités souhaitées par Toulouse Métropole sont très fortes pour un quartier habitant l'un des derniers espaces agricoles de la commune de Toulouse.

Le graphique montre en bleu où se placerait la densité de la nouvelle zone par rapport à tous les autres quartiers de Toulouse en fonction des valeurs de densité de 2018.

Vous pouvez trouvez toutes les données sources dans notre espace ou sur le site de la mairie de Toulouse.

360_04_suroccupation_RV.pdf

Le collectif constate que les quartiers de Grand Selve et de Paléficat sont déjà surpeuplés. Comment densifier une zone déjà surpeuplée ?

source(s) : 

Le collectif n'est pas contre l'urbanisation de la zone du projet "Bocage Habité" mais ne veut pas rentrer dans le top 5 des zones les plus denses. Il souhaite préserver ce poumon vert au Nord de Toulouse et ainsi travailler avec la métropole de Toulouse à en faire un espace de nature ouvert à tous, habitants et autres voisins, car cet espace est une chance que nous nous devons préserver pour l'avenir. Le collectif souhaite donc retravailler la densité du projet pour que dans "Bocage Habité" il reste du bocage. Pour le collectif il est nécessaire que l'être humain repense l'urbanisation comme un moyen de coexistence avec la nature et dans des proportions supportables et des densités raisonnables.

La relation entre densité et BUN

Actuellement le projet de la métropole de Toulouse et d'Oppidea ne tient pas compte de l'annulation du BUN et de la restructuration que cela implique. Pour le collectif, l'annulation du BUN devrait forcement être prise en compte et intégrée dans le projet "Bocage Habité".

Dans notre base documentaire, vous trouverez les documents concernant l'annulation du BUN ainsi que l'annulation du PLUiH.

Le collectif souhaite obtenir du projet "Bocage Habité" la réévaluation des impacts de l'annulation du BUN afin de garantir une densité mesurée et adaptée au réseau de transport.

La mixité locative

Pour le collectif il est important que la mixité soit homogène sinon peut-on encore parler de mixité ?

La commune de Toulouse impose de la mixité locative uniquement à partir de 2000 m², le collectif se demande pourquoi d'autres communes réussissent à imposer de la mixité sur des surfaces plus petites.

Le collectif trouve qu'en ne faisant de la mixité qu'à partir de 2000 m² cela entraîne une concentration et non une mixité.

PLUiH-regle_diversitelogementLocatif.pdf

Le collectif souhaite travailler avec la métropole de Toulouse afin d'assurer au projet "Bocage Habité" une vraie mixité qui apporte une chance d'enrichissement par les échanges entre les futurs habitants et non une mixité biaisée créant un terreau à la fracture sociale.

L’emploi

D'après le SCOT on devrait donc s'attendre à ce que le projet "Bocage Habité" apporte à Paléficat :


Pour information 45,45% reste faible.

Ci-dessous les chiffres de l'INSEE pour Toulouse en 2017. ( https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-31555 )

toulouse_emploi_2017

Selon l'INSEE la moyenne Toulousaine n'est pas à 45% contrairement au SCOT mais à 59,2% (on constate une différence de 14,2 points entre l'INSEE et le SCOT).

 

Il semble que le SCOT ne prenne pas en compte les moyennes de Toulouse.

Le SCOT semble uniquement se baser sur les moyennes des nouveaux Toulousains (ne résidant pas à Toulouse un an auparavant) car les chiffres ici sont plus proches du 45% qu'on retrouve dans le SCOT (1 emploi pour 2,2 habitants).

En partant des statistiques des nouveaux arrivants, si on retranche la part des retraités et des enfants de mois de 14 ans pour être identique à l’assiette de l’INSEE on retrouve 44,44% (40/(100-7-3) = 44,44444).

Le chiffre que le collectif retrouve à 1% près est le chiffre du SCOT, le SCOT est donc basé sur les statistiques des nouveaux arrivants et non sur l'ensemble des toulousains.

En conservant un pourcentage de 45% c'est émettre l'hypothèse que tous les habitants du projet "Bocage Habité" viendraient de l'extérieur de Toulouse.

En 2008 l’équilibre de Toulouse est à 1,6 habitants par emploi, d’après le DOO du SCOT (page 65) soit 62.5% (1/1.6= 62,5%) 

Concernant le pourcentage d'habitants ayant un emploi nous obtenons :

Le collectif se demande où se trouve dans le projet "Bocage Habité" les moyens pour garantir l'objectif du SCOT et garantir qu'en 2030 qu'au moins 62,5% des habitants du projet "Bocage Habité" auront un emploi.

L’équilibre entre urbanisation et écologie

Pour le collectif :

Construction d'habitations

Le collectif "Le Bocage Autrement" n’a pas vocation à s’opposer aux logements ou a la construction d’habitations. Le collectif s’oppose aux méthodes de construction d’un autre âge qui ne se font pas dans le respect de l’environnement voisin (concernant Paléficat le voisinage est incompatible avec une urbanisation, c'est une zone naturelle et non une friche, allez voir nôtre proposition sur le PLUI-H : https://sites.google.com/view/le-bocage-autrement/nos-actions?#h.1u29nz771chp).

Depuis longtemps nous construisons des habitations uniquement pour ceux qui les habitent, maintenant il faut penser l’habitat pour l’habitant mais aussi pour que les habitations soient profitables pour le voisinage et l’environnement proche

Nous devons minimiser les impacts de nos habitats et de nos villes et ne plus considérer que leurs l’impacts est minimes. La situation d’aujourd’hui nous montre (comme le réchauffement climatique, la baisse de la biodiversité) que NON, nos habitats ont des impacts sur l’environnement et sur l’écologie à une échelle planétaire.

On nous répondra que c’est plus cher, mais que coûte à notre planète l’environnement que nous détruisons et que coutera le rétablissement de l’équilibre que nos construction bouscule

C’est dans ce changement de paradigme que le collectif attend le "courage" des élus et non dans l’application de méthode d’autres âges.

Nouveaux habitants

Les nouveaux habitants (un tiers sont étudiants) privilégient la ville-centre, 60 % des nouveaux arrivants s’installent dans la ville-centre, alors que celle-ci ne concentre que 34 % de la population déjà présente dans l’aire urbaine.

Pourquoi le centre de Toulouse est privilégié par les nouveaux habitants et que fait la municipalité pour rendre plus attractives les autres parties de l’aire urbaine de Toulouse comme les friches laissées à l'abandon ?

INSEE_2015_toulouse_nouveaux_habitants

Selon un rapport de 2019 de lINSEE basé sur le recensement de la population de 2015.

Pourquoi :


Ces flux contribuent à rajeunir la population du territoire. Ainsi, du seul fait des mouvements migratoires, la part des 17-23 ans dans la population de l’aire urbaine progresse de 0,5 point en un an. À l’inverse, celle des 45 ans ou plus baisse de 0,4 point.

Depuis 2020 on remarque maintenant une inflexions aussi sur l'évolution annuelle moyenne des effectifs scolarisés dans le premier degré par aire d’attraction des villes (AAV) avant et après la crise sanitaire.

Évolution annuelle moyenne du nombre d’enfants scolarisés (en %), pour Toulouse, Pôle principal :


Évolution annuelle moyenne du nombre d’enfants scolarisés (en %), pour Toulouse, Couronne :

PAO-population_avril2022_Vdef.pdf
pdf_pv-caf-etudemidipy_light.pdf
infographie_toulouse_2021_AUAT.pdf
360_04_suroccupation_RV.pdf
pdf_pv8p_jeunesse_v7.pdf
360_plus-de-60.pdf