Post-scriptum
Le moral ça va encore.
C’est plutôt l'immoral qui m'inquiète !
Curnomky
S’en tenant au plus petit électeur commun,
un mode de scrutin
peut biaiser la représentation des citoyens.
La démocratie
des pauvres conduit à la pauvreté de la démocratie.
Le financement des partis a été nationalisé.
L’argent sale l’a notabilité.
Face à des électeurs farceurs,
connaisseurs ou vendeurs.
Aux comportements déroutants, déroutés,
voire dégoûtés!
Face à des jurassiques partis si mal maquillés,
aux zaïm si résistants
à l'usure du temps.
Qu’on les croirait embaumés !
Il est plus facile de s’acheter une voix
que de proposer une meilleure voie.
Tant que l’argent permet au paraître
de conditionner l’être.
A l’avoir de primer sur le savoir.
Pour plus berner
que gouverner
un électorat sous-organisé.
Si peu éclairé par une élite casée.
***
Avec moins d’opportunités d’entrepreneurs,
on compte plus d’opportunistes preneurs.
Qui de la rente d'un patrimoine historique.
Qui de la rente d'un patrimoine-« fric »,
D’une ploutocratie d’apparatchiks.
Qui d'une rente parlementaire d’immunité,
accompagnée d’impunité.
Ou d'une rente communale destinée à moins servir
les localités que s'y servir.
Qui d’un échange commercial,
planqué dans les généreuses niches fiscales.
Qui de la rente de religion,
politisant la bonne foi en milieu partisan.
Qui de la rente d’associations
à but très lucratif d’autoreprésentation.
Qui de la rente d’une caisse de compensation
bradant aux plus riches des produits de consommation
Qui de la rente d’une filiation bien née,
d’un népotisme d’initiés.
Au-dessus de lois jamais placées à la même hauteur
pour tous les sauteurs.
Pour une démocratie au fur et à mesure.
Quand elle se fait au fur et à … leur mesure.
Dans un « pays clément et miséricordieux »,
Sélectivement généreux !
***
Les patrons, habitués à leurs ouvriers corvéables,
n'acceptent dans « leurs » partis que des cadres jetables.
Ils vont à des fonctions «prêtes à rapporter»
comme ils iraient commercer dans le prêt-à-porter.
A coup de rentes électives,
on perpétue le blocage de l'alternance
des générations et des compétences.
L'important n'est pas de briller,
mais de durer !
Les courtisans transforment «je pense donc je suis »
en «je ne pense pas donc je vous suis»!
Quand on déserte son parti pour créer le sien,
revenant aux schémas anciens,
le naturel dictatorial
revient vite au galop directorial.
Sans culture de militance,
A coup d’absentéisme et de transhumance,
l'appartenance partisane se risque dans l’'errance.
Incapable de faire valoir des têtes bien faites,
Pour des candidats aux fortunes mal faites.
Par des coordinateurs rabatteurs,
recruteurs des petits « grands électeurs » !
***
On entre dans les communes pour les investir.
Rarement pour s'y investir.
Des délégations d’attributions
céderont à une sorte « d’iqtaïsation ».
En fonction du critère de fidélisation, d’inféodation.
Les licenciables
Parmi la foule de corvéables
Sont plus malléables
Par un syndicalisme de faible organisation.
Sans force de négociation et de proposition.
Moins occupé à améliorer le sort des siens
qu’à se préoccuper du gain politicien.
A défaut de pouvoir répondre du tac au tac,
Une presse partisane s’approche du tract !
Des leaders
d’opinion sont transformés en dealers
de l’opinion des autres !
Derrière un certain journalisme de complaisance,
voire de révérence,
ouvert aux réseaux de connivences.
Au service des gouvernants attentistes,
des opposants alarmistes.
Pour certains candidats narcotrafiquants,
l’argument financé par leur came
vaut toutes les com’ !
***
Entre le judiciaire, le législatif,
L’exécutif, les médias et l’associatif,
on se soucie autant de la séparation
que de la réparation
des pouvoirs et des contre-pouvoirs !
Dans une société en quête de savoir,
où il faut avoir pour être.
Où seul compte le savoir-avoir.
Une société à rendre à tous les marocains.
Devenus citoyens.
Selon qu'une économie la sert ou la dessert,
une démocratie peut grandir ou périr.
L’empêchant de progresser,
rentiers et corrompus de tout le pays,
au risque de la disperser,
disparaissez !