Les propriétaires de voitures électriques risquent d’avoir chaud au porte-monnaie cet hiver. Le prix de la recharge va augmenter à domicile, mais surtout sur les bornes publiques.
Les propriétaires de voitures électriques vont devoir faire attention cet hiver. Après l’annonce par RTE (le réseau de transport d’électricité) du blocage possible des bornes de recharge lors des pics de consommation, c’est un autre danger qui les guette : celui de la hausse des prix. En effet, dans le sillage d’Allego, qui a déjà revu ses tarifs à la hausse pour le mois d’octobre, d’autres opérateurs de recharge, pourraient procéder à un ajustement tarifaire pour faire face à la flambée du prix de l’électricité.
En effet, si le tarif réglementé de l’électricité va bien augmenter pour la totalité des utilisateurs, dans la limite des 15%, cela ne concerne que l’énergie consommée au domicile. La recharge sur les bornes publiques, elle, n’est pas couverte par le « bouclier tarifaire » prévu par le gouvernement. En effet, dans le cadre de ce dispositif, l’État s’engage à prendre en charge l’écart de prix entre le tarif pratiqué par l’opérateur et le coût réel de l’électricité, préservant ainsi le consommateur. En conséquence, la hausse pourrait être vertigineuse pour les recharges sur autoroute ou sur les bornes publiques.
À quel prix faut-il s’attendre ?
S’il est difficile d’estimer le coût du kWh pour les mois à venir, il peut être utile de regarder du côté des changements de prix déjà annoncés. Chez Allego, par exemple, la hausse est d’environ 20% sur tous les types de charge. En charge standard (AC 22kW), le tarif passe de 0,50 à 0,60 € du kWh. La hausse est encore plus importante sur les bornes rapides (plus de 50 kWh), où le kWh passe de 0,79€ à 0,98€.
Ailleurs, chez Fastned par exemple, le tarif à la borne a été augmenté dans presque tous les pays d’Europe, à l’exception de la France. Le réseau néerlandais a fait évoluer ses prix de 0,59 euro le kWh à 0,83 euro en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas. La logique serait que la hausse s’applique prochainement à l’Hexagone. Quant à Tesla, le constructeur californien vient lui aussi d’annoncer une hausse des tarifs sur ses Supe chargeurs. Le prix du kWh passe désormais à 0,67€ du kWh (en hausse de 29%). Ionity, l’autre acteur majeur de la recharge rapide en France, ne s’est pas encore exprimé sur le sujet.
Les longs trajets vont coûter plus cher
Quel impact ces hausses tarifaires auront-elles sur les automobilistes électrifiés ? En France, la très grande majorité des utilisateurs (plus de 90% selon l’ADEME) recharge son véhicule au domicile ou sur son lieu de travail. Les recharges sur bornes publiques, et encore plus sur autoroute, sont donc anecdotiques. En conséquence, la majorité des recharges effectuées sera couverte par le bouclier tarifaire et si le budget recharge du foyer va nécessairement grimper, il se fera dans la limite des 15% fixés par le système.
En revanche, il faudra être particulièrement prudent lors de longs trajets, la recharge sur autoroute étant non seulement plus chère, mais souvent indispensable. Avoir une voiture électrique reviendra plus cher cette année qu’en 2022. Partir en vacances avec, sera du domaine du luxe.
Dimitri Charitsis
Journaliste (www.01.net.com)
1. Boîte noire obligatoire sur les nouveaux modèles de voitures
2. Aide financière pour l’achat de véhicules moins polluants, neufs ou d’occasions.
Grâce à la meilleure fiabilité des voitures, l’achat en seconde main ne relève plus de la loterie : la plupart des offres portent sur des véhicules en bon état, avec des pièces vitales à l’abri de grosses failles. Mais trouver la bonne occasion dans le dédale des offres reste difficile. Surtout depuis que s’invitent de nouveaux paramètres, auxquels vous ne pouvez pas échapper.
À commencer par la pollution qui vous oblige à examiner de près le type de motorisation, l’ancienneté et la vignette Crit’Air. À ce petit jeu, vous avez intérêt à écarter les diesels. C’est d’autant plus agaçant qu’ils sont bien plus sobres que les modèles à essence (18 à 30 % de consommation en moins) et qu’ils sont aujourd’hui bradés ; bien plus rares, les versions à essence cotent très fort.
Vous êtes attiré(e) par les hybrides et les électriques, vantées par les pubs des constructeurs ? Attention : en occasion, les hybrides sont très onéreuses ; quant aux électriques de plus de trois ans, leur autonomie est très faible. Vous risquez de payer cher une voiture qui n’offre pas le rayon d’action des modèles actuels et qui, parfois, ne supporte pas la charge rapide des stations d’autoroute.
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Pour éviter les mauvaises surprises, suivez nos quinze conseils en or.
Les petites annonces pullulent. S’y côtoient des modèles très divers. Au même prix, vous trouvez une Renault Twingo récente et une Jaguar de douze ans d’âge. La seconde vous tente irrésistiblement ? Attention : sachez que le coût à l’usage dépend du standing du modèle, pas de son coût en occasion. Assurance, entretien, carburant… tout est plus coûteux sur une voiture initialement chère, même si elle a décoté.
Pire, les modèles haut de gamme vendus à petits prix sont souvent usés : gros kilométrage, remplacement de pièces à prévoir. Très vite, les factures peuvent devenir lourdes. Et le constat est identique pour des voitures moins haut de gamme : au même prix, une petite familiale récente comme la Citroën C4, par exemple, vous coûtera moins cher à l’usage qu’une BMW Série 3 de sept ans ayant dépassé les 150 000 km.
La vignette Crit’Air est devenue essentielle, car il est très important que la voiture que vous allez acquérir ait le droit de rouler sans restriction dans les années qui viennent ; et qu’elle soit encore vendable même si vous ne pensez pas la garder plus de deux ou trois ans.
Or, de nombreuses zones sont progressivement rendues inaccessibles à un nombre croissant de voitures un peu anciennes...
Face à la hausse du prix de l’essence, le barème kilométrique permettant de calculer vos frais de déplacements professionnels est revalorisé de 10 %.
Bonne nouvelle pour les millions de contribuables qui déclarent leurs frais réels. Le barème kilométrique applicable pour l’évaluation des frais supportés en 2021 est revalorisé de 10 % pour tenir compte de la hausse des prix des carburants.
Ce nouveau barème, publié au Journal officiel du 13 février 2022, pourra être utilisé lors de votre prochaine déclaration de revenus 2022 portant sur ceux perçus en 2021.
Si vous utilisez beaucoup votre véhicule personnel dans le cadre de votre activité professionnelle, deux options s’offrent à vous.
La première : opter pour la déduction forfaitaire que l’administration fiscale accorde automatiquement : 10 % sur vos revenus, dans la limite de 12 829 € en 2021.
La seconde : choisir la déduction de vos frais réels, soit sur justificatifs (factures…) s’ils dépassent les 12 829 €, soit en utilisant le barème kilométrique qui vient faire l’objet d’une revalorisation.
Qui est concerné ? Les salariés et les membres des professions libérales soumis au régime de la déclaration contrôlée peuvent l’utiliser le barème kilométrique édité par l’administration fiscale que nous reproduisons ci-dessous pour évaluer leurs frais de déplacement professionnels en voiture ou en deux-roues.
Rappelons que ce barème couvre tous les frais du véhicule, à l’exception des frais de péage, de garage ou de parking et des intérêts payés en cas d’achat à crédit. Ces derniers peuvent être déduits en plus.
Rappelons également que depuis l’année dernière, les utilisateurs d’un véhicule électrique peuvent majorer l’évaluation résultant du barème de 20 %.