2- Alger

La 7e Cie à Alger

Mai, juin 1962 (?) à KOUBA :

Au cours d’une intervention à Alger, une partie de la 7e Cie était parquée dans la cour d'une école du quartier de Kouba ( au sud d'Hussein-Dey) où des tentes dressées l’attendaient.

Train- train quotidien, patrouille sur patrouille, et bien sûr, toujours prêts à intervenir le plus rapidement que possible.

Je revois encore cette rue en pente de Kouba qui passait devant l'église. Un endroit important cette église puisque nous devions assurer la protection des fidèles la fréquentant, et il y avait pas mal de cérémonies ! L’ensemble du quartier était aussi sur la liste des protections. Il y avait de quoi faire. C'est dans cette rue que je devais relever mon copain, le sergent P... En patrouille avec son groupe, il est interpellé par un commando O.A.S qui passait en voiture et qui gentiment lui a demandé de lui remettre tout l’armement du groupe. La transaction se fit dans le calme et la trouille (selon les dires du sergent racketté). Le commando O.A.S, enfin pourvu, s’en est allé rapidement. Le groupe désarmé revint au campement bienheureux de s’en être tiré à si bon compte.

Un autre jour qui suivait cet emprunt d'armes, j'étais avec un sous-lieutenant, un Pied Noir appelé, en patrouille dans cette rue. Un coup de feu est parti on ne sait d'où, mais en quelques secondes, l’officier fit mettre en batterie les AA52 dans les encoignures des portes à proximité. Toute la section était à plat ventre pour éviter toute surprise. Le temps de le dire il n'y avait plus un chat dans la rue. Il faut ajouter que personne ne savait qui on était ni d'où on venait car on crapahutait comme dans le djebel avec la kachabia, sans aucune distinction de régiment. Même les Pieds Noirs avaient peur de nous, ils n'avaient jamais vu de soldats ainsi habillés. Le jour du départ de Rivet pour Alger, en cours de route, on a essuyé des coups de feu sans conséquence. La journée commençait mal ...

Ch. B