La fin de l’hiver annonce une saison qui arrive à grands pas. Il est temps de se préoccuper de l'aspect esthétique. Sans être primordial c'est un plus que l'on souhaite mettre en oeuvre pour quand même parfaire les travaux réalisés.
Pour le pont, j'ai longtemps j'ai hésité pour refaire une peinture. Ce serait du plus bel effet. Mais une fois que l'on commence à faire une peinture sur un gelcoat, toutes les 3 à 5 années, on est bon pour recommencer car le résultat après quelques saisons est parfois pire que le gelcoat d'avant peinture !
Le pont est abîmé par endroits, peu faillencé mais impacté. Il n'a plus de brillance et surtout : la main se charge de "farine" au toucher et revient blanche. Après moultes hésitations, je penche pour un lustrage pour au moins voir ce qui peut réapparaître en dessous. Il sera toujours temps de faire une peinture ultérieurement si l'état le justifie.
Pour la coque au dessus de la flottaison, aucune hésitation : polish sans hésiter. Le gelcoat a une bonne épaisseur et une bonne tenue. Certes un peu farineux mais sans plus. Ce sera aisé de récupérer un résultat propre.
Tableau arrière et marches pieds avec les coulures.
L'ancien nom "L'Alybi" reste encastré car il était en laiton sur le Gelcoat blanc pendant des années.
Allez, on commence par le commencement :
1) On nettoie au savon neutre (produit vaisselle et karcher si besoin ; (un passage à l'oxyde oxalique ou sel d'oseille mélangé à 10% dans de l'eau permet de retirer également les traces de rouille) ; puis gros rinçage.
2) Après séchage, on colmate les fissures et trous qui empêchent étanchéité (avec mastic de finition)
3) On applique le produit de lustrage sur un disque de polisseuse et on applique en tournoyant de manières excentrique sur environ 1 m² à la fois => pas trop fort car le produit de lustrage ne doit pas "cuire" au frottement.
Pas simple au début mais vite on trouve le bon compromis => on ne peut pas faire de grosses bêtises car si trop de produit, le surplus "vole" vers l'extérieur de la machine et on éclabousse autour, .. la belle affaire :) ! Si pas assez de produit, aucune résultat mais on ne "cuit" pas non plus le gel coat.
Il faut privilégier un disque "peau de mouton" assez épais afin qu'il pénètre dans les interstices des pointes de diamant du pont.
4) Une fois la première couche appliquée, on essuie avec un chiffon microfibre pour retirer le surplus de produit de lustrage. On caresse le gelcoat : tout doux et plus de farine, gagné ! Sinon il est possible de réitérer l'action selon l'état du gel coat à récupérer.
5) Une fois le pont effectué (aie les genoux), on passe une cire de protection pour réduire le retrait du polish aux intempéries. Passage polisseuse puis chiffon.
Attention : plus on passe de produits et mieux on récupère le gelcoat du pont mais plus il devient peu adhérent ! Il faut s'arrêter avant que la "patinoire" apparaisse ;)
La coque c'est plus simple : pas de pointes de diamants . Après avoir retiré la bande liseret noire (dont je ne voulais plus) à l'aide d'un décapeur thermique et d'un peu de patience, j'ai commencé à polisher toute la coque avec méthode :
1) Je détermine une distance d'environ 1 m et je colle un scotch de repérage à la verticale de la coque (visible en orange sur les photos) ;
2) J'applique le produit à lustrer et je me cantonne à ne lustrer QUE le mètre situé entre deux scotchs oranges ! Il ne faut pas appliquer du produit sur toute la surface de la coque car il va sécher avant que l'on intervienne avec la polisseuse et n'aura que peu d'effet ;
3) Pour soulager mes épaules : j’attache la polisseuse à un tendeur élastique qui coulisse sur le rail de fargue grâce à ses crochets => je ne porte pas tout le poids de la polisseuse ET je suis à hauteur avec l’escabeau.
4) Passage d'une cire de finition également qui aura pour mission de protéger des agressions et de laisser glisser les foulings indésirables.
Pour rajouter à mon souhait de couleurs et de changement, je repeint par dessus le vieux noir du pourtour du roof grâce à une peinture bi-composante de couleur ivoire RAL 1015, proche du beige RAL 1014 des bandes liserets.
Ancienne peinture de roof noire
Nouvelle peinture de roof Ivoire
Astuce :
Attention, une fois polishé, le support (coque ou pont) conservera une pellicule de protection (c'est bien ce que l'on souhaite d'ailleurs). Conclusion : les tentatives de repeindre par derrière seront casse tête si vous ne retirez pas cette protection par un égrenage au papier fin (400 ou 500) et un nettoyage au WS ou acétone selon la résistance des polishs.
Voilà ce qui risque d'arriver après la première couche de peinture si vous n'avez pas pris soin de retirer les produits de lustrage du gelcoat par ponçage et /ou lavage