La mise à disposition de l'information sur le web s'accompagne de nouvelles pratiques journalistiques répondant à l'enjeu de rapidité, au foisonnement des sources, à la diversité des outils disponibles - multimédia ou de communication - qui vont permettre d'attirer un public qui pourra dépasser sa simple fonction de lecteur.
La "tentative de typologie" publiée sur OWNI.fr nous permet de reconnaitre cette diversité.
1. A l'exigence de rapidité, nous voyons la tentation de rapporter des informations brutes telles que celles diffusées par les agences de presse, ce qu'on nomme le Flash journalism. Les informations diffusées sont répétées de manière semblable sur un grand nombre de site à partir des dépêches d'agences de presse.
Pour illustration, ici l'annonce du prix Goncourt des lycéens 2016.
Une étude indique également que 64% de l'actualité est le résultat de copié/collé et 21% est original. Pourquoi à votre avis ?
2. Le journalisme des données cherche à rendre compréhensibles un grand nombre de données sous une forme graphique. Ce sont donc des graphismes d'informations (infographie de presse) qui peuvent prendre la forme de diagrammes (en bâtons ou circulaires comme les "camemberts" par exemple), de courbes statistiques, de cartes et d'autres types d'illustrations informatives.
En voici quelques exemples pour mesurer l'importance de la visualisation ci-dessous et sur cette page à partir de laquelle vous créerez votre infographie :
- La véritable taille de l'Afrique (The true size of Africa)
A l'aide du vocabulaire "lire un graphique", expliquez l'une des infographies de presse proposées sur le site du Monde.
1. Le niveau en orthographe des petits Français
3. Les sites classés à l'UNESCO
4. JO 2018 : et si on revoyait le classement ?
6. La consommation des drogues en France
7. Corrélation ou causalité ? générateur aléatoire de comparaisons absurdes
(autre source : https://www.liberation.fr/libe-labo-data-nouveaux-formats,100538 )
Quelles autres applications de l'utilisation de données pouvez-vous imaginer à l'université ? Dans d'autres domaines ?
Intervention TEDx de Nicolas Kayser-Bril sur l'utilisation des données (http://www.jplusplus.org)
3. Le journalisme en direct fera vivre les événements pendant leur déroulement.
Tandis que le journalisme d'interaction donnera la parole aux internautes en leur permettant d'apporter leurs témoignages, de commenter des événements ou de poser des questions à des invités. Certains procès font l'objet de "live tweets".
Comment informer en direct sur le net des activités de votre classe ?
4. Les enquêtes et les reportages vont amener le journaliste à développer sa forme d'écriture de manière narrative - on parlera de journalisme narratif - pour faire part de son expérience et donner la parole à des témoins.
Par exemple "Carnets de Homs" de Benjamin Littell, écrits pour Le Monde : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/02/13/en-syrie-carnets-d-une-guerre-clandestine_1642648_3218.html
ou les travaux des journalistes-étudiants de l'École publique de journalisme de Tours.
Relevez quel est le projet éditorial de la revue XXI.
Quel est l'objectif de cette forme de journalisme selon vous ?
Comment peut-on la retranscrire sur le web ?
Jean-Marie Charon : Le webjournalisme
Nous allons nous intéresser aux formes narratives du journalisme sur le web qui font usage du multimédia.
Prenons l'exemple de "Snowfall" qui a reçu le prix Pulitzer en 2013 pour une "evocative narrative about skiers killed in an avalanche and the science that explains such disasters, a project enhanced by its deft integration of multimedia elements". (http://www.journalism.co.uk/news/new-york-times-digital-snowfall-feature-wins-pulitzer/s2/a552683/)
> Ici, une explication du travail des collaborateurs techniques : http://source.mozillaopennews.org/en-US/articles/how-we-made-snow-fall/
Dans les années 2010 en France, le format de webdocumentaire rencontre un joli succès.
En voici une définition qui résume ses spécificités:
"Le web documentaire, le web reportage, la web fiction sont annoncés comme une "nouvelle forme de narration". Elles concerneraient prioritairement les journalistes et les documentaristes. Cela ne va pas sans questionnement de leur part à propos de l’évolution de leur métier, de leur position respective soit en termes de validation de l’information soit en termes de droit d’auteur…
Une forme particulière de narration
Tout d’abord elle est multimédia. Elle intègre sur un même support de diffusion des sources et des contenus de différents types. Textes, sons, vidéos, photographies, animations 3D sont associés par des liens hypertextes.
Elle permet également au lecteur/spectateur de suivre son propre cheminement. La lecture n’est donc pas linéaire et par là même elle offre une infinie variation dans la logique du récit.
Enfin, dans sa forme la plus aboutie, elle est interactive. Il ne s’agit plus seulement d’une interaction mentale (interprétative et sensorielle) mais bien d’une interaction physique. Elle autorise ainsi l’utilisateur final à intervenir dans l’écriture elle-même depuis le simple commentaire jusqu’à la contribution narrative."
http://yolandegarcia.fr/WordPress/?p=95
Vous trouvez ci-dessous une sélection de webdocumentaires. Vous analyserez l'un d'entre eux à l'aide de la grille en pièce jointe.
3. Stains - beau pays (n'oubliez pas de visiter "l'arrière-pays")
4. http://casbah.france24.com (entrez sans connexion)
------------------------------------------------------------------------
Et d'autres idées ici : https://www.reseau-canope.fr/raconte-ta-ville/quest-ce-quun-webdoc.html
Note sur les POM (Petites œuvres multimédia) :
Autre site pour oeuvres multimedia : http://pxn.upian4.typhon.net/les-oeuvres/ ou http://www.web-documentaire.org/
Quelles formations proposées ? http://www.medialabspeedtraining.fr/