La Commission des Cadrans Solaires du Québec (CCSQ)


Origines des cadrans solaires

(mai 2019) J.G.

Un peu d’histoire


Nous retrouvons des cadrans solaires chez les romains, chez les grecs, chez les égyptiens. Certains datent de 1,500 ans A. V. J C.

Dans les temps anciens, les gens de science et les membres du clergé croyaient que la terre était le centre du monde et que le soleil tournait autour d'elle (c'était le géocentrisme, l’héliocentrisme allait venir plus tard). La seule référence de temps au cours d’une journée était la position du soleil dans le ciel. La seule référence pour la période de l’année était la hauteur du soleil au milieu de la journée. Pour savoir quand il était temps de mettre les graines en terre, on se servait de la position du soleil à l’équinoxe du printemps.

Il arriva un temps où on divisa la journée en heures. Les heures, au nombre de douze avaient comme première heure la levée du soleil et la dernière heure le coucher du soleil. Au cours de l’année le temps d’ensoleillement est très différent, donc les heures étaient d’une durée inégale. La seule heure vraie était celle du midi qui était la sixième heure.

L’heure du midi, en observant la position du soleil est en fait le midi pour le méridien où se situe l’observateur. Vers l’Est et vers l’Ouest le midi est soit passé ou à venir selon le cas.

Lorsque les premières horloges mécaniques apparurent sur les places publiques, ces horloges n’étaient pas très fiables et avaient besoin d’être recalibrées en se servant d'une mesure étalon. Cette mesure étalon était donnée par un cadran méridien. Ce cadran, qui est toujours fonctionnel de nos jours, consistai en un disque troué qui laissait passer un filet de lumière. Ce disque était fixé sur un support faisant face au mur sud. Une ligne avait été tracée sur le mur et correspond au tracé du méridien du lieu. Lorsque le filet de lumière frappait cette ligne, un observateur sonnait un gong et le préposé à l’horloge pouvait faire la correction.

Ce système fonctionnait assez bien pour la populace d’un village ou d’une ville. Chaque ville ayant son heure légale à elle. Les problèmes survinrent lors que les horloges devinrent transportables. Pour un voyageur, il fallait recalibrer sa montre lors de son arrivée dans une nouvelle ville.

Le monde arriva dans une période d’industrialisation avancée et les grandes puissances avaient adopté la division du globe terrestre en 24 méridiens et ainsi de la journée en 24 heures. Le hic fut que ces grandes puissances voulaient avoir le méridien ZÉRO dans leur capitale. Vers 1790, (révolution française) on vit alors la France en tracer un sur le sol. Un long méridien qui débutait dans le nord à Dunkerque, passait par Paris et se rendait sur les bords de la Méditerranée à Barcelone. Les anglais en tracèrent un qui passait près de Londres, à Greenwich.

Les trains firent leur apparition et la problématique du manque d’uniformisation de l’heure devint plus qu’évident surtout aux États-Unis.