Bien qu'elle soit originaire de l'Australie, la calopsitte n'est pas pour autant immunisée contre la chaleur. Les coups-de-chaleurs, appelés hyperthermie, sont possibles. La raison en est tout d'abord anatomique: en effet, les calopsittes ne sont pas dotées de glandes sudoripares et ne peuvent donc pas transpirer.
Cependant, l'hyperthermie n'est pas uniquement liée aux températures caniculaires !
En hyperthermie, la perruche calopsitte respire fort et le bec grand ouvert. Elle donne alors l'impression de haleter, comme un chien, ce qui est inexact car cette hyperventilation n'a pas pour objectif de faire baisser sa température corporelle. C'est plutôt un état de stress.
Elle va, de plus, se montrer léthargique, prostrée (la plupart du temps au fond de la cage) et les ailes légèrement ouvertes.
La température corporelle de la calopsitte est naturellement plus élevée que l'homme: elle se situe aux alentours des 40°. L'endothermie, soit la capacité à produire sa température corporelle grâce à son propre organisme, se produit approximativement à l'âge d'une semaine chez l'oisillon calopsitte.
Peu d'études ont été faites sur les conditions environnementales de maintenance de cette perruche. Toutefois, il est possible d'en citer une datant de 2015 (voir tableau ci-dessous). Les calopsittes ont alors été habitués à une température de 25°C avant d'être soumises à un environnement à 35°C pendant 12 heures. Peu de différences ont été constatées dans le comportement des oiseaux entre ces deux températures: on notera une prise de boisson et de nourritures plus importantes à 35°C ainsi qu'une tendance marquée à rester sur le perchoir plutôt qu'au sol, probablement à la recherche d'un lieu plus ventilé. La température corporelle des individus observés a cependant augmenté de manière significative pour atteindre l’homéostasie thermique.
La plage de confort et d’inconfort thermique de la calopsittes serait donc plus importante que ce que les données de Gorman (2010) suggèrent: soit un confort thermique situé entre 18,0 et 23,8 ° C et un inconfort thermique à des températures inférieurs à 12,7 ° C ou supérieures à 32,2 ° C.
Pour protéger ses oiseaux de la chaleur, il est bon d'avoir quelques gestes. En premier lieu, ne mouillez jamais vos perruches durant les températures élevées et privilégiez plutôt le matin ou le soir. En effet, les plumes mouillées pourraient causer un "effet de serre" et avoir un effet contraire à celui souhaité. De plus, tout événement stressant pourrait aggraver la situation en causant une hyperthermie chez vos oiseaux.
Quelque soit le lieu de vie de vos animaux, ces derniers doivent toujours pouvoir accéder à un endroit ombragé, et ce quelque soit la période de la journée. L'eau et la nourriture doivent bien entendu être fournis en abondance et ad libitum. L'eau doit rester fraîche et propre. Nous avons vu qu'en période de chaleurs, les calopsittes privilégient les perchoirs, ceux-ci doivent donc être disponibles dans leur lieu de vie.
Enfin, comme pour nous, privilégiez les fruits et les légumes hydratants !
Comme nous l'avons vu, les températures élevées ne sont pas les seules causes d'une hyperthermie chez la perruche cockatiel.
Les stimuli anxiogènes -tels qu'une manipulation forcée, un nouveau jouet, la présence d'un animal rôdant autour de la volière ou un bruit- ont la particularité de solliciter le système nerveux autonome qui va induire une réaction de stress... et causer une hyperthermie.
La plupart des propriétaires de calopsittes ont déjà vu ce phénomène: apeuré, l'oiseau vole de manière désordonnée en criant, puis se pose, ouvre le bec pour respirer rapidement en gardant ses ailes entrouvertes. Ces deux derniers points sont aussi les symptômes d'un coup-de-chaleur !
Sources:
The cockatiel handbook
Behaviour of cockatiels (Nymphicus hollandicus) at two temperatures in captivity
Development of Thermoregulation and Posthatching Growth in the Altricial Cockatiel Nymphicus hollandicus