Cahiers

Avez-vous conservé vos cahiers d'écoliers ?

Le cahier, comme le manuel, est un repère important pour l'élève. L'usage abusif de feuilles de classeur, de photocopies, entraine des problèmes d'organisationdevenant très vite insolubles.

Mais ils sont souvent trop nombreux. Le cahier du jour est un témoin du travail fourni, avec chaque jour, un ou deux exercices de français et de mathématiques,. Il est corrigé chaque jour par l'enseignant et signé régulièrement par les parents. Pour l'histoire, la géographie, les sciences, l'éducation civique, des feuilles de classeur seront plus simples à corriger. Si elles ne le sont pas, la plupart des élèves ne fourniront plus d'efforts pour la présentation de leurs écrits.

Le cahier de brouillon ne doit pas être transformé en recueil de punitions, c'est un cahier personnel où l'élève peut véritablement essayer. Cependant, lui demander d'y insérer des repères (date en abrégé, titres) et d'utiliser les pages dans l'ordre, est indispensable.

Le cahier est parfois subdivisé en parties (mais il est difficile d'en prévoir l'importance relative) ou utilisé dans les deux sens.

Certaines écoles demandent aux parents d'acheter tous les cahiers. Cela crée des disparités gênantes (certains utilisent des cahiers de mauvaise qualité) et devient ennuyant lorsque l'élève n'en a plus.

Demander aux élèves de remplir la première page les responsabilise mais demande de prendre le temps nécessaire en début d'année.

Le répertoire d'orthographe n'a de sens que s'il est régulièrement vérifié par l'enseignant, ce qui est pratiquement impossible.

À la date de l’observation (fin du deuxième trimestre de l’année ou début du troisième), nous avons dénombré 24 pages en moyenne par cahier. Nous pouvons dire que les élèves écrivent peu dans leurs cahiers d’histoire, de géographie, ou de sciences, 88 lignes en moyenne par cahier, soit, par discipline, une moyenne de 4 lignes par semaine de classe. La photocopie est omniprésente, 16 sur 24 pages en moyenne par cahier.

Les résumés sont les plus présents (8 par classe), puis, les documents légendés (6,5), les schémas, dessins, croquis ou graphiques (6,5), la description ou le commentaire d’un document, d’une observation d’une expérience (3,5). Le travail sur le lexique (3) est malheureusement peu présent.

La qualité des cahiers des élèves a été évaluée : elle est globalement médiocre. Ces cahiers s’apparentent plus à des brouillons, ou des cahiers d’essai qu’à des outils sur lesquels sont consignés les éléments importants d’une séquence d’enseignement. Ils sont, de plus, mal organisés, en histoire et en géographie particulièrement. On distingue difficilement ce qui relève de la courte synthèse, de l’essai ou de l’explication de document. En science, le cahier d’expériences a de ce point de vue un effet positif.

En général, les enseignants disent accorder une grande importance à la qualité de la langue dans les cahiers, mais nous devons souligner que 40% des travaux des élèves sont peu satisfaisants à cet égard. Nous n’avons observé que très rarement, la correction des fautes de grammaire et d’orthographe, de vocabulaire ou de style, par l’élève à la demande du maître.

Rapport n° 2005-112, octobre 2005, de l'Inspection générale de l'Éducation nationale sur l'enseignement au cycle 3 des sciences expérimentales et technologie, histoire et géographie