Rex Pista
De l’appel à la croyance
Étienne, le roi
Pour illustrer l’affiliation sémantique entre les verbes hív (appeler) et hisz (croire), nous nous servirons de l’opéra rock couronné de succès qui s’appelle « István a király », puisque le thème de celui-ci est justement le passage du paganisme à la croyance chrétienne (.eng).
En modifiant un tout petit peu quelques extraits du texte original (.hun), nous allons écrire un scénario qui démontrera les rapports religieux de ces deux verbes.
Faire appel aux dieux
Le sens original décrivait un événement unique : hív faire appel à.
Torda, le chamane :
Szemtől szembe
Ott lesz István minden népe,
Árpád vére, hej.
Koppány, qui se considère comme l’héritier légitime :
Ősi törvényt lábbal nem tiporhat ő sem.*
Menj hát és hívjad az Isteneket nékem.*
Torda pendant le rituel :
Kegyes Földanya,
Kegyes Napanya,
Kegyes Holdanya,
Kegyes Vízanya,
Kegyes Ősapák,
Kegyes Ősanyák,
Kegyes Istenek,
Kegyes Szellemek!
Áldozatunk fogadjátok!
Amit kérünk, megadjátok!
Előttetek fejet hajtunk,
Fogadjátok hódolatunk.
Un tel face à face,
Même Étienne et sa suite
Sont du sang d’Árpád.
La loi d’antan est aussi valide pour eux,
Maintenant, vas-y et appelle-moi les dieux!
Chère Mère de la terre,
Chère Mère du soleil,
Chère Mère de la lune,
Chère Mère aquatique,
Chers aïeuls,
Nos chers dieux,
Et tous les esprits!
Prenez nos offrandes!
À votre bienveillance!
Devant Vous, nous nous inclinons,
Ainsi, nous nous vous soumettons!
La croyance est durable
Une action qui perdure est marquée par un aoriste en sz : hisz = appeler encore et toujours.
Réka, la fille de Koppány :
Légy az igaz megértő Isten!
Hiszem végtelen bölcsességed,*
Hozz mireánk békességet,
Népeinknek világosságot.
Seigneur, si compréhensif que tu sois,
À ton infinie sagesse, moi, je crois,
Fais-nous cadeau de la foi : la paix,
C’est ce que la lucidité en fait.
Croire en l’unité (des propositions)
La forme impersonnelle de ce verbe exprime une supposition durable, ce qui en fait une conjonction spéciale : hisz(en) = il croit que …
Réka à son père:
Légy bölcs vezér és űzd el az ős átkokat,
Békét keress, hisz volt már elég áldozat.
Koppány, en lui répondant :
Nincs visszaút,
Hisz István már a harcra készül.
Idegeneket hív
Magyarok ellen segítségül!
Sois un guide sage : cherche la paix et non le maléfice,
Puisque, voix-tu, il y a eu bien trop de sacrifice.
Il n’y a plus de retour
Puisqu’Étienne prépare déjà la guerre,
Il appelle des étrangers pour
Combattre les hongrois sur leur propre terre.
Le résultat
Tout cela, c’est déjà de l’histoire, tout comme les radicaux à v de la plupart des autres verbes irréguliers dont l’infinitif se termine en -nni : enni, menni, jönni, etc.
Si vous en avez le temps, vous pourriez regarder en ligne la télédiffusion de l’opéra rock.
* Note :
Ces lignes ont été légèrement modifiées par rapport à l’original.
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