Vous allez lire un extrait de l'étude réalisée par l'UICN en 2024. Vous pourrez accéder aux études entières en cliquant sur les liens ci-dessous :
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La Liste rouge de l’UICN constitue l’inventaire mondial le plus complet de l’état de conservation global des espèces végétales et animales. Elle s’appuie sur une série de critères précis pour évaluer le risque d’extinction de milliers d’espèces et de sous-espèces, sur la base des meilleures connaissances scientifiques disponibles. Son but essentiel est d’identifier les priorités de conservation et de fournir des bases cohérentes pour orienter les politiques et les stratégies d’action. Elle permet de mobiliser l’attention du public et des responsables politiques sur l’urgence et l’étendue des problèmes de conservation, et d’inciter tous les acteurs à agir en vue de limiter le taux d’extinction des espèces.
La Liste rouge permet de répondre à des questions telles que :
• Dans quelle mesure telle espèce est-elle menacée ?
• Par quoi telle ou telle espèce est-elle spécialement menacée ?
• Combien y a-t-il d’espèces menacées dans telle région du monde ?
Le système mis au point pour son établissement est le résultat d’un vaste processus de concertation, d’élaboration et de validation de plusieurs années, mené par les experts de la CSE. Toutes les informations décrivant le fonctionnement et l’utilisation du système sont réunies dans le guide intitulé « Catégories et critères de la Liste rouge de l’UICN ». De plus, pour permettre l’application de la méthodologie à l’échelle de pays ou de régions du monde, l’UICN a développé des « Lignes directrices pour l’application des critères de la Liste rouge aux niveaux régional et national »
Établie conformément aux critères internationaux de l’UICN, la Liste rouge nationale dresse un bilan objectif du degré de menace pesant sur les espèces en métropole et en outre-mer. Elle permet de déterminer le risque de disparition de notre territoire des espèces végétales et animales qui s’y reproduisent en milieu naturel ou qui y sont régulièrement présentes.
L’état des lieux est fondé sur une solide base scientifique et élaboré à partir des meilleures connaissances disponibles. La Liste rouge des espèces menacées en France est réalisée par le Comité français de l’UICN et PatriNat (OFB-MNHN-CNRS-IRD). Son élaboration repose sur la contribution d’un large réseau d’experts et associe les établissements et les associations qui disposent d’une expertise et de données fiables sur le statut de conservation des espèces.
L’état des lieux se décline en chapitres taxonomiques (mammifères, plantes vasculaires, crustacés, libellules…) et géographiques (métropole, Guadeloupe, Réunion, Polynésie française…). Il mobilise l’expertise des spécialistes de la Commission de sauvegarde des espèces du Comité français de l’UICN et des scientifiques du Muséum. Il repose également sur un travail collaboratif impliquant de nombreuses organisations, parmi lesquelles la Fédération des conservatoires botaniques nationaux (FCBN), la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), la Société herpétologique de France (SHF), la Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM), l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE), l’Office français de la biodiversité (OFB)… ainsi que les nombreuses organisations de référence en outre-mer.
La Liste rouge nationale est un outil essentiel pour identifier les priorités, guider les politiques et les stratégies d’action, et inciter tous les acteurs à agir pour limiter le taux de disparition des espèces. Elle contribue à mesurer l’ampleur des enjeux, les progrès accomplis et les défis à relever pour la France.
Tous les résultats sont disponibles sur le site de l’INPN.
En France métropolitaine, 14% des mammifères, 24% des reptiles, 23% des amphibiens et 32% des oiseaux nicheurs sont menacés de disparition du territoire. Tout comme 19% des poissons d’eau douce et 28% des crustacés d’eau douce. Pour la flore, 15% des espèces d’orchidées sont menacées.
En outre-mer, plus d’un tiers des espèces d’oiseaux de La Réunion sont menacées ou ont déjà disparu. Parmi la faune menacée de l’île, figurent aussi 14% des papillons de jour et 33% des poissons d’eau douce. En Guyane, 13% des oiseaux et des poissons sont menacés et 16% des mammifères marins. En Martinique, ce sont par exemple 47% des reptiles, 28% des mollusques et 21% des oiseaux qui sont menacés. Pour la flore, les menaces de disparition concernent 15% des fougères et des plantes à fleurs de Guadeloupe, 30% à La Réunion et 43% à Mayotte [...].
En 2024, Pour la première fois, la Liste rouge des espèces menacées en France s’est portée sur les champignons, explorant la situation des bolets, des lactaires et des tricholomes. Parmi les 319 espèces recensées dans ces trois groupes sur le territoire métropolitain, 12 espèces sont menacées, tandis que 16 autres apparaissent quasi menacées [...].
Les bolets, les lactaires et les tricholomes forment trois groupes d’espèces distincts, appartenant à la catégorie des champignons à chapeau. Ils s’observent principalement en forêt, des plaines côtières aux hautes
montagnes, et parfois en milieu ouvert. Ces champignons sont composés d’une partie souterraine filamenteuse, le mycélium,
et de fructifications visibles à la surface du sol qui leur permettent de se reproduire en libérant des spores. Nombre d’entre eux vivent en symbiose avec des arbres, qui leur apportent des sucres issus de la photosynthèse et reçoivent en retour de l’eau et des éléments nutritifs.
En vue d’identifier les principales menaces pesant sur ces champignons et d’orienter les priorités d’action, le risque de disparition de chacun d’entre eux a été évalué dans le cadre de la Liste rouge des espèces menacées en France.
Sur les 319 espèces recensées, l’analyse montre que 12 sont menacées et 16 autres quasi menacées, soit près de 9 % de ces champignons à chapeau qui pourraient disparaître à terme si aucune mesure de conservation n’était mise en œuvre.
La destruction des habitats naturels constitue la principale pression pour ces espèces. Avec l'abattage des vieux arbres et les coupes rases, la sylviculture intensive entraîne des perturbations majeures du milieu qui nuisent à des champignons comme le Lactaire jaunissant boréal (Lactarius tuomikoskii) classé “En danger” et le Tricholome équestre des chênes (Tricholoma hrysophyllum), “Vulnérable”. Des pratiques de gestion forestière inadaptées, remplaçant par exemple les chênes indigènes par des pins, conduisent notamment le Bolet rose pastel (Rubroboletus pulchrotinctus),
une espèce de chênaie, à se trouver lui aussi “Vulnérable”. La conversion de certaines forêts en terres agricoles ne laisse quant à elle aucune chance aux espèces forestières telles que le Bolet de plomb (Imperator torosus), classé “En danger”, qui ont besoin d'un habitat stable et d'arbres matures.
Les espèces d'altitude subissent pour leur part de plein fouet l'urbanisation en montagne, notamment les aménagements touristiques pour la pratique des sports d’hiver, tels que les pistes de ski et les pylônes de remontées mécaniques. C’est le cas du Lactaire des saules réticulés (Lactarius salicis-reticulatae) qui se voit classé “En danger critique” et du Lactaire nain alpin (Lactarius nanus), un champignon “Quasi menacé”. D’autres espèces comme le Lactaire charmant (Lactarius fascinans), lui aussi classé en catégorie “Quasi menacée”, pâtissent également d’aménagements comme l’ouverture de pistes de VTT en montagne.
En modifiant les conditions environnementales, le dérèglement climatique représente une autre grande menace et exerce d’ores et déjà de fortes pressions sur les espèces des milieux frais ou humides. Le Lactaire des saules herbacés (Lactarius salicis-herbaceae), vivant en bord de lacs alpins, se trouve ainsi classé “Vulnérable” du fait de l’assèchement de son habitat causé par l’augmentation des températures. Il en est de même pour les champignons des milieux tourbeux comme le Lactaire mamelonné des tourbières (Lactarius pilatii), en catégorie “Vulnérable”. Cet assèchement induit aussi un raccourcissement de la période de reproduction pour d'autres espèces. Les champignons forestiers tels que le Bolet à tubes courts (Baorangia emileorum), “Quasi menacé”, subissent quant à eux des épisodes de sécheresse et d’incendie de plus en plus intenses et répétés, tandis que d’autres comme le Bolet de plomb sont frappés par l’augmentation de la fréquence des tempêtes.
Ces effets du changement climatique se cumulent aux différentes autres pressions. Les espèces d'altitude, impactées par les ménagements pour les activités récréatives, font également face à une fonte des neiges précoce et plus généralement à un enneigement de plus en plus déficitaire, qui entraînent l’assèchement de leurs milieux. C’est par exemple le cas du Lactaire des dryades (Lactarius dryadophilus), une espèce de haute montagne “Quasi menacée”.
Les champignons à chapeau évalués pâtissent également de la dégradation de leurs habitats naturels sous l'effet d'autres pressions. Le drainage pour l'exploitation forestière ou la création de routes peut assécher le milieu et conduire des espèces en stress hydrique, telles que le Lactaire faux-trivial (Lactarius helodes) classé “En danger”. D’autres champignons comme le Lactaire citron pâle (Lactarius aquizonatus), “Quasi menacé”, sont affectés par le remblaiement des zones humides et l’élargissement des routes forestières. Les espèces présentes uniquement dans les parcs ou les forêts périurbaines, comme le Bolet rubis (Chalciporus rubinus) classé “En danger”, sont quant à elles victimes de l'épandage d'engrais et de fongicides altérant la qualité du sol. Les sangliers, qui prolifèrent localement en raison du nourrissage récurrent, labourent et abîment eux aussi les sols, détruisant parfois même directement des champignons comme le Bolet rose pastel. Dans les milieux ouverts, le surpâturage conduit à une eutrophisation du sol qui exerce une pression forte sur les espèces de prairies comme le Tricholome soufré des pelouses (Tricholoma hemisulphureum), seul tricholome non forestier, classé “Quasi menacé”. À l'inverse, celui-ci peut tout autant subir les effets de la déprise agricole menant à la fermeture des milieux. Enfin, la surfréquentation touristique du littoral, par le piétinement ou le passage de motocross et de quads, détériore le milieu dunaire auquel est par exemple inféodé le Bolet des sables (Gyroporus ammophilus), “Quasi menacé”.
Sur le plan des connaissances, l’analyse révèle un manque d’informations pour 25 % des champignons évalués, pour lesquels les données disponibles ne permettent pas de déterminer s’ils sont menacés ou non. Les espèces concernées, assignées à la catégorie “Données insuffisantes”, présentent une répartition ou une biologie encore mal connue, des difficultés d'identification dues à une confusion taxonomique ou morphologique avec des espèces proches, ou des données encore trop lacunaires pour les espèces récemment décrites.
C’est notamment le cas du Lactaire chiffonné (Lactarius tabidus) et du Bolet de Corse (Leccinellum corsicum). Le classement de ces espèces encourage le développement des prospections de terrain et une amélioration des connaissances pour préciser leur situation.
Malgré les menaces qui s’exercent sur leurs habitats naturels, aucune espèce de champignons ne fait à ce jour l’objet d’un programme de conservation dédié ou de mesures spécifiques de protection en France. L'état des lieux souligne en particulier
l'importance de la préservation des milieux naturels, notamment forestiers, et de la lutte contre le changement climatique pour
assurer la conservation de la fonge. Les résultats de la Liste rouge contribueront à orienter les stratégies d'acquisition de onnaissance et les priorités d'action pour sauvegarder la diversité de ces espèces.
Les analyses réalisées dans le cadre de la Liste rouge nationale permettent de déterminer le risque de disparition pesant sur chacune des espèces de bolets, lactaires et tricholomes présentes en France métropolitaine.
L’évaluation a été coordonnée par le Comité français de l'UICN et PatriNat (OFB-MNHN-CNRS-IRD), en collaboration avec AdoniF qui a assuré les phases préparatoires de l’évaluation.
Elle a d'abord consisté à compiler dans la base de données “FongiBase” 1,6 millions de données issues d'inventaires réalisés depuis de nombreuses années. Elle a ensuite mobilisé les connaissances de spécialistes de divers horizons, qui ont apporté leur expertise pour la vérification et la synthèse des données, ainsi que pour l'établissement des analyses préliminaires. Onze d’entre eux ont participé à la validation collégiale des résultats lors d'un atelier organisé sur trois jours en avril 2023. Une catégorie a alors été attribuée à chaque espèce selon la méthodologie de l'UICN. Les résultats ont par la suite été consolidés conformément au référentiel taxonomique national TaxRef.
Au total, 319 espèces natives de bolets, lactaires et tricholomes sont à ce jour dénombrées en France. Deux autres espèces n'ont pas été soumises à l’évaluation et ont été assignées à la catégorie “Non applicable”. Cette situation concerne les espèces introduites en France métropolitaine dans la période récente (après l’année 1500) : Tricholoma cedretorum arrivée avec les plantations de Cèdre de l'Atlas en provenance d'Afrique du Nord et Suillus lakei avec le Douglas d'origine nord-américaine.
Le bilan synthétique est présenté plus bas [...].
Répartition des 319 espèces évaluées en fonction des catégories de la Liste rouge et par groupe taxonomique (nombre d’espèces entre parenthèses ; pourcentage d’espèces menacées encadré en rouge).
À rejeter
ESPÈCE VULNÉRABLE
CHAPEAU : 2-5,5 cm de diamètre, convexe puis aplani, généralement un peu déprimé en fin de développement, tendant à garder un petit mamelon souvent bien marqué. Marge mince, régulière ou plus souvent lobée-onduleuse.
CUTICULE: visqueuse, un peu granuleuse à chagrinée, non zonée, brun-gris plus ou moins foncé, brun chocolat, avec parfois des nuances brique ou violacées.
LAMES : serrées, adnées à subdécurrentes, crème jaunâtre à un peu ochracées avec des nuances rosées ou violacées. Stipe jusqu'à 7 × 1,5 cm, légèrement visqueux, cylindrique, un peu élargi à la base, très fragile, farci puis caverneux, nettement pruineux au début, gris-brun clair, fauvâtre à brunâtre avec l'âge.
FORME : Champignons à chapeau
PIED : cylindrique, 4-10 * 1,5-2 cm, creux. Blanc jaunâtre, avec parfois quelques scrobicules ocre-jaune.
CHAIR : blanchâtre, brunâtre à brune sous les surfaces,
ODEUR : Fruitée, Faible
SAVEUR : Acre, Douce
HABITAT : L'espèce vient dans les tourbières et les lieux marécageux moussus très acides, en liaison avec les bouleaux (Betula spp.), mais aussi sous feuillus, Sous conifères, Hêtres
LATEX : blanc aqueux, âcre, devenant gris olivacé en séchant sur les lames.
SPORES : 6,5-8,5 × 5,5-7 µm, à crêtes atteignant 1 µm de hauteur et formant un réseau incomplet.
SAISON :
LIENS : INPN
CONFUSION : - Lactarius vietus(Fr.), L. mammosusFr., L. pilatiipar
Synonymes :
Toxique
ESPÈCE VULNÉRABLE
CHAPEAU : pouvant atteindre 15 (20) cm de diamètre, sec, feutré à glabre, crème grisâtre ou ocracé pâle à entièrement rose lilas, avec une marge toujours colorée rose lilas.
TUBES : jaune vif puis jaune olivâtre, vert bleuâtre à la coupe.
PORES : fins concolore puis jaune orangé, à bleuissement modéré.
FORME : Champignons à chapeau
PIED : 5-10 × 3-4 cm citrin pâle à crème lila, il est couvert d'un fin réseau concolore.
CHAIR : crème pâle envahie de rose sous la cuticule, bleuissement modéré
ODEUR : faible
SAVEUR : Douce
HABITAT : Cette espèce pousse essentiellement sous les feuillus, et en particulier sous les chênes (Quercus sp.) en contexte calcaire, dans les régions chaudes, notamment en zone méditerranéenne. Elle peut aussi pousser sous d'autres essences (Castanea sativa, Ostrya carpinifolia, Arbutus unedo, Pinus halepensis, Pinus pinea, Pinus pinaster, Juniperus communis, J. oxycedrus ssp. badia, Buxus sempervirens, Erica arborea, Pistacia lentiscus, Cistus salvifolius, et Phillyrea latifolia).
SAISON :
LIENS : INPN
CONFUSION :Espèce pouvant être confondue avec de nombreuses autres espèces de bolets à pores jaunes, voire à pores rouges tel que le bolet de Satan.
Synonymes :
À rejeter
ESPÈCE VULNÉRABLE
CHAPEAU : 4-11 cm, convexe très largement mamelonné à plan, charnu, à surface tomenteuse au début puis très vite dissociée en squames imbriquées presque jusqu'à la marge, jaune olivâtre à gris olivâtre devenant de plus en plus sombres avec l'âge ou en séchant, sur fond jaune ochracé pâle ; marge épaisse arrondie, ocre-jaune, lisse.
LAMES : très étroitement émarginées, épaisses et espacées, d'un jaune vif éclatant, tachées de roux dans les bleussures, arête denticulée fine, concolore, roussissant en séchant.
FORME : Champignons à chapeau
PIED : 5-9 × 1,2-2 cm, cylindrique, arrondi à la base, jaune citrin clair, densément fibrillo-strié, à fines squames gris-brun ici et là ; base jaune, chaussée de mycélium concolore discret.
CHAIR : épaisse, blanche dans le chapeau et la base du pied, jaune sous le revêtement piléique et jaunâtre à roussâtre dans le pied avec l'âge.
ODEUR : légèrement farineuses-herbacées
SAVEUR : légèrement farineuses-herbacées
HABITAT : Sur terrains calcaires thermophiles, sous pins ou en bois mêlés de pins et de chênes (mais vraisemblablement associé aux pins), en compagnie de T. caligatum.
SAISON :
LIENS : INPN
CONFUSION :Tricholoma chrysophyllumest
Synonymes :
À rejeter
ESPÈCE VULNÉRABLE
CHAPEAU : 2-5,5 cm de diamètre, convexe puis aplani, généralement un peu déprimé en fin de développement, tendant à garder un petit mamelon souvent bien marqué. Marge mince, régulière ou plus souvent lobée-onduleuse.
CUTICULE: visqueuse, un peu granuleuse à chagrinée, non zonée, brun-gris plus ou moins foncé, brun chocolat, avec parfois des nuances brique ou violacées.
LAMES : serrées, adnées à subdécurrentes, crème jaunâtre à un peu ochracées avec des nuances rosées ou violacées. Stipe jusqu'à 7 × 1,5 cm, légèrement visqueux, cylindrique, un peu élargi à la base, très fragile, farci puis caverneux, nettement pruineux au début, gris-brun clair, fauvâtre à brunâtre avec l'âge.
FORME : Champignons à chapeau
PIED : cylindrique, 4-10 * 1,5-2 cm, creux. Blanc jaunâtre, avec parfois quelques scrobicules ocre-jaune.
CHAIR : blanchâtre, brunâtre à brune sous les surfaces,
ODEUR : Fruitée, Faible
SAVEUR : Acre, Douce
HABITAT : L'espèce vient dans les tourbières et les lieux marécageux moussus très acides, en liaison avec les bouleaux (Betula spp.), mais aussi sous feuillus, Sous conifères, Hêtres
LATEX : blanc aqueux, âcre, devenant gris olivacé en séchant sur les lames.
SPORES : 6,5-8,5 × 5,5-7 µm, à crêtes atteignant 1 µm de hauteur et formant un réseau incomplet.
SAISON :
LIENS : INPN
CONFUSION : - Lactarius vietus(Fr.), L. mammosusFr., L. pilatiipar
Synonymes :
À rejeter
ESPÈCE VULNÉRABLE
CHAPEAU : dépassant guère 3 cm de diamètre, à marge incurvée, à revêtement légèrement visqueux, jaune ocracé
LAMES : assez serrées, de couleur crème
FORME : Champignons à chapeau
PIED : ne dépassant pas 2,5 cm de hauteur, blanchâtre.
CHAIR : fragile, cassante, blanchâtre
ODEUR : Fruitée, Faible
SAVEUR : Douce, amère
HABITAT : Espèce strictement inféodée aux végétations des combes à neige arctico-alpines. Elle y est associée par voie d'ectomycorhize aux saules rampants (Salix subgen. Chamaetia (Dumort.) Nasarox).
LATEX : blanc, peu abondant, non âcre, devenant lilas en s'oxydant à l'air.
SAISON :
LIENS : INPN
CONFUSION : cette espèce ne peut guère être confondue qu'avec Lactarius salicis-reticulataeKühner,
Synonymes : Lactarius pseudouvidus Kühner (1975)
À rejeter
ESPÈCE VULNÉRABLE
CHAPEAU : atteignant 70 mm de diamètre, convexe, puis étalé, à centre déprimé, avec un mamelon ± net, à marge enroulée puis droite, à revêtement gras à visqueux, brun carné ou brun vineux, brun-gris, brun roussâtre, parfois marqué de guttules plus foncées, brun-violet.
LAMES : crème pâle puis beige, serrées, laissant échapper, à la cassure, un latex assez abondant, blanchâtre, violacé en séchant.
FORME : Champignons à chapeau
PIED : jusqu'à 40 mm de longueur et 6–15 mm de diamètre, pruineux de blanchâtre sur fond beige, se tachant de brun violacé. Chair cassante, blanchâtre
CHAIR : blanchâtre, brunâtre à brune sous les surfaces,
ODEUR : Fruitée, Faible
SAVEUR : Douce
HABITAT : Espèce se développant à l'étage alpin, dans les prairies, parmi les saules nains, de fin juillet à septembre.
LATEX : blanc aqueux, âmer / doux, devenant mauve en séchant sur les lames.
SAISON :
LIENS : INPN
CONFUSION : - Lactarius vietus(Fr.), L. mammosusFr., L. pilatiipar
Synonymes : Lactarius pseudouvidus Kühner (1975)
Toxique
ESPÈCE VULNÉRABLE
CHAPEAU : pouvant atteindre 15 (20) cm de diamètre, sec, feutré à glabre, crème grisâtre ou ocracé pâle à entièrement rose lilas, avec une marge toujours colorée rose lilas.
TUBES : jaune vif puis jaune olivâtre, vert bleuâtre à la coupe.
PORES : fins concolore puis jaune orangé, à bleuissement modéré.
FORME : Champignons à chapeau
PIED : 5-10 × 3-4 cm citrin pâle à crème lila, il est couvert d'un fin réseau concolore.
CHAIR : crème pâle envahie de rose sous la cuticule, bleuissement modéré
ODEUR : faible
SAVEUR : Douce
HABITAT : Cette espèce pousse essentiellement sous les feuillus, et en particulier sous les chênes (Quercus sp.) en contexte calcaire, dans les régions chaudes, notamment en zone méditerranéenne. Elle peut aussi pousser sous d'autres essences (Castanea sativa, Ostrya carpinifolia, Arbutus unedo, Pinus halepensis, Pinus pinea, Pinus pinaster, Juniperus communis, J. oxycedrus ssp. badia, Buxus sempervirens, Erica arborea, Pistacia lentiscus, Cistus salvifolius, et Phillyrea latifolia).
SAISON :
LIENS : INPN
CONFUSION :Espèce pouvant être confondue avec de nombreuses autres espèces de bolets à pores jaunes, voire à pores rouges tel que le bolet de Satan.
Synonymes :
Toxique
ESPÈCE EN DANGER
CHAPEAU :massif, mesurant de 8 à 15 (20) cm de diamètre, souvent irrégulier ou déformé, jaune citron terne puis rapidement brun rougeâtre ou gris sale vaguement nuancé de rose ou de rougeâtre dans l'extrême vétusté, la cuticule devenant bleu noir au toucher.
PORES : jaune d'or ou jaune moutarde mêlé d'olivâtre et d'orangé pourpre, bleuissant fortement au toucher puis virant rapidement au brun madère.
FORME : Champignons à chapeau
PIED : massif, court, plutôt cylindrique et parfois radicant, jaune dans la moitié supérieure, orné d'un fin réseau concolore, rouge betterave à la base, bleuissant fortement et immédiatement au toucher.
CHAIR : ferme, très dense (le champignon semble lourd comme du plomb), jaune à la coupe sauf dans la base du pied où elle est rouge betterave, bleuissant immédiatement et fortement à l'air.
ODEUR :
SAVEUR : Douce
HABITAT :Espèce calcicole et thermophile qui croît sous feuillus et sous conifères.
SAISON :
LIENS : INPN
CONFUSION : Imperator rhodopurpureus, à chair moins dense et à chapeau souvent cabossé-grumeleux vite envahi de rose ou de rouge en vieillissant.
Synonymes :
À rejeter
ESPÈCE EN DANGER
CHAPEAU : conique campanulé avec un mamelon obtus le plus souvent bien prononcé à revêtement vergeté avec des fibrilles innées radiales avec parfois des squamules dispersées, jaune sulfurin à jaune olivacé puis jaune brique au centre à la maturité.
LAMES : émarginées sont d'un beau jaune verdâtre pâle se tachant de roux au froissement.
FORME : Champignons à chapeau
PIED : cylindrique atténué vers la base est fibrilleux -soyeux parcouru de fibrilles ocre roussâtre sur fond jaune vif. La chair est blanchâtre se nuançant de jaune sous la cuticule.
CHAIR : ferme, très dense (le champignon semble lourd comme du plomb), jaune à la coupe sauf dans la base du pied où elle est rouge betterave, bleuissant immédiatement et fortement à l'air.
ODEUR : faible
SAVEUR : amère, très âcre à brulante très rapidement
HABITAT : On peut qualifier cette espèce de boréo-montagnarde, on la rencontre dans les forêts altitudinales de conifères dans le Picetalia et plus particulièrement le Vaccino-piceion (pessières à myrtilles) sur des sols pauvres et détritiques
SAISON :
LIENS : INPN
CONFUSION : - Tricholoma equestre, Tricholoma coryphaeum, Tricholoma viridifucatum, Tricholoma coryphaeum-Tricholoma frondosae
Synonymes :
À rejeter
ESPÈCE EN DANGER
CHAPEAU : 2,5 à 8 cm, hémisphérique puis pulviné, plus étalé à la fin. Marge abrupte, incurvée au début, jaune pâle au bord puis rougeâtre carminée. Cuticule séparable, mince, ordinairement sèche et velouté mais lubrifiée par la pluie. Tubes subdécurrents, longs de 4 à 6 mm étirés en nervure sur le pied, Pores très amples, rouge carmin, 1 à 2 mm de diamètre, plus ou moins arrondis, irréguliers, anguleux ou dédaléens au début.
SPORÉE : brunâtre pâle.
FORME : Champignons à chapeau
PIED : 0,7-1,5 (2,5) cm atténué de haut en bas voire obconique, souvent courbe, plein, ferme, se creusant avec l'âge. Parfois veiné au sommet par la retombée des tubes en filets. Intensément ponctué de rouge carmin sur fond jaune. Sa base pointue est jaune de chrome comme son mycélium.
CHAIR : épaisse, un peu molle dans le chapeau, blanche, rosissant et jaune de chrome dans le pied.
ODEUR : spiritueuse
SAVEUR : Douce
HABITAT : Le Bolet rubis se développe sous feuillu, principalement sous les chênes de forêts anciennes, les vieux parcs, en milieu non perturbé ainsi que sous d'autres feuillus : tilleuls, hêtres, marronniers, etc.
SAISON :
LIENS : INPN
CONFUSION : Ce petit bolet trapu est bien caractérisé par ses pores amples de couleur rubis. Il est difficile à confondre avec son proche voisin Chalciporus piperatus, beaucoup plus fin et à l'hymnium cannelle.
Synonymes :
À rejeter
ESPÈCE EN DANGER
CHAPEAU : 5-12 (15) cm de diamètre, convexe puis plan et en général rapidement creusé au centre, voire en entonnoir. Marge mince, plus ou moins lobée-onduleuse.
CUTICULE : modérément visqueuse, non zonée, ruguleuse, parfois plus ou moins déchirée radialement, de couleur assez chaude, ochracée à orangée, lavée cependant de brunâtre voire de lilacin chez certains exemplaires.
LAMES : serrées, à peine décurrentes, crème ochracé, à reflet orangé.
FORME : Champignons à chapeau
PIED : pouvant atteindre 10 cm de longueur sur 2,5 cm d'épaisseur, cylindrique à fusiforme, souvent courbé, assez vite creux, non visqueux, lisse, d'un crème un peu rosâtre.
CHAIR : vite fragile, très pâle, à odeur faible de type fruité.
ODEUR : faible de type fruité
SAVEUR : âcre
LATEX : peu abondant, blanc, de saveur rapidement âcre, devenant faiblement gris verdâtre en séchant.
HABITAT :L'espèce vient en bordure de tourbière (peut-être aussi dans des marécages non tourbeux) sous les bouleaux.
SAISON :
LIENS : INPN
CONFUSION : Lactarius fascinans, Lactarius trivialis,
Synonymes :
Toxique
ESPÈCE EN DANGER
CHAPEAU : mesurant 45 à 140 mm de diamètre, peu charnu, légèrement déprimé au centre, non zoné, viscidule à glutineux ; jaune ocre clair, miel, chamois clair sali de rouille en vieillissant.
MARGE : recourbée, est garnie de poils peu visibles au début, s'agglutinant ensuite en mèches radiales.
LAMES :assez serrées, blanches légèrement teintées de crème jaunâtre.
FORME : Champignons à chapeau
PIED : cylindrique, 4-10 * 1,5-2 cm, creux. Blanc jaunâtre, avec parfois quelques scrobicules ocre-jaune.
CHAIR : peu épaisse, blanche, légèrement jaunissante à la coupe
ODEUR : Fruitée, Faible/Nulle
SAVEUR : Douce devenant âcre, amère
HABITAT : Sur sol fertile humide, sous épicéas, souvent dans les tourbières alcalines.
SAISON :
LIENS : INPN
CONFUSION : - L. leonis, L. olivinus, L. auriolla, L. intermedius, L. citriolens
Synonymes :
Toxique
ESPÈCE EN DANGER CRITIQUE
CHAPEAU : 2 à 6 cm de diamètre, légèrement déprimé au centre, non ou très vaguement zoné, viscidule un peu granuleux au toucher, d'un jaune citrin clair ; marge très courtement enroulée, finement épineuse
LAMES : d'un blanc très légèrement lilacin, peu décurrentes, légèrement anastomosées à l'insertion.
FORME :
PIED : uniformément jaune citrin contrastant avec les lames, lisse, un peu visqueux.
CHAIR : blanche, devenant lilas clair après plusieurs minutes à la coupe.
ODEUR : légèrement fruitée.
SAVEUR :
LATEX : très peu abondant, blanc, laissant des traces lilacines sur les lames en séchant, âcre.
HABITAT : Sur sol imbu, sous épicéas dans les tourbières alcalines et les bordures de ruisselets.
SAISON :
LIENS : INPN
CONFUSION : L. aspideus, L. salicis-herbaceae Kühner, L. salicis-reticulatae Kühner,, L. flavidus Boud, L. repraesentaneus Britzelm
Synonymes :
Toxique
ESPÈCE EN DANGER CRITIQUE
CHAPEAU : atteignant 50 mm de diamètre, convexe, puis étalé, à centre un peu déprimé, à marge enroulée, à revêtement visqueux, crème pâle à jaune citrin pâle, parfois devenant ochracé par le centre.
LAMES : beige crème à beige ochracé, peu serrées, laissant échapper, à la cassure, un latex blanc.
FORME : Champignons à chapeau
PIED : mesurant jusqu'à 30 mm de longueur et 5–10 mm de diamètre, droit, blanchâtre à crème.
CHAIR : peu épaisse, blanchâtre, à saveur amarescente et odeur agréable, fruitée.
ODEUR : légèrement fruitée voire nulle
SAVEUR : Amère, Douce
LATEX : Blanc
HABITAT : Espèce mycorhizienne se développant à l'étage alpin, dans les pentes sèches à Salix reticulata sur substrat calcaire ou dolomitique, ou sous d'autres saules buissonnants en zone boréo-arctique.
SAISON :
LIENS : INPN
CONFUSION :Peut être confondue avec L. salicis-herbaceae, autre espèce de l'étage alpin, mais associée au Saule herbacé.
Synonymes : Lactaire salicicole