Deux chapitres entiers sont consacrés à l'Eldorado, ils sont au coeur du conte philosophique, ils sont le point d'orgue du voyage à partir duquel s'amorce le trajet du retour pour Candide. Le pays mytique d'Eldorado est situé par Voltaire au centre de l'Amérique latine, pays des Incas qui représente dans l'imaginaire collectif le rêve des cités d'or. Voltaire met en scène la façon dont les missionnaires religieux ont peu à peu dépossédé les populations locales de leurs biens en se les appropriant. Eldorado est donc une utopie où l'on entre sans le vouloir, par accident et dont on ressort difficilement. Est-ce là le "meilleur des mondes"? Si tel est le cas ce ne serait pas le meilleur des mondes "possibles", car Voltaire en souligne le caractère improbable. Ce monde n'existe pas et peut être même n'est il pas souhaitable, comme l'écrit Voltaire dans les derniers vers de son poème "Le mondain": "Le paradis terrestre est où je suis", il s'agit moins de rêver un monde parfait que de contribuer, par la science notamment, à améliorer le nôtre, à aller vers le progrès, nécessaire à tout homme et incompatible avec la notion même d'utopie qui, étant déjà parfaite, n'est pas perfectible et donc ne permet pas de progrès.
Un monde parfait
un univers démesuré/fantastique
une richesse au delà du descriptible
la courtoisie/sociabilité des individus
le plaisir des sens
Une critique
d'une part une critique de l'utopie
ironie de Voltaire: Eldorado, un monde trop parfait
mais d'autre part une critique de sa société
critique de la monarchie et du pouvoir
critique de la justice
un espoir: le progrès par la science nous rapproche du meilleur des mondes