Le Jeudi 22 Juin 2017 .
Les Carrières de Wellington.
Plongez 20 m sous terre dans les entrailles de l'Histoire !
Visite de la Ville et Beffroi.
Au fil des splendeurs architecturales d’Arras, laissez-vous surprendre par l’Histoire et les histoires qui surgissent à chaque instant du décor.
L’Hôtel de Ville et le beffroi, perles gothiques dans l’écrin baroque des places, l’abbaye Saint-Vaast et la cathédrale, qui composent le plus grand ensemble religieux français du XVIIIème siècle, ou bien encore le Théâtre à l’italienne, sont quelques-uns des témoins du passé prestigieux de la ville.
Le beffroi, classé depuis le 15 juillet 2005 au patrimoine mondial de l’Unesco et élu monument préféré des Français depuis 2015, offre un splendide point de vue sur Arras et sa campagne environnante.
LE CONTEXTE
Arras est la seule ville de France, avec Verdun, à se trouver sur la ligne de front pendant toute la durée du
premier conflit mondial.
LE THEÂTRE DES OPERATIONS
D'immenses carrières de craie souterraines creusées dans les faubourgs sud de la ville depuis le Moyen Âge.
LE DECOR
Un réseau de galeries aménagées par les tunneliers néo-zélandais, à partir de 1916, pour relier les carrières entre elles et s'approcher du front.
Le Beffroi est érigé à partir de 1463 dans un style gothique. Sa construction est achevée en 1554, sous la conduite de l'architecte Jacques Le Caron, celui-ci surmonte l'édifice arrageois d'une couronne en hommage à l'empereur Charles Quinte, sur laquelle se dresse un lion. Dès 1502, sans attendre l'achèvement du beffroi, les échevins entreprennent la construction de l'Hôtel de Ville, dans le plus pur style gothique flamboyant, dans lequel étaient réunies la halle marchande et la halle échevinale. La première, d'inspiration Renaissance, en 1572. La seconde, ornée de pléthore de motifs décoratifs, est élevée sous Napoléon III. En 1914, le beffroi offrant une vue imprenable sur la ligne de front est pris pour cible par l'artillerie allemande. Il s'écroule le 21 octobre, sous le coup du 69e obus. Seuls édifices arrageois classés Monuments Historiques avant le conflit mondial, l'Hôtel de Ville et le beffroi seront alors reconstruits "à l'identique" par l'architecte en chef des Monuments Historiques, Pierre Paquet.
LE SCENARIO
Rassembler dans cette base secrète plus de 20 000 hommes venus des quatre coins du monde pour surgir des entrailles de la terre, à quelques mètres seulement des lignes allemandes, un petit matin d'avril 1917.
VOTRE MISSION
Laissez-vous guider par vos émotions, 20 mètres sous terre, à la rencontre de ces "parcours inimaginables".
Creusée sous la ville d’Arras, à partir du Moyen Âge, jusqu'au XVIIIe siècle, la Carrière Wellington constitue toujours, cent ans après la Première Guerre mondiale, un haut lieu historique pour les Britanniques.
Dès novembre 1916, l'Etat-major anglais, en concertation avec ses homologues alliés, prépare l’offensive du printemps 1917.
Des combats qui auront comme point d'orgue l'offensive française, du 16 avril, sur le Chemin des Dames (Aisne).
L'idée originale de la manoeuvre consiste à rassembler un maximum de soldats en un point clef, le plus proche possible, de la ligne de front.
Une carrière de pierre calcaire, constituée de plusieurs zones d'extraction, située sous la ville et ses environs, exploitée depuis le Moyen Âge, pour la construction d'édifices, fera l'affaire, sous certaines conditions...
Le défi est lancé...
Aux carriers et tunneliers néo-zélandais revient la tâche de réunir les espaces souterrains entre eux, afin de créer un véritable réseau de casernes souterraines capables d’accueillir pas loin de 25.000 militaires...
Accès à la première couronne du beffroi, par ascenseur (+ 43 marches) à 55 m de hauteur pour une découverte panoramique de la ville.
Visite guidée des plus belles salles de l’Hôtel de Ville (Salle des Gardes, Salle des Fêtes, Salle des Mariages, Salle du Conseil).
La configuration finale permettra à cette "armée des ombres" de surgir, avec un effet de surprise sans pareil, au petit jour, au sein des premières lignes allemandes, par des conduits spécialement creusés pour l'occasion.
La manoeuvre aura pour résultat d'épargner la vie à un nombre considérable de soldats alliés, en les faisant passer par le sous-sol, plutôt qu'au travers d'un trop périlleux no man's land à ciel ouvert...
Retombé dans l'oubli après le Premier Conflit mondial, sauf pour quelques habitants qui possèdent des caves avec accès direct à la carrière, les lieux seront à nouveau utilisés comme cantonnement et comme abri, par les Allemands, lors de la Seconde Guerre mondiale.
Dans les années '90, la carrière fera l'objet d'un intérêt particulier qui mènera à l'ouverture de l'endroit au public, en 2008.
Etayé, renforcé à coup de tirants afin d'éviter son affaissement, le lieu constitue un agréable endroit sûr pour les visites et "au frais" (11-12° C constants).
C'est après une descente à 20 mètres, via un ascenseur vitré, que la visite audio-guidée et encadrée par un guide-accompagnateur plonge le visiteur dans l’intimité du site.
Lieu de travail, endroit de vie et refuge, stratégique parfois, la carrière Wellington, baptisée de la sorte par les sapeurs néo-zélandais, en référence à leur capitale nationale, durant le Premier Conflit mondial, a su préserver le souvenir de ces milliers de soldats cantonnés sous terre.
Le lieu demeure, 100 ans plus tard, empreint de l'esprit de ces braves qui s’élancèrent sur le champ de bataille, le 9 avril 1917, à 5h30 du matin (heure anglaise), pour attaquer, par surprise et sous la pluie, les positions allemandes.
Le souvenir de ces hommes demeure dans la pierre, encore aujourd'hui, par-delà les inscriptions et gravures laissées dans la craie des parrois.
Symbolique, rites et coutumes...
De temps à autre, la découverte d'une piécette, laissée dans l'encoignure de deux blocs, rappelle à ceux en charge de l'entretient ou de travaux, ô combien, comme à Rome (Fontaine de Trevi), l'homme a besoin de laisser une part de lui-même, sur terre, sous terre, dans son sillon...
En surface et adjacent à la salle d'exposition, un film, d'une durée de 10 minutes, est projeté, afin de faire revivre aux visiteurs le choc de la bataille et de ses moments clefs...