Anatomie de la calopsitte

La tête de la calopsitte

Le bec et la langue de la calopsitte

Le bec de la calopsitte est très mobile et crochu (d'où le nom de ces perruches, les "becs crochus" en opposition avec les "becs droits"). En effet, la mandibule supérieure est fortement courbée vers le bas tandis que la mandibule inférieure est légèrement courbée vers le haut. Le bec croit durant toute la vie de l'oiseau pour un renouvellement complet au bout d'environ 6 mois. Doté d'un sens tactile très développé, le bec est sans aucun doute un membre à part entière de la calopsitte. La langue est cylindrique, charnue et rugueuse. Sa grande mobilité et la présence de nombreux récepteurs tactiles en font un élément très important dans le comportement de l'oiseau au quotidien. Les yeux de la calopsitte

L’œil de la calopsitte est adhérent au fond de l'orbite et donc toujours fixe. Pour compenser ce handicap, il est doté d'une mobilité importante. L'oiseau ne cligne que très peu des yeux. La vision est monoculaire, ce qui signifie que chaque œil peut voir indépendamment de l'autre. Cela donne à la calopsitte un champ de vision très large.

Les oreilles de la calopsitte

Les oreilles de la calopsitte ne possèdent pas de pavillon. Elles sont situées en arrière de l'œil et le tympan est saillant vers l'extérieur.

Le corps de la calopsitte

La peau de la calopsitte

La peau de la calopsitte est fine et adhérente à la structure osseuse. L'oiseau ne possède pas de glande sudoripare ou sébacée (à l'exception du conduit auditif externe et de la glande uropygienne -située sur le croupion au-dessus du muscle élévateur de la queue- dont le rôle est de permettre l’enduis des plumes de sécrétion lipidique à but imperméabilisant).

Les doigts de la calopsitte

Les doigts de la perruche calopsitte présentent une disposition zygodactyle, ce qui est la caractéristique des oiseux grimpeurs: les doigts II et III sont dirigés vers l'avant et les doigts I et IV sont dirigés vers l'arrière. Chaque doigt se termine par une griffe de kératine.

Les pattes de la calopsitte

Elles sont réticulées, trapues et recouvertes d'écailles.

Le plumage de la calopsitte

Le plumage représente pas moins de 10% du corps de l'oiseau.

Chaque plume a une durée de vie limitée après laquelle elle tombe pour être remplacée. La mue dure entre 6 et 8 semaines et la perte des plumes s'organise graduellement et symétriquement sur le corps. Cela représente une période fatigante pour l'animal: les os sont plus sujets aux fractures car la mue pompe sur les réserves calciques de la calopsitte. Elles sont implantées sur le corps de l'animal selon une cartographie qui ne déroge jamais selon des lignes nommées "ptérylies", et se développent dans un fourreau au nom de "cylindre matriciel".

Il existe plusieurs types de plumes différentes:

* les pennes, aussi appelées "plumes de contour": elles sont les rémiges primaires de la main, les secondaires sur l'avant-bras, les rectrices de la queue et les tectrices du corps.

* les semi-plumes: il s'agit du "duvet" de la calopsitte. Elles se situent sur le pourtour de l’œil, autour des paupières, du bec et des narines.

* les plumules: elles sont sous les pennes et servent à l'imperméabilisation et à l'isolation thermique de l'oiseau.

* le duvet poudreux: ces petites plumes à croissance continue voit son extrémité réduite en une poudre farineuse à base de kératine. Elles se trouvent en haut des cuisses et servent à lisser et imperméabiliser le plumage.

Pour en savoir plus, lisez notre article: "Calopsitte: peau et plumes"

Organisation interne de la calopsitte

Le squelette de la calopsitte

La calopsitte possède entre 120 et 170 os, dont certains sont soudés entre-eux et la majorité des gros os sont dotés d'une partie centrale creuse et dépourvue de moelle (os pneumatisé: la majorité des vertèbres, les sternèbres, les os pelviens et les cotes). La cavité des os pneumatisés est en communication avec l'appareil respiratoire via les tubules. Les os sont composés à 33% de matière organique et 67% de matière minérale. Les calopsittes sont particulièrement sensibles aux traumatismes crâniens: en effet, le crane est composé de 9 os très minces. Le sternum et son bréchet sont le principal point d'attache des muscles pectoraux.

L'appareil respiratoire de la calopsitte

Comme le reste de son anatomie, l'appareil respiratoire de l'oiseau est particulièrement adapté pour le vol. La calopsitte ne possède pas de diaphragme ni d'épiglotte dans le larynx. Les poumons occupent pas moins du tiers de l''espace dorsal de la cage thoracique dont les sacs aériens constituent un prolongement extra-pulmonaire. Ces sacs aériens sont au nombre de 6 et représentent 20% du volume corporel de l'animal. Ils sont extensibles et servent à la fois de soufflets dans la ventilation pulmonaire, à l'isolation thermique, comme réservoir d'air pendant le décollage ou le chant, à l'isolation des viscères ou même à l'allègement du poids corporel.

L'appareil digestif de la calopsitte

Le transit de l'animal est rapide: moins de 8 heures. La nourriture passe en premier lieu du bec au jabot. Cette portion située à l'entrée de la poitrine sert de transition entre la bouche et les estomacs et se dilate pour accueillir la nourriture grâce à une paroi fine composée de muscles lisses. Le contenu du jabot est appelé "contenu ingluvial".

Le jabot a pour rôle principal la régulation du transit en les stockant pour les redistribuer à l'estomac au fur et à mesure des besoins. Lors du nourrissage des jeunes calopsittes, le jabot subit des contractions péristaltiques rétrogrades permettant la régurgitation des aliments.

L'oiseau possède deux estomacs: le proventricule et le gésier.

La digestion se conclut par la sortie du cloaque de fientes brun-vert avec une partie blanche et de consistance ferme. Les urines forment des cristaux d'urates de couleur blanc ou crème. L'oiseau ne possède pas de vessie: les urines sont éjectées en même temps que les selles. Le nombre de déjections quotidiennes s'élève à plusieurs dizaines par jour.

Près du cloaque, la bourse de Fabricius est une vésicule au diamètre important chez les jeunes animaux: elle est le lieu de maturation des lymphocytes T, et donc cruciale dans le déroulement du système immunitaire.

Le cœur de la calopsitte

Comparativement aux mammifères, le cœur de l'oiseau est singulièrement gros. Il n'est pas en contact direct avec les poumons mais plutôt situé sur la partie ventrale, enserré par les deux lobes du foie. Le cœur de la calopsitte est entouré d'un péricarde fibreux contenant un liquide lubrifiant et sa veine jugulaire droite est plus importante que la gauche.

Les parois des veines sont fragiles: c'est la raison pour laquelle l'animal est particulièrement sensible aux hématomes.

L'appareil reproducteur de la calopsitte

Si le mâle calopsitte possède deux testicules intra-abdominaux, il ne possède cependant pas de phallus ou de glandes sexuelles annexes. Si les testicules sont petites en dehors de la saison de reproduction, elles augmentent considérablement une fois celle-ci venue: de 300 à 500 fois. La testostérone du mâle est directement liée à l'hypophyse, qui est elle-même impactée par les variations de lumière reçues par le nerfs optique et l'hypothalamus.

Chez la femelle adulte, seuls l'ovaire et l'oviducte gauches sont fonctionnels, la partie droite étant atrophiée. En période de reproduction, comme pour le mâle, l'oviducte de la femelle augmente jusqu'à un volume de 300 fois supérieur à sa taille hors saison de reproduction, jusqu'à occuper la majeure partie de la cavité abdominale gauche.

La température de l’œuf dans l'oviducte est de 42°C et la durée de transit de l’œuf jusqu'à la ponte dure 25 heures environ. Les femelles pondent généralement un œuf toutes les 48 heures en moyenne dans de bonnes conditions d'élevage.

Une fois la ponte des œufs terminée, la présence d'un taux élevé de progestérone empêche la production d'ovules supplémentaires et l'appareil génital régresse: c'est la période de couvaison.

Lors de la copulation (le "cochage"), le cloaque du mâle entre en contact avec le cloaque retourné de la femelle.

Sources:

"Carnet de clinique sur les psittacidés"

"Dermatologie des psittacidés"