(201604)
Les modèles/politiques/stratégies de développement des sociétés(établissements - mais on peut généraliser aussi aux sociétés civiles, états,...) sont variés, souvent plus dans la forme affichée que dans le contenu et surtout le but: faire de l'argent! et être connu/avoir du pouvoir (cela vaut en partie même pour d(autres types de sociétés "non-commerciales" (fondations, services, formations, publiques ou associatives, dont le but premier est d'œuvrer en social, confessionnel, sport, culture, techniques ou scientifiques, ...)). Il est des systèmes de développement anciens ou nouveau, traditionnels ou modernes, passés ou de mode ou d'avenir...
Un air de modernité "globale" souffle quand on voit les stratégies d'activité et de développement(a) les plus avancées ou médiatisées comme celles des grands des grands, tous horizons, dans le numérique (Google, Amazon,...), la production de biens de consommation (CocaCola, Adidas,...), le commerce (Tuperware, Ebay,..), le financier (Paypal,...), le solidaire (Blablacar,...),...
(a)Remarque: dans nos sociétés, on ne sait pas concevoir de politique ou stratégie d'activité sans développement! Ce "toujours plus" s'avère à certains égards une impasse quand cela dépasse la capacité de résilience écologique de notre planète. Les modèles et stratégies "décroissantes" ont du mal à faire des émules, et personne n'ose d'en envisager de "stagnantes"!
Ce n'est plus l'heure ou on tait (ou relooke) les approches anciennes (artisanat, familialisme/paternalisme, productivisme/taylorisme/..., expansionisme/colonialisme,...). On parle plus d 'added value', 'risk management', ... (j'utilise l'angliscisme car il s'impose de plus en plus -un peu ironiquement d'ailleurs!)
Plus moderne encore, on revendique une certaine éthique sociale et environnementale (jusqu'au 'greenwashing'!): une caractéristique essentielle à cet égard repose sur un relationnel nouveau que ces sociétés tissent avec leurs clients "connectés", souvent en "multi", "en temps réel", mais aussi leur fournisseurs ou leur financiers, grâce aux technique du marketing et du management, et notamment grâce aux outils du numérique dont l'internet; cad avec leur environnement humain, sans exclure l'environnement physique/naturel.
Partons d'un exemple avec la société Abcam, avec leur document2014 de 116pages pour expliquer leur BusinessModel/Strategy/Vision/Philosophy à leur financeurs notamment. Très longuet et beaucoup de verbiage ou bonnes intentions pure "bien-communiquer", "marketing", "we respect you",... mais c'est quand même vachement bien fait ! En forme marketing (tout en étant sobre, visuel infos clé, plan didactique,...), et en contenu (philosophie).
On pourra relever comme forces clé(premières):
- leurs outils internet et numérique pour le marketing et la logistique (et en effet, ils sont très bons - je le dis par expérience en tant que distributeur (fournisseur, et aussi concurrent!), retour des clients,...)
- leur documentation complète et honnête de leurs produits (ils mettent plus d'info tech que leur fournisseur fabricant; drainent des infos des clients/"revues" sur le web,...). Cela plait assurément aux clients chercheurs (+// page 9), et ca se ressent dans leurs activités (page 4) et leur philosophie affichée ("constitution).
- éventuellement des plus technologiques (ici les 'RabMabs'), mais plus comme accroche marketing que générant des ventes/revenus (du moins pour l'instant). Ce peut etre ailleurs des produits originaux, uniques,... voire des plus commerciaux, de service,...
- leur philosophie de société / "constitution"(p8): share non-confid.info; exceed consumers expectations((fast delivery, quality, documentation); be polite, efficient, helpful; be honest with consumers, employes, supplier, stakeholders; measure how we are doing, operate efficient using dynamic internet-based systems, evaluate new ideas..., recruit talented staff...
Cette philosophie, écrite en 'constitution' ou ailleurs en 'charte', est une belle synthèse des tendances de développements actuels, qui mise sur:
1)placer comme richesse première de la société non plus (que) les produits ou savoir faire, mais le client (ses besoins, voire ses rêves) en le liant par des compte ou espaces personnels, interactions régulières et multiples (blogs et forums, offres personnalisées, enquêtes de satisfaction) voire indirectes (via partenaires),...
2)considérer ses employés au delà d'une force de travail, comme des collaborateurs, qu'il faut choyer mais qui doivent en contrepartie être réactifs et innovants, mobiles...
Chez IBM ces cultures de société son qualifiées d'agile'... ailleurs 'éthique', 'global', 'résilient' (très à la mode ce terme aux US),...
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