Chauffage

Les écoles primaires sont froides et humides.

Une étude a montré l'importance de l'aération des salles de classe. Celle-ci dépendant de la qualité du chauffage, voici des informations glanées sur internet et des observations d'enseignants.

D'abord, les causes des pannes de chauffage sont diversifiées : coupure ou fuite de gaz, rupture de canalisation, chaudière défectueuse, geste malveillant, citerne vide. Dans ce dernier cas, on observe que des entreprises n'ayant pu livrer le combustible en raison d'intempéries ne se sont pas souciées d'y remédier par la suite. D'autres ont continué à livrer du fioul alors que ce type de chauffage n'était plus utilisé, faisant déborder les citernes.

L'attitude des maires est contrastée. Certains privilégient la santé et ferment l'école. D'autres ne prennent pas de décision, peut-être pour éviter un impact financier au niveau de la cantine, ce qui amène des enseignants à "conseiller" aux parents de garder leurs enfants.

Ensuite, il y a les dysfonctionnements. La tendance est aux économies d'énergie mais les entreprises ne semblent pas toutes maitriser les nouvelles techniques. Cela devient très compliqué pour la mairie ou la communauté de communes quand le problème ne se déclare pas dès l'installation. On note aussi une entreprise qui gère à distance la programmation du chauffage mais ne parvient pas à intégrer les différences de dates des vacances scolaires.

Le principal sujet de litige concerne la date de la mise en route. Le maire, le président de la communauté de communes ou le chef des services techniques la retardent en variant les prétextes, le plus surprenant étant les dates du contrat d'entretien, le plus habituel, le fait qu'une année, il avait fallu l'éteindre un jour après.

Les écoles construites jusqu'en 1950 ont des murs suffisamment épais pour limiter les déperditions de chaleur et même si les menuiseries sont dégradées, ces locaux sont généralement agréables. Les suivantes furent édifiées à l'économie, la consommation énergétique y était importante mais peu onéreuse, ce qui n'est plus le cas. Une réhabilitation ne suffit pas à atténuer la sensation de froidure et d'humidité permanentes, elle limite les déperditions et donc l'aération, la taille des fenêtres dissuadant de les manipuler.

On pourrait penser que les écoles récentes donnent satisfaction. C'est rarement le cas. D'abord, la solution n'est pas d'adapter les normes des logements à ces bâtiments collectifs car ceux-ci sont chauffés normalement 40 heures par semaine, soit 1/4 du temps. Ces locaux très isolés concentrent l'humidité d'autant que la température est baissée à 6 ou 8° hors temps scolaire. Ils se transforment en fournaise dès que le printemps s'affirme.

Ce n'est que deux heures avant les cours que le chauffage est activé à son plein régime. Lorsque les enseignants et les élèves arrivent, l'ouverture des portes (et des fenêtres pour l'aération) provoque une demande accrue alors que la température des salles est encore insuffisante. De ce fait, elle devient excessive en fin de matinée.

Le ménage, dans les villes, est parfois effectué avant la classe. Les agents de service devant jongler avec les horaires (15 à 20 minutes par classe), lavent parfois le sol à ce moment (ce lavage n'est souvent effectué qu'une ou deux fois par semaine dans les classes élémentaires). Quand l'enseignant arrive dans les frimas de l'hiver, il doit choisir entre le risque de chute sur un sol glissant et un local glacial.

La majorité des salles de classe, même les plus récentes, ne disposent pas de système de ventilation, ni de thermostat. Le seul moyen de réguler la chaleur est d'ouvrir portes et fenêtres ce qui sollicite davantage le système de chauffage.

L'argument écologique est maintenant utilisé par des collectivités pour baisser la température dans les classes... Les contraintes budgétaires priment encore au détriment des élèves, même si elles sont enjolivées.

Il n'est plus de bon ton, libéralisation et dérégulation obligent, de fournir aux décideurs, maires et présidents de communautés de communes, des éléments aidant à choisir le type de chauffage le plus adapté à la santé des élèves et enseignants. Ils s'en remettent à des "experts" qui ne sont pas toujours désintéressés ou compétents, et s'exposent à des récriminations fréquentes et justifiées.

S'agissant d'un problème de santé publique, dont les conséquences n'ont pas encore été définies, une réflexion s'impose pour ne plus se limiter à l'aspect financier.

Autrefois...

Dans la salle de classe, le maître ou la maîtresse avait leur bureau sur une estrade afin de mieux voir les élèves. La salle de classe était éclairée par un lampe à pétrole. Les enfants possédaient des cartables en cuir ou des musettes en toile. Pour se chauffer, il y avait un poêle à bois au milieu de la classe. Le maître allumait le poêle trés tôt le matin et chaque élève apportait une bûche. Les enfants venaient à l'école à pieds avec leur "gamelle" qu'ils faisaient réchauffer sur le poêle et mangeaient dans la salle de classe. La Neuville Chant d'Oisel

Un poêle à bois est un appareil qui a été très utilisé dans les campagnes et qui consommait du charbon ou du bois. Sur le dessus du poêle, des plaques permettaient de faire mijoter des plats ou pour garder de l’eau chaude à tout moment .

Dans les écoles, le poêle avait sa place dans les classes. Les mairies entretenaient les écoles mais les finances étaient maigres (et certaines communes donnaient un peu plus aux écoles privées). Le chauffage au poêle était une nécessité première (le réchauffement de la planète n’ayant pas encore les effets d’aujourd’hui).

Pour nourrir le feu, il fallait beaucoup de bûches et il fallait aussi du bois sec et de qualité (chêne, olivier, merisier) pour assurer la meilleure et la plus longue combustion. Les enfants apportaient chaque matin le bois pour le poêle : une bûche pour les filles et deux pour les garçons. Parfois un paysan qui avait fait une grosse coupe de bois venait à l’école pour donner de quoi chauffer quelques journées. (si chaque fois que Gaston coupe du bois, il en dépose vers l’école, l’école sera chauffée trois hivers...).

Le poêle servait aussi pour réchauffer le repas de midi. Les enfants venaient parfois de très loin pour l’école : les fermes étaient éloignées du village et la cantine municipale n’existait pas. Chaque jour, ces élèves venaient avec leur repas de midi et mangeaient dans la classe.

Les menus étaient simples et ils changeaient suivant les saisons pour profiter des légumes et des fruits cultivés dans les potagers de la famille. La viande se résumait souvent à du lard car il fallait que "ça tienne au ventre". Les châtaignes avaient un gros succès en automne. Les mamans préparaient le repas et elles le plaçaient dans une gamelle en fer blanc avec le quart (gobelet) pour boire. Le village de Tourtour

L’école de rang était réchauffée avec le poêle à bois noir. À l’automne, les élèves, accompagnés de l’enseignante, faisaient une cordée de bois dans la remise. Ce travail s’effectuait aux récréations .Ils allumaient le poêle à partir du 1er novembre jusqu’au 1er mai. L’allumeur de poêle recevait deux dollars par année. Il allumait seulement le lundi matin, pendant les années 1920. Les autres jours, c’était l’enseignante qui allumait le poêle. Les écoles d'autrefois (au Québec