Citations de Luther

Un jour quelqu'un frappa à la porte de Martin Luther :

- est-ce bien ici qu'habite Monsieur Martin Luther ?

- non, répondit Luther, il est mort : c'est le Christ qui habite ici maintenant

Le Christ est le centre du cercle à partir duquel tout le cercle est tracé

Heureux celui qui se soumet à la volonté de Dieu car le malheur ne l'atteint pas

Les hommes peuvent le traiter à leur guise... il ne s'en soucie pas, il sait que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein

Tenons pour certain que l'âme peut se passer de toutes choses, excepté de la Parole [Logos] de Dieu, sans laquelle tout lui est inutile

Avec cette Parole vous êtes riche, et rien ne vous manque - car elle est la vie, la vérité, la lumière, la paix, la justice, le salut, la joie, la liberté, la sagesse, la vertu, la grâce, la gloire et la félicité sans mesure

(Le livre de la Liberté chrétienne)

C'est là la véritable fiancée, celle qui dit au Christ :

« je ne veux pas ce qui est à Toi : je Te veux Toi-même

je ne t'aime pas davantage quand tout va bien,

ni moins quand tout va mal »

Lorsqu'arrive ce que nous ne voulons pas

alors arrive ce qu'il y a de meilleur pour nous

On ne peut tirer les hommes par les cheveux pour les arracher à l’erreur - il faut s’attendre à Dieu et laisser agir sa Parole, sans vouloir intervenir soi-même

Je ne tiens pas les coeurs des hommes dans mes mains

Je vais jusqu’à leurs oreilles et non plus loin

C’est la Parole de Dieu qui gagne les coeurs, et si le coeur est gagné, l’homme tout entier est gagné

J'ai tellement de choses à faire que je dois passer 3 heures dans la prière avant de commencer...

Ne fais pas du Christ un Moïse, comme s'il ne faisait rien de plus qu'enseigner et donner des exemples, comme le font les autres saints - comme si l'Évangile était un manuel d'enseignement ou un code de lois. C'est pourquoi tu dois saisir Christ, sa parole, son oeuvre et sa souffrance de deux manières.

En premier lieu comme un exemple qui t'est présenté, que tu dois suivre et imiter, ainsi que le dit Pierre (1 Pierre 4):

"Christ a souffert pour nous et nous a ainsi laissé un exemple".

Ainsi, lorsque tu vois qu'il a prié, jeûné, qu'il est venu en aide aux gens et leur a témoigné de l'amour, tu dois aussi le faire, pour toi et pour ton prochain, mais c'est là la partie la moins importante de L’Évangile, et cela ne peut suffire à justifier ce nom d'"Évangile" - car de cette manière Christ ne t'est pas plus utile qu'un autre saint. Sa vie reste sa propriété et ne te secourt en aucune façon, et bref: cette façon de voir ne fait pas un chrétien, elle ne fait que des hypocrites - il faut que tu t'élèves bien plus haut - et quoique cette façon de prêcher soit de beaucoup la meilleure, elle n'a été que rarement pratiquée.

L'article principal et le fondement de l'Évangile, c'est que, avant de prendre Christ pour modèle, tu le reçoives et le reconnaisses comme un don et comme un cadeau qui t'a été octroyé par Dieu et qui t'appartient - en sorte que, lorsque tu le vois ou tu l'entends faire ou souffrir quelque chose, tu ne doutes pas que lui-même, Christ, avec cette action ou cette souffrance, soit tien. Tu peux compter là-dessus comme si tu l'avais fait toi-même, bien plus: comme si tu étais toi-même le Christ. Vois, c'est là ce qui s'appelle avoir une juste connaissance de l'Évangile - c'est la bonté débordante de Dieu, qu'aucun prophète, aucun apôtre, aucun ange n'a jamais pu exprimer, qu'aucun coeur n'a jamais pu suffisamment admirer et comprendre, c'est le feu ardent de l'amour de Dieu pour nous - par là, le coeur et la conscience deviennent joyeux et satisfaits - cela s'appelle prêcher la foi chrétienne. C'est pourquoi une telle prédication s'appelle "Évangile", ce qui signifie dans notre langue un bon message, joyeux et consolant - et c'est à cause de ce message que les Apôtres sont appelés les Douze Messagers.

Esaïe dit à ce sujet (chapitre 9): "Un enfant nous est né, un fils nous est donné". S'il nous est donné, il doit être nôtre. Nous devons donc aussi prendre soin de lui, comme du nôtre. Et dans Romains, chapitre 8: "Comment ne nous donnerait-il pas toutes choses avec son Fils ?" Vois, si donc tu saisis le Christ qui t'est attribué en propre, et si tu n'en doutes pas, alors tu es un chrétien, ta foi te délivre du péché, de la mort et de l'enfer, elle fait que tu surmontes toutes choses. Ah! personne ne peut assez parler de cela. Telle est la chose lamentable: c'est qu'une telle prédication est passée sous silence dans le monde, et que pourtant l'Évangile est loué tous les jours.

Si donc tu possèdes le Christ comme le fondement et le principal trésor de ton salut, alors la seconde chose suit d'elle-même: c'est que tu le prends aussi pour exemple et que tu t'adonnes au service de ton prochain, comme tu vois qu'il s'y est adonné. Vois: la foi et l'amour prennent alors leur essor, le commandement de Dieu est accompli, l'homme est prêt à faire et à souffrir toutes choses joyeusement et sans crainte.

Considère donc cela: Christ, considéré comme un don, nourrit ta foi et fait de toi un chrétien. Mais Christ considéré comme un exemple accomplit tes oeuvres. Elles ne font pas de toi un chrétien, mais elles émanent de toi, à la condition que tu aies été auparavant fait chrétien. Autant donc il y a de différence entre le don et l'exemple, autant il y a d'éloignement entre la foi et les oeuvres. La foi n'a rien qui lui appartienne en propre, mais seulement l'oeuvre et la vie du Christ. Les oeuvres tiennent quelque chose de toi, mais elles ne doivent pas t'appartenir, mais appartenir à ton prochain.