La peau des oiseaux est naturellement plus fine que celle des mammifères. Fragile, elle adhère à la structure osseuse de l'animal. Elle se compose de 4 couches: l'épiderme, la membrane basale, le derme et enfin l'hypoderme.
L'épiderme est lui-même composé de deux couches principales: une couche germinative et une couche cornée. Il en va de même pour le derme, dont la couche moins profonde varie en épaisseur selon l'âge de l'animal et la région du corps, et se voit composée de collagène, capillaires et muscles lisses.
La peau de la calopsitte ne possède pas de glandes: ni sudoripares, ni sébacées (hormis dans les conduits auditifs externes). Il existe cependant la glande uropygienne sous la peau, située juste au-dessus du muscle élévateur de la queue. Les plumes situées autour ont une forme d'entonnoir pour recueillir le produit huileux, dont la production est stimulée par le contact du bec, que l'oiseau répand ensuite sur son plumage lors de sa toilette. La substance produite par la glande uropygienne a de nombreux rôles tels que l'imperméabilisation des plumes ou même l'inhibition de la croissance de micro-organismes indésirables dans le plumage.
L'érection des plumes est gérée par le système nerveux orthosymathique tandis qu'à l'inverse l'abaissement des plumes relève du système nerveux parasympathique.
Les oiseaux tels que la calopsitte volent principalement grâce à l'action des muscles pectoraux. Ceux-ci représentent entre 8 et 11% de la masse corporelle d'un oiseau et se fixent à l'humérus de l'aile au niveau de la crête delto-pectorale.
Ces muscles dédiés à la compétence de vol, en particulier chez les espèces de petite taille, se contractent à des fréquences élevées et représentent un travail important. Ils doivent en effet produire la puissance aérodynamique nécessaire pour supporter la masse de l'animal en vol.
Ainsi, les plumes primaires des oiseaux sont soumises à des forces cycliques en subissent la flexion des tiges (rachis) sous la charge. La rigidité en flexion des rachis des plumes doit être ajustée pour éviter une déformation excessive pendant le vol.
Le plumage représente environ 10% du poids corporel de l'oiseau. Il se développe sur le corps selon une cartographie immuable, des lignes de plumes nommées ptérylies qui sont elles-mêmes séparées par des zones sans plumes nommées apteria. La plume adulte, constituée en majorité de kératine, est dévitalisée et ne possède donc pas de tissus vivant. Elle est fixée à la peau par un follicule.
Une plume est compose d'une partie centrale: le calamus (la "hampe") dont la base est creuse et le rachis est plein et aérien. Des rangées de "barbes" sont hérissées de "barbules" qui comportent elles-mêmes des crochets pour assurer à l'oiseau adhésion et étanchéité. L'information est anecdotique mais observer le calamus d'une plume permet d'avoir des indices sur l'agresseur d'un oiseau: pincé et aplati il s'agit d'un rapace, d'une pie... Tandis que s'il est broyé il s'agit d'un carnassier tel qu'un renard ou même un chat ou un chien.
La mue de l'oiseau est contrôlée par le système endocrinien selon plusieurs facteurs: la photopériode, l'âge, le stress...
Notons que des poussins nourris sans apport de vitamine A développent un faible plumage.
Concernant la couleur des plumes, elle est déterminée par plusieurs éléments tels que les hormones, l'alimentation, l'âge, l'humidité ou encore les maladies.
Ainsi, les parties noires du plumage s'usent moins vite que les parties blanches. Les pigments caroténoïdes sont apportées par l'alimentation et la production endogène de l'animal: il s'agit des pigments responsables des couleurs rouges, jaunes et orangées. Enfin, les porphyrines sont synthétisées par l'oiseau et produisent la couleur rouge, vert et brun-roux.
Sources:
"Carnet de clinique sur les psittacidés"
"Dermatologie des psittacidés"
"Vitamin A nutrition of growing cockatiel chicks (nymphicus hollandicus)"
"Size scaling and stiffness of avian primary feathers: implications for the flight of mesozoic birds"
"Muscle function in avian flight: achieving power and control"