De la grotte de Pelekita à Kato Zakro aux plages de Xerokampos

J15 : Dimanche 25 septembre 2022


Après deux journées consécutives à déjeuner dans notre villa, aujourd’hui nous prévoyons une journée continue avec un repas à l’extérieur. La destination ou plutôt les destinations retenues sont, dans l’ordre, Kato Zakros (pour la seconde fois) et Xerocampos, deux bouts du monde emblématiques de la côte orientale.

A Kato Zakros dont nous avons déjà exploré deux gorges dont la vallée des Morts, j’ai retenu une autre randonnée intéressante et, point non négligeable, pas trop longue. Elle s’inspire de la boucle décrite au chapitre 64 du Rother dont nous ne ferons qu’une partie, c’est-à-dire un aller-retour à la grotte de Pelekita, l’une des grottes les plus impressionnantes de Crète. Nous nous contenterons uniquement de l'entrée, le reste étant réservé aux spéléologues expérimentés. C’est davantage un prétexte pour faire une belle balade côtière.

Nous refaisons par conséquent pour la énième fois le trajet que nous commençons à bien connaître mais dont nous ne nous lassons pas, via Palekastro et Zakros.

Arrivée à 8 h 30 dans la baie de Kato Zakros où il ne fait ce matin que 18 degrés.

Cette fois, nous nous dirigeons vers le nord, après la taverne Akrogiali, en passant devant la bien nommée Small Beach, où nous envisageons dès à présent une baignade au retour.

Depuis la petite plage, le sentier prend un peu de hauteur et grimpe à travers une étendue karstique rugueuse et rocailleuse.

Une fois stabilisé à une trentaine de mètre au-dessus de la mer, le chemin devient plus visible et plus praticable. Il n’est pas plat pour autant, enchaînant de douces mais nombreuses montées et descentes sur toute la longueur du parcours.

Nous arrivons bientôt à proximité de la gorge de Kakos Potamos. Avant même d’en apercevoir l’entaille, notre attention se porte sur une « cascade » de verdure dégringolant sur la paroi de la falaise, signe de la présence d’une source, dans un paysage par ailleurs très sec.

Cherchez la  suspension de verdure sur la falaise !

Cherchez l’entaille de la gorge de Kako Potamos ! 

En raison du vent, la mer moutonne ce matin, tout comme la végétation basse en coussinets qui a l’air d’onduler comme les vagues de l’océan.

Le sentier continue à s’étirer parallèlement à la côte en direction du nord avant de se redresser de façon plus abrupte pour permettre l’accès à la grotte située à 100 mètres d’altitude. Allez, un dernier effort, on y est presque !

La grotte de Pelekita est aussi appelée « grotte du figuier », car jusqu’en 2010 un beau spécimen trônait à l’entrée. Actuellement une jeune pousse a l’air de vouloir reprendre.

Cherchez la jeune pousse de figuier ! 

La longueur totale de la grotte fait plus de 300 mètres, mais en tant que néophytes, nous ne dépassons pas la première salle, ce qui nous laisse néanmoins contempler quelques belles stalagmites. Nous avons en outre le privilège d’être les seuls visiteurs.

J’avais interprété la durée de marche d’une heure et demie indiquée par le guide Rother comme étant valable pour l’aller-retour. Or visiblement, c’est uniquement l’aller puisque nous en sommes déjà à 1 h 30 visite de la grotte incluse.

Le retour par le même itinéraire est un peu plus court, soit 1 h 15, et nous donne l’occasion de profiter une nouvelle fois de panoramas côtiers grandioses.

Retour à 11 heures à l’issue d’un très beau parcours de 7 kilomètres avec un dénivelé de 180 mètres en ayant croisé deux autres randonneurs seulement.

Comme prévu, Small Beach nous attire dans ses eaux que nous explorons en PMT, débusquant au passage un gros mérou caché sous un rocher.

Pour nous remettre de tous nos exercices de la matinée, il nous faut bien trois jus d’orange (non pas chacun, à deux 😉) que nous prenons à la taverne Akrogiali comme la fois précédente. Puis, après la taverne Akrogiali de Kato Zakros, nous nous attablons pour le déjeuner à la taverne du même nom mais sur la plage de Xerokampos, à 10 kilomètres au sud de Zakros. Le plat du jour (végétarien) est constitué d’artichauts, de petits pois, carottes et pommes de terre, sauce citron. Nous le complétons avec un plat de côtelettes d’agneau pour composer un succulent repas. Comme toujours, l’assiette de fruits (ici melon + pastèque) est offerte. Que demander de plus !

Il n’y a qu’à traverser la route pour profiter des chaises longues et des parasols sur la très belle plage de sable de Vourlia. En raison du vent, Hervé préfère rester sur son transat pendant que j’enchaîne quelques brasses dans une eau plus chaude que l’air.

Xerokampos compte ainsi une quinzaine de plages de sable blanc qui s’égrènent sur près de cinq kilomètres, séparées par des affleurements rocheux. Ces plages de rêve sont en outre peu fréquentées, en raison de l’éloignement de la région. Nous n’avons pas le temps de toutes les découvrir mais avant de quitter le coin, j'insiste pour voir la plus belle d’entre elles, la plage d’Alona (encore appelée plage de Katsounaki, du nom du canyon voisin). Sur place, nous avons aussi trouvé la mention « Krinakia Beach », krinakia signifiant fleurs de lys en grec. 

Sa dune d’un blanc étincelant, recouverte de lys blancs (Pancratium maritimum), est un site protégé.

La plage d’Alona se trouve aussi au débouché des gorges de Katsounaki dont on peut observer la brèche depuis le parking près de la plage, puis encore mieux depuis un belvédère sur la route en contre-haut. Fabuleuse vue d’ensemble !

Cherchez l'entrée de la gorge de Katsounaki !

C’est par ce magnifique point de vue que se termine cette belle journée dont le seul regret pourrait être de ne pas avoir eu le temps d’explorer les autres plages de Xerocampos. Il faudra revenir une autre année, car demain, dernière journée pleine de de notre séjour, nous avons déjà d’autres projets !