Une superbe animation qui nous raconte une histoire sans fin de pouvoir et contre-pouvoirs:
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Dans tout ca, que deviennent les hommes, femmes et enfants (en latin, infans: ceux qui ne parlent pas)? Imaginez la nuée de petits points noirs (morts) ou rouges (souffrances) liés à ces revirements de dominations, qui se déplacerait en épidémie, en va et vient entre vallées sombres et collines enflammées. Ou serait Charlie? ou aime ou hait Charlie? Insignifiant. Il apparaitrait en fait plutot comme un vol de petits papillons bleus soufflant sur une grande partie de la planète, son sentiment de liberté revendiquée. A cette nuée bleue répond une autre nuée de papillons aux couleurs islamistoterroriste (des "sans couleur ni loi" aux yeux des bleus), soufflant un sentiment de blessure envers un Dieu "mal-croqué". Un siècle plus tard les nuées s'entredéchirent toujours, l'enclave EIL a grandit en EIIL puis en Daesh-board, sur la carte politico-culturelle, sur la toile Internet aussi!
Et toujours opère l'expansion turbulente du souffle humain, animal, végétal, microbien, et in fine chimico-physique poussé par la marée thermodynamique irrésistible qu'est la dégradation entropique. A contre vent les turbulences créent des cellules plus ou moins stables, pour un temps, un jour, un siècle ou des millénaires, par hasard et par nécessité: l'atome et son contrepouvoir qu'est la radioactivité; le cristal et ses contre-pouvoirs que sont la dissolution ou le métamorphisme; la molécule organique puis la vie avec ses contrepouvoirs que sont le parasitisme ou l'esclavage ou l'attentat, les villes qui se construisent et déconstruisent, de Babylone à l'empire state building de NewYork; les pays qui parfois s'autoproclament ou plus souvent héritent, puis s'étendent, se contractent ou se morcellent.
Nous y voilà, on n'a pas eu le temps de porter sur la carte l'embrasement ukrainien qui a déjà recoloré la Crimée de rose à Orange, puis hier Sloviank, demain Donetsk. Ni en Afrique, ni en … Dans tout ca il reste l'homme, et ses produits culturels. Qui oublie un peu trop de vivre le présent et s'estourbit de progrès et de dominations. L'homme, meurtri ou enthousiaste, réfugié dans une cave sous une bâche ou bien confortablement devant sa TV ou son ordi, ou exceptionnellement reclus dans son ermitage à 3000m d'altitude. Ses produits poly-culturels (langage, légendes, arts, patrimoine bâti,…) perdurent aux générations futures, transmis avec amour ou avec fracas, intact ou en ruines, mais toujours se re-épanouissent et réinventent sur les vestiges antérieurs. Cette carte animée est un œuvre d'histoire, une œuvre d'art, … une leçon de vie: aimons la repasser au ralenti, redessiner un contour ou une couleur avec douceur et bienveillance, évitons les points noirs inutiles, limitons les points rouges au possible, faisons voler les papillons verts sans pour autant croire qu'ils feront le travail seuls, laissons les papillons sans couleur s'étioler dans nos fantasmes ou cauchemars, et développons ceux aux couleurs de la natureterre: ces couleurs, comme un miroitement, une irisation ou un caméléon, dont nous oublions la beauté et la puissance dont le pale reflet humain donne un effet kaléidoscopique sur cette carte du monde. Respecter la terre pour nation, comme l'humanitaire population.