Photocopieuse

Photocopieuse rétive, enseignant créatif.

Les dépenses de photocopie représentent souvent la moitié des crédits de fournitures scolaires.

Une panne de photocopieur devient vite un drame pédagogique.

Les avertissements relatifs au photocopillage sont diversement suivis.

Certains enseignants se souviennent avoir recopié les exercices au moyen de papier carbone.

L’achat des « fournitures scolaires » (papeterie, ardoises, crayons, manuels,…) incombe aux mairies, sans aucune obligation spécifique d’achat des manuels scolaires. L’effort d’équipement repose donc sur des conseils municipaux insuffisamment informés par l’institution des changements de programmes (lors de la réforme 2002, 50 % des maires l’avaient apprise par la presse et n’avaient pu anticiper leurs budgets en conséquence) et pas toujours conscients de l’obsolescence des équipements (certains manuels ont parfois plus de 20 ans). En pratique, tous les écoliers ne bénéficient donc pas d’un même accès au savoir. Et si on apprenait mieux... avec des manuels ?

Dans les cahiers d’élèves nous trouvons, bien évidemment, des documents papier (tableaux, schémas) parmi lesquels les photocopies de manuels occupent, tant en sciences expérimentales et technologie qu’en histoire et géographie, une place excessive. Les transcriptions écrites de visites sur le terrain et l’utilisation de « documents » au sens large (un jardin botanique, une radiographie, une photographie de paysage…) sont très rares.

Si quelques cahiers font, heureusement, apparaître un travail sur la méthode d’analyse d’un document, des synthèses de qualité et un lexique régulièrement complété, la plupart d’entre eux ne présentent qu’une compilation de photocopies inexploitable car non structurée et non hiérarchisée.

Leur quantité généralement excessive (ex : 17 photocopies pour la même leçon d’histoire) et leur qualité parfois scandaleuse (ex : sur un schéma représentant une chaîne alimentaire en milieu marin, la taille du plancton est égale au 1/5 ème de celle de la sardine) se prêtent mal à un travail raisonné, qui nécessiterait un meilleur ciblage facilitant une bonne lecture, une analyse rigoureuse et débouchant sur des connaissances simples mais essentielles eu égard à l’objectif affiché.

Rapport n° 2005-112, octobre 2005, de l'Inspection générale de l'Éducation nationale sur l'enseignement au cycle 3 des sciences expérimentales et technologie, histoire et géographie