Les lésions, blessures et masses chez la calopsitte

Les tumeurs de la calopsitte

Comme tout animal, la calopsitte peut être sensible aux tumeurs. Une tumeur sera bénigne quand elle sera circonscrite à une zone bien précise du corps. Elle devient maligne, et donc cancéreuse, lorsqu'elle se multiplie dans l'organisme via des métastases.

Notons chez la calopsitte la tumeur dite xanthome: une tumeur cutanée invasive la plupart du temps liées à un traumatisme (blessure, chute...). Une alimentation trop riche en lipides semble être un facteur prédisposant aux xanthomes. Si le diagnostic est assez simple, cette tumeur nécessite cependant une exérèse (ablation) rapide car elle a tendance à s'étendre.

Les lipomes sont des masses jaunes ou brunes, de consistance molle et généralement situées sur le sternum, l'extrémité crâniale du bréchet, les cuisses ou le cou. Elles sont un signe d'obésité: il est nécessaire de faire maigrir l'animal au plus vite. Rarement cancéreuses, elles sont alors appelées liposarcomes.

Enfin, la glande uropygienne, située sur le croupion, permet à l'animal d'imperméabiliser son plumage. Certaines calopsittes semblent en être dépourvues, tandis que chez d'autres elle peut être atteinte par le cancer.

Le kyste plumeux chez la calopsitte

Couramment associé aux canaris, le kyste plumeux peut se retrouver chez la perruche. Des origines génétiques sont possibles, en particulier lorsque la sélection a trait à la finesse de la plume, mais de mauvaises conditions de détention sont aussi en cause dont un apport insuffisant de luminosité. La plume devient alors molle et ne perce pas, causant un kyste. Si les kystes les plus petits et les plus jeunes sont facilement soignés par une simple incision, ne pas traiter le problème ou la multiplication des kystes entraînent des complications plus importantes.

La rupture du sac aérien de la calopsitte

Il s'agit d'une poche d'air sur le côté ou les deux côtés du cou de la calopsitte. La rupture du sac aérien est la conséquence d'une lésion ou d'un traumatisme. S'il est indolore, cet affect cause tout de même une dyspnée chez l'animal.

La constriction chez la calopsitte

Qu'il s'agisse d'une patte ou d'un doigt, la constriction consiste en un garrot accidentel. Généralement, les perruches subissent cet affect en s’emmêlant la patte dans du fil ou toute autre fibre. Le membre garrotté se tuméfie rapidement et gonfle. Il est important de réagir rapidement et de libérer le membre coincé. Il faut faire attention aux bagues des animaux: elles doivent être correctement ajustées et de taille appropriées pour ne pas causer de constriction involontaire.

Le prolapsus chez la calopsitte

Le prolapsus se définit par une réversion du cloaque, soit une descente d'organes. Il peut toucher l'utérus ou les organes gastro-intestinaux. Cette pathologie peut survenir après un mal de ponte chez la femelle. Les mâles peuvent aussi être atteints lorsqu'ils ont tendance à se masturber trop souvent. Une prédisposition génétique à cet affect semblerait possible.

La pododermatite chez la calopsitte

La pododermatite est une ulcération du dessous des pattes (le tégument podal) de la calopsitte. Elle peut être liée au surpoids de l'animal, mais aussi à des perchoirs et du matériel non adapté ou même à une hygiène insuffisante. Les lésions sont alors le point d'entrée de bactéries infectant les zones abîmées. Une carence en vitamine A semblerait être un facteur favorisant de la pododermatite. Le risque de récidive est important.

La verrue de la calopsitte

Les papillomes sont couramment appelés "verrues". Elles sont localisées principalement sur la commissure du bec, les ailes ou la glande uropygienne. Ces proliférations de cellules de peau sont sans danger pour l'animal, mais leur ablation est possible. La récidive est cependant fréquente.

Les blessures de la calopsitte

Gelures pour les oiseux vivant en extérieur, mais aussi brûlures accidentelles. Blessures à cause d'un fil de fer, auto-mutilation, autre espèce animale maintenue dans le foyer, ou même entre calopsittes elles-mêmes... Les pièges sont nombreux pour une calopsitte. L'oiseau peut être lacéré, contusionné (présence d'un hématome verdâtre)...

Les soins dépendent de l'état de l'animal ainsi que de la gravité de la blessure. Nettoyer une plaie avec un antiseptique est la première des initiatives. Il peut être possible de faire appel à un vétérinaire en cas d’hémorragie, de corps étrangers dans la plaie ou même d'infection.

Les brûlures et gelures peuvent nécessiter antibiotiques et corticoïdes.