http://energie-climat.greenpeace.fr/europe-epr-cherche-partenaire-particulier#comment-694369 Friday 14 December 2012 à 4:11 + 4:16
Pour le sujet initial, l'EPR: suivant divers arguments développés par Polluman, je pense qu'il serait bête de bouder un retour sur investissement de l'EPR qui arrive a terme: prod d’électricité; réduction de CO2;... ceci malgré les inconvénients (gestion des risques; gestion long terme des déchets)... MAIS la déraison répétitive des retards et dépassements de budget est insoutenable (surtout avec la crise!). Surtout si c'est pour gréver les budgets de dvlmt des ENRenouvelables! (qui sont assurément l'avenir: durable, responsable,...). Alors,faisons comme dans bien d'autres domaines quand le budget est épuisé: on retarde le projet ou le rend opérationnel de facon partielle, et les bénéficiaires doivent s’accommoder des inconvénients générés!
La filière nucléaire doit gérer ses erreurs (techniques, stratégiques,...) sans augmentation de ses budgets (réallocation de budgets publiques - laisse libre appel à de nouveaux investisseurs, sa les favoriser!): elle en payera les difficultés, produisant certes insuffisamment d'électricité. Et nous en payerons assurément aussi les inconvénients ! particuliers comme industrie/services, car il ne s'agit pas de compenser par les energie fossibles car le Co2/effet serre nous le fera(it) payer que d'autant plus cher! Sans parler de l'épuisement des combustibles tant fossiles que nucléaires!
Mais ajoutons qu'il ne s'agirait pas faire payer plus cher, du moins indistinctement, l'électricité (ou l'énergie!) plus rare: prix de l'électricite non augmenté dans un plafond 'normal/cible' adapté a chaque foyer, industrie, service..., puis cout de l'electricité croissant exponentiellement; et si besoin coupures d'électricité à telles heures ou jours...
Gageons que, par un tel choix 'neutre' envers l'EPR sans chercher à compenser par les énergies fossiles, nous (particuliers, sociétés industrielle ou de services) apprendrons vite à moins consommer, corrigerons d'autant plus vite les gaspillages, améliorerons l'isolation, optimiserons les déplacements, aménagerons nos heures de consommation,... MAIS sans avoir payer une augmentation du cout de l'électricité ou via les impots, qui ne ferait que financer une fuite en avant sans capacité à la solder, avec des risques accrus pour les générations futures,...
Le manque d'electricité grèvera plus le confort (on pourrait dire insufflera plus de raison!), que la santé ou d'autres incidences. Pour les industries, même schéma mais avec quelques aménagements pour limiter les incidences sur la production et l'économie. Des dispositions pourraient même faire financer la surconsommation sur le revenu du capital ou les bulles spéculatives !
Voilà. Mieux vaut de la rigueur et des économies plutot que de l'Economie (et du confort) maintenue coute que coute, pipée par des couts d'energie faussés, et que maintenir une surconsommation hypothéquant l'avenir.
Ajoutons que cela ne sera pas suffisant: il faut à l'inverse etre proactif sur les voies d'ENR !
Ça commence par l'éolien (bien qu'à titre privé j'avoue ne guère trop aimer! mais la raison est là: fort potentiel en France, solution robuste, abordable, assez flexible)
Ça continue d'abord par le solaire thermique (peu onéreux): qu'on quasi impose cela pour le chauffage de l'eau domestique sur les nouvelles habitations! et le favorise pour les anciennes (supprimer les subventions qui permettent aux fabricants/installateurs d'augmenter les prix! Inadmissible qu'un panneau noir coute 2000€/m2 ! Agir pour des prix plus proches du coutants: <?200€/m2; ça stimulera les installations considérablement... et l'économie du plexiglas, du verre, du plastic et peintures noires, des fluides caloporteurs... Plus diversifié que l'industrie du Silicium et terres rares!). Qu'on développe le thermique pour chauffage de l'air, par des solutions classiques (panneau/toit + circuit échangeur: <300€/m2 et non 1000€/m2 en PV!) ou moins onéreuses encore et plus efficaces ! (toits translucides+ espace faisant serre + VMC/régulateur; 'architecture solaire' ; puits canadiens - encore de quoi stimuler l'économie des matériaux classiques et maitrisés).
Ça continue aussi par le solaire photovoltaique, bien que plus cher, avec un rendement déplorable (12-16%) ou un peu supérieur (<30%) mais à prix encore supérieur, et nous laisse liés au contraintes des réseaux électriques. Pour les particuliers et les collectivités, comme pour les centrales mini ou plus ambitieuses dans les zones le permettant, ou combinées a de l'agriculture.
Les autres ENR ne sont pas à négliger pour autant.
Quelle honte le retard pris en France pour les solaires thermiques et PV, par rapport au Benelux et l'Allemagne qui ont un moindre potentiel climatologique! Et même % à l'Espagne en difficulté économique.
Quelle honte de se laisser captif de la filière tout électrique (voir s'y lier encore plus avec le nucléaire et le PV): elle nous condamnent à des solutions technique lourdes et risquées, à un rendement de 20-40% (thermoelectrique) pour faire de l'électricité, moins 10% de pertes en transport et stockage/réseau, pour finir de la dégrader en chaleur (60% de la consommation en chauffage), alors que le soleil produit la chaleur avec un rendement de 95-100% sur une surface noire, avec si peu d'équipement pour la collecter et maintenir dans nos habitations!