Résumé
Perdu dans la lande écossaise se dresse le manoir de Westerbrae. C'est là que choisissent de se réunir les membres d'une troupe de théâtre londonienne pour y "filer" la nouvelle pièce qu'ils envisagent de monter. Mais dès la première nuit, l'auteur est sauvagement assassiné dans son lit.
Alerté, Scotland Yard dépêche sur les lieux l'inspecteur Thomas Lynley et son adjointe Barbara Havers. L'affaire est délicate car au nombre des suspects figurent un lord, le producteur le plus puissant du Royaume Uni, deux des stars les plus populaires du Royaume, et... une amie très chère de l'inspecteur.
Les révélations se succèdent ; secrets de famille, rivalités théâtrales apparaissent au grand jour.
Lynley se retrouve dans la situation la plus difficile qu'il ait eu à affronter dans sa carrière, devant avant tout se battre contre lui-même, contre tous les sentiments qui l'assaillent et risquent de l'aveugler, afin d'essayer de retrouver le détachement nécessaire à la réussite de toute enquête policière.
Précisions
(Jacques Baudou)
Lynley et Havers sont amenés à enquêter dans le décor idéal du "whodunit", du roman problème : Le lieu clos, en l'occurrence une vieille demeure écossaise isolée, le manoir de Westerbrea, où le crime initial n'a pu être commis que par l'un des résidents.
Mais d'une part, le roman ne reste pas engoncé dans ce décor et, après avoir respecté l'unité de lieu chère au théâtre, s'ébroue au large, dans l'espace et le temps. Et d'autre part, l'auteur s'intéresse moins au crime commis qu'à décliner de multiple façon le thème de la trahison, en montrant sa prédilection pour ce qu'on pourrait appeler le "nœud gordien familial", fabrique privilégiée des mensonges, des névroses et des vies tronquées.
Avec Le lieu du crime, EG traite pour la première fois d'une institution britannique : le théâtre, qui a, en Angleterre, une vitalité, un impact public, une place dans la vie sociale qu'on est bien en peine d'imaginer en France. Non seulement elle met en scène les "acteurs"-- au sens large : auteur, producteur, metteur en scène et leurs proches inclus -- d'une pièce de théâtre, mais son intrigue mène de façon inextricable le théâtre et la vie et elle utilise avec virtuosité, dans la première partie du roman, les entrées et les sorties" de scène" des différents protagonistes.
Dans la Presse
Dallas Morning News
Richement tissé quant aux lieux, aux motivations et aux émotions, cette histoire impressionnante a la genre d'authenticité de langage et d'humeur qu'on attendrait d'un écrivain aristocrate anglais, mais E.G. est un professeur d'anglais née dans l'Ohio en Californie.
Elle a mis ensemble un attirant groupe de personnages, irrésistiblement motivés et mis en scène de façon réaliste, dans un livre qui soutiendrait la comparaison avec les livres de Dorothy Sayers.
Kirkus Reviews
Complexe, riche, et suffisamment accomplit pour placer l'auteur entre P.D. James et Ruth Rendell. George a un énorme talent à même d'influencer les romans policiers dans les années à venir.
Los Angeles Times
Une spectaculaire nouvelle voie dans l'écriture de romans policiers.
Mon avis
Attention : SPOILERS ci-dessous
Ce livre se déroule en février 1988.
Les passages du livre l'indiquant :
- Alec... Mon fils était dans la RAF. Son avion est tombé lors d'un essai au-dessus des îles Orcades en 1978.
(...)
- Mais il y a dix ans de cela. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?
Sera complété quand j'aurai relu le livre