Je pense pouvoir affirmer que le problème de la dérive fut le plus gros chantier à mener parmi l'ensemble des autres chantiers de ce bateau (attention, j'écris cela à l'été 2023, tout n'est pas fini et il reste des chantiers à venir).
Tout a commencé par un bruit caractéristique de "Dong Dong" émanant de la dérive lorsque le bateau était au mouillage dérive relevée. Pourtant l'ancien propriétaire m'avait assuré que la dérive ne faisait aucun bruit qu'elle soit descendue ou relevée. La réalité était tout autre lorsque j'amarrai pour la première fois mon nouveau voilier dans le petit port de Plévenon-cap Fréhel.
Ce bruit apparu et me glaça le sang tant je savais que ce chantier était éprouvant, notamment hors chantier naval !
Kelt 8.50, Kelt 29 et Felling 29 ont été conçus tous les trois de la même manière et dans le même moule. En fait, il s'agit du même bateau, mais avec des époques, des chantiers et des dénominations différentes.
Ces bateaux jouissent d'une renommée qui n'est plus à démontrer et, pour des dériveurs intégraux, ils offrent des performances sous voiles plus que correctes au près.
Cela s'explique aussi par une conception audacieuse au niveau du lest et de la dérive :
La dérive, en fonte d'acier, pèse (selon internet) 350 kg.
Le lest, une "galette" en fonte d'acier qui pèse 1200 kg et est fendue en son centre pour le passage de la dérive.=> soit 350 kg + 1200 kg = 1500 kg de fonte pour un bateau qui est donné pour 3 000 kg de déplacement. Ce qui revient à dire que le lest + dérive pèsent autant à eux deux que tout le reste qui compose le bateau.
La dérive est posée dans le puits de dérive et repose (par son avant) dans un sabot en "U" qui est traversé par l'axe de rotation de la dérive, lui-même calé par des bagues en POM Ertacétal :
Si vous observez bien l'image, vous comprendrez que la dérive peut pivoter sur son axe pour descendre et monter, mais elle ne peut en aucun cas se décrocher et "tomber" par le bas (à moins de sectionner l'axe à fleur de dérive et des deux cotés, mais bon... j'ai des doutes quant à la probabilité que cela se produise).
Bien que la notice d'utilisation du Kelt 29 stipule que, concernant la dérive et le lest "aucune intervention de maintenance régulière n'est à observer", avec les années, l'eau de mer, les efforts latéraux, etc. il se produit la chose suivante :
1) L'acier du sabot est attaqué par l'eau de mer, il se détériore.
2) Le sabot se déforme légèrement et cela donne plus de jeu aux bagues de contact (qui, elles aussi, subissent les outrages du temps).
3) Du jeu commence à apparaître dans les bagues entre l'axe (en inox) et le corps de la dérive qui commence à frapper gentiment le puits de dérive dans sa partie haute lorsqu'elle est relevée.
La conclusion est sans appel : tous les 30 à 40 ans, ces bateaux doivent subir une mise au sec pour retrait de l'ensemble "lest+dérive" et là, croyez-moi : ce n'est pas une partie de plaisir !
Certains chantiers acceptent ce travail (certains le refusent) moyennant entre 5 000 € et 15 000 € !! Une paille 😱
Le coup est rude ! j'ai carrément hésité à annuler la vente. Mais je reste curieux et entreprenant, je veux savoir comment le faire. En plus, je serai tranquille pour un bout de temps ! Tandis qu'un autre bateau, comment savoir ...(à moins de présentation de facture d'un chantier sérieux) ?!
Allez, on se lance... suivez bien, c'est rocambolesque !
Il faut être suffisamment haut pour pouvoir placer deux tréteaux sous le bateau
Parce que si l'on pose les tréteaux sous le lest => comment le descendre ? Il faut donc avoir deux points de soutien qui soient en dehors du lest !
Les planches de CP font 20 cm de large pour assurer un maintien correct sur la surface de la coque (25 mm d'épaisseur en fibre monolithique à cet endroit).
Les planches de CP reposent ainsi sur la tranche supérieure de l'âme (22 mm) ET sur les montants en bois (largeur 45 mm de chaque côté).
En une journée, je redescends le berre cm par cm, ainsi le bateau ne tient plus que sur ses tréteaux (via les berceaux en bois) qui ne sont pas sous le lest => je vais donc pouvoir descendre le lest une fois qu'il sera désolidarisé !
Sur la photo ci contre, vous pouvez voir 11 boulons de 12 mm en inox ressortir du lest à la verticale. Ces boulons transpercent la coque (par des trous faits à cette intention), et reçoivent des écrous qui se vissent par l'intérieur du bateau.
Si vous regardez attentivement, vous devinerez 7 trous (6 de chaque côté du centre le long du trou de passage de dérive + 1 en arrière de la galette). Ces trous sont filetés et reçoivent des boulons de diam 16 mm que l'on visse par la tête par l'intérieur du bateau également.
Le premier grand risque est donc lors du desserrage de ces 18 écrous (qui sont nécessaires à dévisser pour pouvoir faire descendre le lest). Si jamais l'un d'eux écourte au démontage, c'est la m... !
Les miens sont venus assez facilement (inox dans la fonte, pas de corrosion) Mais j'ai quand même préalablement laissé tremper un peu de WD-40 à coups de pulvérisations régulières pendants quelques jours avant le desserrage (est-ce que ça a joué ...? ). Si jamais vous sentez que ça résiste trop, ne forcez pas ! Essayez les techniques habituelles par ordre d'impact :
WD-40 régulier, bain de gazole si possible, tapoter avec un marteau sur la tête de vis, chauffer au décapeur thermique (attention à la fibre), etc.
Astuce : Si jamais un ou plusieurs boulons écourtent, ... tentez une soudure sur le corps de boulon restant => le morceau soudé vous permettra de reprendre de l'emprise sur le corps et la chaleur de la soudure risque de "débloquer" le corps coincé dans le filetage. Idéalement, faites cela une fois le lest descendu, car écourter une tête de boulon ne vous empêchera pas de descendre le lest et vous y verrez plus clair une fois le lest retiré de la coque.
Allez, on inspire fort et on s'y met !
1) J'ai pris la précaution de disposer des cales de bois sous le lest (à environ 2 ou 3 cms en dessous. Ainsi, si les 1.5 T de fonte tombent d'un coup, elles seront retenues par des cales posées sur des parpaings et sur le berre (lui aussi sur des parpaings). Il faut bien conserver à l'esprit que, une fois que les boulons sont retirés, il n'y a plus que la colle qui maintient le lest !
2) il faut gratter le joint périphérique pour dégager la jonction fibre de coque <> Fonte du lest, car c'est à cet endroit qu'il va falloir attaquer.
3) on dispose des coins le plus régulièrement possible en lieu et place du joint périphérique. Tout le travail va désormais consister à désolidariser la galette de fonte de la coque en "cassant" le collage en place.
Et on cogne ! ♫ Ah si j'avais un marteau…! ♪Je cognerai le jour, je cognerai la nuit ♫
On tapote d'abord, puis on cogne sur les coins afin de casser la colle et de faire pénétrer de plus en plus l'épaisseur du coin.
Attention à ne pas trop insister sur un même endroit pour ne pas faire rentrer la pointe du coin dans la résine de la coque => le but est de recentrer le coin s'il part trop vers le haut. Mais il va inévitablement aller un peu vers le haut, car l'espace entre la galette de lest et la coque est ainsi formé.
Une fois qu'il a avancé de quelques mm, on passe au coin suivant et ainsi de suite tout autour du lest.
Au début, on se pense inefficace et c'est normal ! Puis, à force de temps et de persuasion… le jour commence à se faire entre le lest et la coque ! Hourra !
PS : passer une petite journée à taper sur les coins n'est pas anormal !
Le lest est tombé ! YES ! Mais.... attendez... et la dérive alors ?!
J'ai crié victoire trop vite ! Le lest est venu assez facilement, mais la dérive ne bouge pas ! rien à faire ! J'ai beau cogner sur la partie basse du sabot en "U", rien ne bouge, si ce n'est le bateau en entier ! Qu'est-ce que c'est que ce bin's ?.!
Eh bien, je ne suis pas au bout de mes galères et je commence à comprendre pourquoi assez vite : le lest a déjà dû être démonté, et les personnes qui l'ont remonté (chantier ou particulier), n'ont pas remis du mastic colle (comme préconisé par le chantier d'origine) mais de la résine liquide !
Résultats : La résine a cassé assez aisément lorsque j'ai inséré mes coins pour désolidariser le lest, mais elle s'est infiltrée partout, dans tous les coins et anfractuosités possibles grâce à sa fluidité, notamment entre le sabot en U et le puits de dérive, où un mastic ne pourrait pas aller. Elle fait donc comme de la colle et cet endroit est inaccessible !
Les bras m'en tombent et je me sens bien démuni à ce moment là où je réalise que la VRAIE galère est encore devant moi.
Heureusement, à ce moment-là, une personne que je croise parfois passe par là et me vient en aide. Il s'y connait bien et il m'explique qu'il faut gratter, mm² par mm² la résine qui fait colle. Et pour y accéder, rien de plus qu'un petit tournevis (car ce n'est pas accessible) et un marteau… et toc toc toc, on gratte peu à peu les mm² qui deviennent des cm ²et les "crackers de résine tombent peu à peu...Mais rien ne bouge et il reste de la résine toujours inaccessible à n'importe quel tournevis !
Comment faire ? Existe-t-il une solution ? ... eh bien oui... malheureusement !
=> Je décide d'ouvrir mon puits de dérive à la meuleuse pour retrouver le haut du sabot en U et ainsi pouvoir taper dessus par le haut, en espérant que ça le fera tomber ! Après tout, il y a la dérive qui pèse dessus de tout son poids, ça devrait conjuguer les efforts de tous les côtés et enfin céder !
A droite, on peut deviner le trou que j'ai dû ouvrir par l'intérieur pour accéder à mon sabot de dérive.
Grâce à l'ouverture dans le puits de dérive et à l'action conjuguée du grattage de résine, la dérive et le sabot ont fini par céder et par obéir à la gravité pour rejoindre le lest. J'ai cogné dessus comme un sourd avec une massette et un coin métallique + des coups latéraux de barre à mine par l'extérieur dans la partie inférieure du sabot (accessible sous la coque).
J'ai donc pu les déposer grâce à un chariot manitou direction la maison pour les décaper et traiter de nouveau.
Le sabot et son axe
La dérive, avec le sabot à poste
Lest et dérive (le lest avait de l'eau salée dans ses parties concaves)
Lest sur palette, prêt à rentrer à la maison !
Une fois chez moi, on voit l'état déplorable du lest gavé de résine
Le dessous de la coque n'est pas beau non plus, mais c'est superficiel : le gel coat en dessous est nickel !
Le puits de dérive est chargé en impuretés, mais rien qui ne parte pas d'un coup de Kärcher.
Pas anodin : les "creux" du lest contenaient de l'eau salée ! Important pour la compréhension de la suite...
Des cales (inexistantes d'origine) étaient présentes dans le puits de dérive : 2 à l'avant et 2 sur le cheminement de la tête de dérive... mystère !
On devine en blanc à gauche et le trou à droite => les emplacements des cales inattendues. Elles étaient en CP imprégné de strat polyester et vissées dans le puits de dérive !
Timidement, on devine une zone plus blanche que jaune à droite dans le puits de dérive vers son centre haut => l'emplacement des cales de cheminement de la tête de dérive. Elles étaient faites en PLEXIGLASS et franchement attaquées, même cassée pour celle de babord !
Dans le doute, des cales ont été refaites sur mesure des anciennes avec âme de polycarbonate et stratifiées époxy avec couches de graphite en finition (pour la friction) en noir sur la face intérieure du puits de dérive. Elles seront maintenues par des vis inox boulonnées sur le puits de dérive .. Mais je reste circonspect de la présence de ces cales ! Vous aurez les explications à la fin. En effet, l'histoire, une fois reconstituée, est assez comique.
Anciennes cales récupérées au démontage
Cales faites sur mesure. Les 2 cales en forme d' "arc-en-ciel" seront sur l'arrière du puits de dérive pour le cheminement de la tête de dérive ; les 2 autres de forme "triangulaire" seront mises à l'avant du puits de dérive pour "coincer" la tête de dérive en position relevée.
L'épaisseur des cales permet de loger les têtes de vis à l'intérieur de la cale afin de reboucher la tête avec une résine chargée.
Une fois ramenés à la maison, le lest et la dérive ont été brossés par meulage avec disque ferraille torsadé (quelle poussière et quelle tâche ingrate !). Il a fallu en plus réussir à retourner ces pièces plusieurs fois pour faire le recto/verso en décapage ET en traitements.
Lest avant brossage
Lest après brossage
Dérive avant brossage
Dérive après/pendant brossage
Sabot après brossage
Sabot au retour de la métallisation après sablage
Retournement du lest
Puis, le lest et la dérive ont été traités par primer "Interprotect" en 4 couches (en bleu) + 2 couches d'antifouling "Aviso Comus matrice dure" (en noir). Comme le bateau est amené à s'échouer régulièrement, j'ai privilégié un AF à matrice dure. J'ai acheté de la poudre de cuivre pour mélanger à l'antifouling en dernière couche mais j'ai décidé de m'abstenir d'en poser sur la dérive car :
elle reste en partie inaccessible dans sa partie haute (donc pas d'activation possible du cuivre par frottement comme préconisé)
Il y a des pièces de métal (axe en inox, lest et dérive en fonte, sabot en acier) à proximité directe, je préfère donc minimiser les risques d'électrolyse avec le cuivre rajouté. Qui plus est, l'intérieur du puits de dérive reste dans le noir en théorie.
Rebouchage du trou du puits de dérive par stratification époxy + mastic époxy + primer époxy + laque PU bicomposante
Les nouvelles bagues en Ertacétal sont mises en place dans la dérive
On glisse le sabot à sa place également
Puis au tour de l'axe neuf sur mersure qui, heureusement, ne rentre pas à la seule force de la main
Un peu d'aide pour mettre tout le monde d'accord 😊
Les filetages du lest sont nettoyés pas taraudage
Les cales sont préencollées avec du sika 11 FC
Puis mises en place dans le puits de dérive avec collage + boulonnage inox
Les têtes de vis inox sont dans l'épaisseur de la cale et noyées sous de la résine époxy chargée.
Attention : on remonte le lest au cric (4 heures de boulot pour réussir à bien l'aligner) sans colle, car une pose à blanc s'impose pour s'assurer que tout est ok avant un encollage que j'espère définitif !
Astuce : ci-dessous, pour translater latéralement le lest (qui n'était pas en face des trous sur l'arrière) : j'ai disposé 2 rouleaux en fer qui ont permis la translation latérale assurée par la tension d'une sangle à cliquets prise sur le crochet d'attelage du camion => comme sur des roulettes 😆 !
Une fois l'ensemble remonté, il apparaît que la dérive ne remonte pas complètement et ne veut plus descendre sur une partie de son trajet de départ du haut vers le bas. On peut l'aider avec un levier, mais son propre poids (à terre et donc encore moindre dans l'eau), ne suffit pas.
J'analyse un peu la situation et je prends des repères autant que faire se peut pour définir les endroits qui coincent puis je re-descends l'ensemble => au cric, je mets 3 heures, je m'améliore !
Une fois descendu, je me rends compte que ce que je redoutais se confirme : les cales de cheminement du puits de dérive n'ont aucune raison d'exister ! Elles bloquent la dérive en position haute.
Explications :
Le puits de dérive mesure 147 mm de large en haut de puits. La tête de dérive mesure 142 mm d'épaisseur. On rajoute 2x7mm pour les cales et on obtient un puits de dérive qui peut légèrement se déformer, mais c'est bien trop large ! Ça pousse en force pour la relever (grâce au chariot manitou), mais impossible à redescendre.
En position basse, le puits de dérive fait 155 mm de large. Mais la dérive est posée sur des ergots en fonte qui viennent se loger dans 2 réservations faites à cette intention dans la fonte du lest. Donc pas besoin de cales de cheminement ! Je dégage donc les 2 cales de cheminement et je laisse les deux cales avant (qui accueillent la dérive proprement en sans effort une fois relevée).
Une fois démontées, on voit bien que les deux cales de cheminement ont été meurtries par le passage en force de la dérive : le graphite a été dégagé et la fibre est à nu. Voir photo ci contre. J'en conclus que ce voilier n'a pas de cales d'origine.
J'en profite pour raccourcir le bout de relevage (qui été refait à la même longueur of course). Puis je remonte le tout au cric=> 2h30 encore mieux !
Et là, ô miracle : tout va bien ! 😃
Une explication commence à germer en moi :
Ça vaut ce que ça vaut, mais une fois tout cela interprété, il apparaît comme possible que :
1) Un ancien propriétaire s'est plaint d'avoir des bruits de "Gong Gong" dans le puits de dérive (sabot, bagues et axe usés).
2) Un chantier (ou particulier) a donc déposé la dérive et le lest (en virant le mastic d'origine) et n'a pas jugé utile de changer les bagues et/ou l'axe et/ou le sabot. En revanche, pour assurer que le bruit stoppe, ils ont posé des cales (en plexi et bois stratifié), (première erreur).
3) Pour remonter l'ensemble, ils ont opté pour une résine plutôt qu'un mastic (deuxième erreur).
4) Une fois remonté, ils ont dû se rendre compte que les cales étaient trop épaisses, mais à pas grand-chose, ça passe (la dérive dépassait par le bas de 10 cm du puits de dérive environ) => "Qu'à cela ne tienne ! On va rallonger le bout de relevage, comme ça, pas besoin de démonter et le gars ne pourra plus coincer la dérive qui, au fur et à mesure, va continuer à user un peu les cales de plexis à sa propre forme." (troisième erreur).
En effet, même une fois posé sur le sable, le bas de la dérive ne rentre pas complètement en haut de son emplacement (plus haut que la limite d'affleurement du lest) et ne se coince plus.
Conclusions :
Parfait tout cela, mais quid du gars qui rachète derrière et qui tombe sur des cales usées et cassées qui ne retiennent plus une dérive qui, elle-même, ne peut plus remonter entièrement et donc, fait "Gong Gong" ?!
Par ailleurs, la résine coulée entre le lest et la coque a eu pour effet de :
me faciliter la dépose du lest ;
laisser passer une entrée d'eau au contact de la fibre par l'intermédiaire d'un trou de boulon (la résine n'a aucune souplesse, donc à force d'échouer, l'eau finit par trouver un passage) ;
me compliquer drastiquement la dépose de la dérive (ne bloquant le sabot de dérive dans le puits).
Donc : Ne jamais couler de la seule résine dans ce genre de configuration !
On voit distinctement les meurtrissures de la dérive sur la cale en 1 seul passage !
La résine (en brun sur les photos) n'assure aucune étanchéité. Il faut la dégager afin de préparer le support pour l'encollage final avec le lest.
Avant nettoyage complet
Après nettoyage complet (acétone et huile de coude)
Le 18/09/2023, le lest a été remis en place avec la colle (mastic/colle PU). Pas moins de 38 cartouches de colle ont été nécessaires pour effectuer un encollage correct.
Une fois en place, les écrous ont été serrés une première fois pour écraser la colle et venir la faire "déborder" sur les pourtours pour assurer une bonne étanchéité. Puis, le lendemain matin, alors que le mastic est encore assez frais, un deuxième serrage a été effectué. La dérive a été testée => tout est ok !