1.1 - Les Hôteleries, lieux et maisons importantes

Les Hôtels et auberges

Deux établissements de restauration étaient reconnus en Vienne, l'auberge de la Creusille et l'hôtel des trois-maures.


L'auberge de la Creusille

L'auberge de la Creusille, en Vienne, avait beaucoup d'importance lorsque la grande route de Paris passait de ce côté : elle existait déjà sous le même nom au XVIe siècle, et logea une foule d'étrangers de distinction pendant les divers séjours, de la cour à Blois.

Tenu en 1882 par François Bonin, "membre de la communauté des Maistres Aubergistes, Caffetiers, Limonadiers de la ville, faux-bourgs et Banlieue de Blois".


L'hôtel des Trois-Rois

L'hôtel des Trois-Rois, situé sur la même ligne , dans la rue de la Chaîne, participait également aux avantages de cette position.

En 1577, il portait pour enseigne les Trois-Maures.


L'auberge du Petit Maure

"Cette princesse , avant de les lui donner, le fit prier de s'avancer jusqu'au faubourg de Vienne , où il recevrait, lui faisait-elle dire , de nouvelles instructions à l'auberge du Petit-Maure.

En effet , ce fut dans cette hôtellerie, dont on ignore aujourd'hui la position , que l'on vint chercher Du Plessis pour le conduire secrètement auprès de la reine."


Récit de l'évasion de Marie de Médicis de Blois.Histoire de Blois et de son patrimoine depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours - G. TOUCHARD-LAFOSSE - http://books.google.com


La Croix des Pêcheurs

Les mariniers et les pêcheurs de Vienne-lez-Blois formèrent une confrérie de Saint-Pierre, sans doute au XVéme siècle.

Ils eurent une chapelle érigée sous ce vocable dans l'église Saint Saturnin, pour mettre sous protection leur industrie florissante.

Google Maps

Une croix fut érigée au bout de la levée de l'Eperon et à la tête du déversoir.

Cette croix fut jadis un objet de vénération publique en même temps qu'une station accoutumée pour les cérémonies religieuses.

Les Lieux importants

Le quai Bas/Haut

Le lieu-dit quai Bas/haut est appelé ainsi par les anciens de Vienne depuis la création des levées actuelles.

En effet, la rue de la Belle Jardinière permet de choisir entre le quai du Bas (rue des Chalands) et le quai du Haut situé sur la levée.

A gauche le quai Haut et à droite le quai Bas (Google Earth)
A gauche le quai Haut et à droite le quai Bas (Google map)


LES MétairieS (Grange aux Dîmes)

Les métairies se sont implantées sur des terres fertiles de l'ancien lit du fleuve, principalement composé d'alluvion (1).

Ces terres ont permises de nourrir la ville de Blois durant des siècle et encore aujourd'hui.

Les métairies situées en bout des Ponts Saint-Michel, ont été utilisées pour prélever l'octroi (2) afin de rentrer et vendre les marchandises dans la ville.

La grange principale, appelée Grange aux Dîmes (3) ou Grange de Vienne daterait de 1356

Il y avait également en Vienne, une seconde grange datant de 1278 appelée Grange Bourmoyen, grange appartenant à l'église Notre Dame du Bourg Moyen en ville, mais sa position est inconnue.

Google Map 2016
Archives 41 - Service Spécial de la Loire - 1860

Autres greniers ou granges de Blois:

— Grange Saint-Lomer : 1273, 1289, dans le quartier des Granges.

— Grange de Bourgmoyen, 1272, 1375, aux Granges.

— Grange Notre-Dame, 1278, différente de la précédente, appartenant à l'abbaye de Bourgmoyen, probablement aux Granges.

— Greniers de Bourgmoyen, « grands greniers Nostre-Dame », 1278, situés tout à côté de l'abbaye, près de la rue de la Tupinière et de la grande porte de l'abbaye. Ces bâtiments voûtés d'ogives des Xe et XIVe siècles subsistent encore entre la rue de Bourgmoyen et le quai de la Loire.

— Grange Saint-Jean, 1389, sur le chemin du Haut-Bourg Saint-Jean, c'était la grange du prieuré de Saint-Jean-en-Grève.

— Grange de la Quinière, 1289, qui appartenait à l'abbaye SaintLomer.

— Greniers de Fontevraud, 1289, rue des Moulins, au Foix. L'abbaye de Fontevraud possédait la petite chapelle de la Nozillette, dans la banlieue et aussi probablement cette grange.

Mémoire de la société des sciences et lettres de Loir-et-Cher - Tome 54 - Paul SAUVAGE - Cinq petites études sur le paysage urbain blésois - (Gallica)

Le chemin de fer en Vienne

La révolution industrielle a permis de développer les transports par voies ferrées.

Blois possédait plusieurs gares de train à vapeur et des tramways électrique.

Revue Municipale du 5 mai 1900 (Gallica)

Vienne était desservi par deux gares, une gare appelée gare Blois-Vienne pour desservir les gares de Sologne, et une seconde gare appelée gare Blois électrique pour les tramways vers la ville.

Article de L'Aurore du 15 mai 1911 (Gallica)


Gare Blois-électrique

Construite au XXème siècle, cette gare d'intérêt local, située rue du Déversoir (aujourd'hui rue Dupré), reliait les quartiers de la ville (Gare Saint Lazare en passant par la rue Denis Papin).

(Wikipedia.org)
(Wikipedia.org)
Archives de la ville de Blois


Gare Blois-Vienne

La gare de Blois-Vienne, appelée aussi gare du tramway (mais à vapeur), était implantée rue Ronceraie et desservait toutes les gares de Sologne.

Les voies reliaient Saint Aignan, Montrichard, Lamotte-Beuvron et Amboise en passant par les petites communes situées sur ces axes principaux.

Carte postale vue aérienne
(Perche-Gouet.net)

Ces voies de chemin de fer ont été abandonnées au profit des voitures dans la seconde moitié du XXème siècle.

(1) Alluvion: accumulation successive, sous forme de cailloux roulés, de graviers, de sables et de limons, des matériaux arrachés par les eaux courantes, dans la partie torrentielle de leur cours, puis déposés, soit dans le cours inférieur des rivières - www.cosmovisions.com/alluvion.htm

(2) l'Octroi: Contribution indirecte perçue autrefois par les municipalités à l'importation de marchandises sur leur territoire - https://fr.wikipedia.org/wiki/Octroi

(3) Dîme: Impôt sur les récoltes (de fraction variable, parfois le dixième) prélevé par le clergé ou la noblesse - www.cnrtl.fr/definition/dîme