Le randonneur côtier

De 2010 à 2014, la déconstruction puis reconstruction entière d'un randonneur côtier

C'est décidé : en 2010, suite aux conseils d'un ami, j'achète une coque de randonneur côtier. L'objectif est de le déconstruire entièrement pour le refaire à ma façon. Le bateau n'est pas en état de naviguer. Il était propriété d'une personne qui avait entamé une restauration ne correspondant pas à mon projet.  Deux amis se joignent à moi sur le projet initial. J'ai terminé seul, mais les amis sont restés des amis !

Mon objectif était de faire un petit dériveur intégral grée en sloop capable de caboter en Bretagne. Mais la configuration n'était pas bonne pour plusieurs raisons :

Je vais vous présenter succinctement les grandes étapes de reconstruction du randonneur côtier. Je vais tâcher de ne pas me perdre dans les détails (qui pourraient nécessiter une page ou presque pour chaque étape).  

Table des matières

Première étape : on ramène la conserve avec un plateau semi remorque à grue

La déconstruction peut commencer : découpe du pont, du barrotage et dépose du roof

Vincent, l'homme qui dévisse plus vite que son ombre

Dépose du roof en CP marine de 15 mm. Trop lourd !

Nico, acrobate de la découpe en contre-jour

Une structure provisoire a été faite pour pouvoir retourner la coque (pour les soudures), sans qu'elle ne se referme sous son propre poids.

Mise à nu de la coque et retrait des aménagements intérieurs

L'enjeu des deux dérives

La configuration d'origine de ce bateau était fait avec deux dérives en ligne et deux mâts (unique modèle de la série des randonneurs côtiers).

Avantages : dérives rapidement remontées et légères à manipuler. Configuration adaptée avec l'aménagement initial du bateau (deux mâts)

Inconvénients : axe de giration inexistant. Manipulations multiples pour relever les deux dérives. Virements de bords peu aisés sans remonter une dérive. 

Décision fut prise de supprimer les deux dérives en ligne pour en remettre une seule au centre et ainsi épouser le projet de gréement sloop grâce à un axe de giration plus cohérent.

Anecdote : je suis rentré en contact avec une personne qui refaisait aussi un randonneur côtier à 150 km de chez moi et qui souhaitait deux dérives au lieu d'une centrale (comme en était équipé la coque de son randonneur). Après avoir examiné les coques de nos bateaux respectifs ainsi que les possibilités de transport, nous avons convenu de tronçonner nos dérives puis de se les échanger. 

Nous avons donc ouvert la coque du bateau sur quasiment toute sa longueur pour extraire les deux dérives puis repositionné une dérive centrale. Un trou de 20 cm de large sur 8 mètres de long a donc été crée, faisant sauter les cornières de lest, le lest, etc. 

Le lest est composé de lingots de plomb de tailles différentes et coulés dans une paraffine. Chaque lingot a été démonté, brossé, pesé et numéroté.

Retrait du lest lingot par lingot

Trou de l'emplacement de la dérive AVT

Trou de l'emplacement de la dérive AR

Ressouder un puits de dérive central

Une fois cela effectué, un soudeur est venu pour fixer le nouveau puits de dérive central + les cornières structurelles. Les lingots de plomb ont été repositionnés selon un nouveau plan de lest repensé en conséquence (puisque la nouvelle dérive était en plein milieu du plan de lest initial). Une fois les soudures effectuées recto + verso (le bateau a été retourné pour ce travail), un test d'étanchéité a été réalisé en remplissant 1 m3 d'eau dans la coque. 

Aménagements intérieurs

Les aménagements intérieurs ont pu commencer. Le fait de n'avoir ni pont ni roof a permis de gagner en confort et en rapidité d'exécution. En partant de la proue en revenant sur la poupe, les couchettes, le carré, les emplacements de cloisons, la couchette cercueil, etc., tout a pris sa place peu à peu. 

Évidemment, les plans ont été pensés et ajustés selon la configuration souhaitée in finé. Mais c'était une aventure, car je n'avais jamais construit tout cela auparavant. En prenant le temps et avec un peu de logique, tout se mît en place peu à peu. Certaines pièces ont été refaites plusieurs fois, mais les gabarits en carton ont permis une précision assez redoutable. Et les quelques mm manquants à certains endroits ont été comblés par de la résine chargée... un peu de triche... ;)

À chaque pièce effectuée, il faut s'interroger : "comment vais-je me déplacer ? Quels sont les efforts à cet endroit-là ? Etc.

Puis tout a été peint avec de la glycéro en trois couches (peinture microporeuse) pour permettre aux pièces intérieures de vivre sans emprisonner de l'humidité. 

Les bauquières, le barrotage et le pont

Une fois les aménagements intérieurs effectués, il était temps de poser de nouvelles bauquières puis de commencer le barrotage. 

Les bauquières ont été faites en épicéa de section de 40 x 200 mm de la poupe à la proue avec une cassure au niveau des cadènes (triangles d'alu soudés sur la coque. Ces mêmes cadènes sont en retrait de 30 cm par rapport à l'axe du mât car des barres de flèches poussantes sont prévues).  Elles ont été enduites d'époxy puis peintes par-dessus pour l'esthétisme. 

Une fois en place, les bauquières dépassaeint à certains endroits au-dessus de la coque, j'ai donc tracé la coque parfaite sur les bauquières, démonté les bauquières puis je les ai retaillées en fonction du tracé. Ensuite, je les ai re-boulonnées à la coque après avoir gavé deux cordons épais de SIKA 11FC entre la coque et les bauquières.

Bauquière fixée contre la coque après découpe supérieure du trait de coque

Les barrots ont pu alors commencer à être positionnés. Posés tous les 25 cm pour éviter un aspect "flottant" à la marche sur pont, ils sont composés de 3 épaisseurs de tasseaux de 20x50 mm en sapin assemblés par collage à la colle PU liquide. Des crics de voiture étaient disposés en dessous du centre de chaque barrot pendant la prise de la colle afin de les cintrer en force pour respecter le bouge (3% au maître barrot), et la tonture souhaitée.

Déterminer le bouge et la tonture. 

Le maître barrot est le barrot le plus long (donc celui qui est déterminé par le maître bau du voilier). 

Le bouge correspond généralement à 3% dans le but de conserver une pente esthétique et correcte pour l'écoulement de l'eau sur le pont (tout en restant praticable pour un marin). Sur un bateau de 2m80 de maître bau (comme sur le randonner côtier), cela veut dire que le bouge du maître barrot sera de : 280/100*3=8.4 cm. Il suffit donc de relever le centre du maître barrot de 8.4 cm par rapport à la hauteur supérieure des bauquières. Une fois la colle bien prise (24H), on retire le cric et le barrot est arrondi comme il faut. 

Pour la tonture, on place ensuite un long tasseau (ou autre matériau semi-rigide qui peut se galber légèrement), qui rejoint la poupe et la proue du bateau en le posant sur le maître barrot en son centre. Il suffit ensuite de reproduire l'opération pour chaque barrot en le poussant par le dessous avec le cric jusqu'à ce qu'il vienne au contact du long tasseau et hop le tour est joué : il a son arrondi ! Les premiers barrots avant et après le maître barrot (25 cm plus loin) seront peut-être relevés de 8 cm, puis les suivants de 7,5 cm, puis ceux après de 7 cm, etc. On obtient ainsi un bouge et une tonture parfaits sans se casser la tête. 

Pour chaque barrot, un créneau de 60x 60 (sur toute l'épaisseur de la bauquière) fut effectuée dans chaque bauquière (tribord et bâbord) pour sa prise. Ensuite, il y était collé au SIKA 11 FC et vissé verticalement par 2 vis de 8 x 120 (après pré-percage du barrot pour un écrasement en force parfait). Le sika ressortait par écrasement et comblait ainsi tous les vides tout en assurant une prise forte contre la bauquière et contre la coque. 

Attention à bien positionner un barrot au-dessus de chaque emplacement de cloison et de l'avant du roof. L'arrière du roof doit tomber sur une cloison également. Ces deux éléments seront donc au contact d'un même barrot pour renforcer la structure.

Fixation des barrots dans les créneaux de la bauquière

Ensemble des barrots avec les cloisons AR du cockpit.

L'emplacement du roof doit être déterminé et tracé sur l'ensemble des barrots pour simuler les passavants, l'accès du cockpit, le recul du puits de dérive, etc. Il faut ensuite venir sectionner les barrots aux emplacements tracés pour le roof pour en libérer l'emprise à venir. Une fois cela fait, il faut rejoindre l'ensemble des extrémités des barrots sectionnés pour l'emprise du roof avec une nouvelle pièce de bois (un élongis). Il y en aura donc une pour les barrots bâbords et une pour les barrots tribords. Cette pièce de bois est généralement calibrée comme un barrot (3 tasseaux de 20 x 50 mm contrecollés) et est contrainte grâce aux extrémités des barrots qui lui donnent sa forme finale pendant le collage. Elle est souvent créée en technique mi-bois.

Attention : il faut donner un angle de coupe qui déterminera l'angle des hiloires de roof (cloisons latérales du roof). Une coupe à 90° donnera des hiloires verticaux peu esthétiques. 

Attention à bien conserver les bouts des barrots coupés pour l'emprise du roof => ils serviront de nouveau pour faire le toit du roof. 

Anecdote : Pour déterminer mon angle de coupe, j'avais relevé des angles d'hiloires que je trouvais esthétiques sur différents bateaux dans le port des Bas-sablons à Saint-Malo. 

Le pont peut alors commencer à être posé en présentant des plaques de CP de 10 mm de qualité CTBX qui seront découpées en fonction de l'empreinte du roof.

Le maître barrot est conservé tant que le pont n'est pas vissé pour assurer un maintien de l'ensemble.

Un scarf sera réalisé à la jonction des plaques de CP pour assurer l'intégrité du pont. 

Les techniques utilisées pour la découpe de l'emprise du roof (pose en mi-bois et construction d'élongis) seront également utilisées pour les emprises des panneaux de pont.

Il suffit ensuite de poser plaque après plaque sur l'ensemble des barrots restants qui composent le barrotage principal et de les abouter par une technique de scarf puis de les visser solidement aux barrots. 


On devine ici les scarfs réalisés en résine époxy (effet "mouillé") autour du panneau de pont et à la base de l'avant du roof.

Le roof

Une fois son emprise tracée, les barrots coupés avec un angle déterminé (pour l'inclinaison des hiloires + panneau avant et arrière du roof), il suffit de choisir la hauteur désirée du roof et donc de couper une plaque de CP en fonction de ces paramètres. Plus bas, voici plusieurs essais que j'ai effectués pour trouver un compromis esthétisme/hauteur sous barrot.


Une fois le choix arrêté, l'assemblage des hiloires, de la façade et de l'arrière du roof peuvent se faire en vissant/collant ces parties sous pression des serre-joints. 

Attention : penser à tracer les emplacements des hublots latéraux pour préparer leur insertion.

Hiloire bâbord en collage

Deux hiloires posés, manque la façade AVT

Façade AVT en place et angles stratifiés. Les futurs hublots sont tracés.

Façade AR en place et angles stratifiés

La mise en place des barrots de roof peut se faire après avoir installé un tasseau de support avec créneaux (comme la bauquière) en haut des hiloires (légèrement visibles sur la dernière photo au-dessus ou voir dernière photo dessous). 

Attention : Un barrot de support d'emplanture de mât (avancé de 30 cm par rapport aux cadènes pour les barres de flèche poussantes), sera confectionné en CP contrecollé pour une épaisseur finale de 60 mm (comme les autres barrots) mais de 20 cm de large. Il sera pris en sandwich entre le mât par-dessus et l'épontille par-dessous (qui reprend sur le puits de dérive). 

Les barrots utilisés pour le roof sont ceux initialement coupés (forcément plus longs)

Emprise de la descente découpée par les techniques déjà vues (mi- bois.

Vue intérieure des tasseaux de renforts et des tasseaux de reprise des barrots (avec créneaux).

Il suffit ensuite de recouvrir le roof avec des plaques de CP comme déjà effectué pour le pont


Photos suivantes : 

Les prolongations d'hiloires peuvent être pensées et confectionnées selon les souhaits de chacun. 

Attention à penser aux emplacements des winchs, aux déplacements, aux franchissements, etc.

Préparation du support et mise en peinture

Une fois l'ensemble pont et roof terminé, la préparation du CP est un point très important à ne surtout pas négliger. Les impacts vont bon train sur un bateau, le CP, une fois soumis à l'eau, peut se détériorer assez vite et créer une zone vulnérable. 

Le choix technique s'est porté sur une résine offrant une excellente résistance mécanique et chimique : la Sikafloor 600. Initialement conçue pour les revêtements industriels à carrossage lourd (chariots élévateurs, etc.), elle assure une protection parfaite pour tout l'extérieur du bateau. D'un bleu pétant, elle a donc recouvert tout l'ensemble pont/roof/cockpit en deux couches épaisses. 

Il ne reste plus qu'à la poncer pour obtenir une accroche puis de peindre le tout avec les formes désirées. J'ai donc utilisé une peinture PU bicomposant avec un primaire d'accroche. Les parties grises contiennent 10% de micro billes de verre pour l'antidérapant.

Accastillage, mât et gréement, électricité de bord, etc

Je fais un peu l'impasse sur ces sujets qui, bien que passionnants, ne sont pas complétés de nombreuses photos et se sont constitués sur un délai assez long (pour l'électricité par exemple).  

Je peux néanmoins fournir quelques informations : 

Ajout de lest

Le lest initial du randonneur était insuffisant. Après l'avoir mis à l'eau, ses lignes n'étaient pas bonnes et son étrave planait au-dessus de l'eau. J'ai donc récupéré du plomb à droite à gauche et je suis allé chez un ami qui avait une cuve pour faire fondre du plomb. J'ai confectionné des moules en bois recouverts d'alu puis on a coulé des lingots pour rajouter du lest. En tout, 60 kg de plomb ont été rajoutés vers l'avant du puits de dérive et le bateau a récupéré ses lignes.

La température de fusion du plomb est de 330 ° C

Intérieur et finitions

Comme tous projets, les finitions évoluent sans cesse au fur et à mesure des usages et des améliorations. Étant porté sur la couleur rouge, je l'ai mariée avec le blanc et cela a donné un intérieur sympa (selon moi ;). Je ne voulais pas de bois à l'intérieur (ou du moins pas visible). J'ai donc tout peint, même les planchers ! 

Pour les couchettes, j'ai récupéré des matelas mousse dans un hôpital et je les ai découpés au couteau électrique à viande (super astuce) pour les dimensionner à mes couchages et assises. J'ai acheté du tissu et j'ai trouvé une couturière extra et pas chère (une perle vous dis je !).


Premiers bords sur l'eau

En octobre 2013, la première mise à l'eau s'effectue à la Roche Bernard (non sans stress à cause des trous initialement réalisés dans la coque pour les dérives). Les premiers bords se réalisent dans l'euphorie et je suis accompagné par des amis récents qui me suivent avec leur voilier (sait-on jamais ...;)). 

Tout se passe bien. Bon, des réglages s'imposent, certaines choses fonctionnent mal ou certains choix s'avèrent inefficaces. Mais dans l'ensemble, il réagit bien. 

Ce ne sera pas la fin des travaux, loin s'en faut ! Mais l'objectif est atteint  !

Conclusions et Bilan

Bilan financier et temps passé

=> Ces chiffres sont à relativiser, car de 2014 à 2020, les factures de la reconstruction se sont conjuguées avec celles de l'entretien annuel (comme n'importe quel autre bateau). En outre, une fois que le bateau naviguait, je n'ai plus compté les heures. Pourtant, j'ai passé du temps à peaufiner la construction même après 2015 et tout le temps passé ne l'était pas uniquement pour le seul entretien courant. Il y a donc eu amalgame entre 2015 et 2021 (vente du voilier) entre les décomptes d'heures et d'argent. 

Pour poser les chiffres, je dis que le bateau a couté 25 000 € et a pris 4000 heures. La revente du bateau, bien qu'effectuée dans le haut du marché  (en 2021 post-COVID), s'est faite en dessous de 25 000 €. L'acheteur l'a payé au bon prix pour un dériveur intégral en aluminium en bon état et bien équipé.

Tout ce que je n'ai pas pu aborder...

Mon disque dur externe a perdu énormément de photos. Je n'ai donc pas pu étayer suffisamment tous mes propos et je ne me suis pas aventuré dans la technicité profonde. Par ailleurs, de très nombreux travaux n'ont pas pu être abordés par manque de temps. Et l'objectif n'était pas de surcharger cette page. Selon les demandes des visiteurs, je pourrai développer les sujets qui vous intéressent :

Ce que j'ai raté...

Eh oui. Il faut être honnête et reconnaître que certains points ont été mal abordés ou certains problèmes mal solutionnés. Je vais me concentrer uniquement sur les points importants :

1 : La liaison coque/pont est toujours un point très délicat, notamment pour un bateau ayant des matériaux différents. Le bois du pont et l'alu de la coque ne réagissent pas du tout de la même manière aux efforts, à l'eau, aux températures, etc.  Il en résulte une étanchéité imparfaite à cette liaison et la guerre aux entrées d'eau est ouverte en cas de pluie. Pour autant, l'étanchéité à l'eau de mer est ok. 

À refaire, je ferai déborder le pont de 2 cm au delà de la coque puis je réaliserai un rail de fargue en bois "fait maison" et imprégné époxy. Ainsi, l'eau ne pourrait pas revenir le long de la liaison coque/pont.

2 : L'obsession de la dérive centrale a couté énormément en temps et en argent. À refaire, je conserverai les deux dérives en ligne (bien que cela soit contrintuitif au projet de gréement sloop). Ou je prendrai une coque avec déjà une dérive centrale.
C'était rajouter des ennuis à un projet déjà lourd. Le résultat est plaisant, mais ce point a impacté le nombre d'heures et les coûts liés de manière substantielle.

3 : la rupture de bauquière en son centre (pour laisser la place aux cadènes), a eu pour effet de déformer légèrement la coque en lui conférant un aspect "pincé" au maître BAU. 

Je referai une bauquière en "lamellé collé" ou alors en soudant les cadènes plus bas pour avoir une bauquière unie de la poupe à la proue. 

4 : le choix d'un mât ayant vécu s'est fait par logique financière. Mais aujourd'hui c'est un point de faiblesse qui aurait pu être évité en prenant un mât d'occasion certes, mais plus récent. 

Ce que j'ai réussi...

C'est un super petit bateau avec lequel j'ai pu naviguer au-delà de ce que j'avais prévu. Cela est aussi du à des points réussis qui ont pris beaucoup d'importance plus tard dans l'utilisation.

1 : Les volumes et formes du pont, du roof, des aménagements, etc. sont à la fois élégants, rustiques et esthétiques. Le roof n'est pas trop haut ni trop bas, les couleurs de pont sont actuelles, les hublots idéalement placés, les prolongations d'hiloire protègent efficacement le cockpit et rajoutent à l'esprit "4x4 des mers", etc. 

Les aménagements intérieurs permettent 4 couchages et un carré spacieux avec une hauteur sous barrot de 170 cm. L'intérieur est assez moderne grâce à ses couleurs et matériaux. En revanche, pas de WC ! 

2 : Un petit mât (8m) se justifie de par le caractère peu performant sous voile d'un randonneur côtier (au près). Inutile d'augmenter la superficie de voilure sur un bateau qui fait du crabe au-delà de 15 nœuds de vent et la mer qui va avec. Cela permet ensuite d'autres avantages tels que :

3 : Le choix des matériaux (coque alu, pont en CTBX et peintures PU bicomponsantes avec résine époxy) était le bon. Tout a très bien tenu dans le temps. Juste un bémol sur la récente réfection des peintures de pont (2021) qui sont devenues ternes en très peu de temps alors qu'il s'agit de la même peinture que celle posée en 2013. 

4 : Un gréement simple (1 GV / 1 Foc sur enrouleur / 1 spi asymétrique) permet de passer dans toutes les configurations de temps que le bateau peut subir sans jamais avoir à forcer. C'est rapide, simple et reposant.