zz terre d'accueil

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màj 07/07/2017

Les LILAS, TERRE d’ACCUEIL

Avant la naissance des Lilas, la population est soit aristocratique, soit paysanne.

Une première migration parisienne commence entre 1855 et 1860. Chassés de Paris par la cherté des loyers, ils sont ébénistes, émailleurs, bijoutiers, verriers ou marqueteurs et forment une colonie artisanale et industrielle qui investira les terres des paysans en y construisant leurs ateliers. Ce sont ces nouveaux habitants du Bois de Romainville, ces nouveaux propriétaires, qui seront à l’origine de la création de la ville des Lilas.

Le chômage et l’hiver rigoureux de 1867/1868 provoquent un afflux important d’ouvriers parisiens misérables vers la ville des Lilas, pour y trouver un travail, mais aussi un secours. Le bureau de charité les accueille et leur distribue pain, vivres et médicaments.

La seconde migration importante vient de l’Est, après la guerre de 1870. Les alsaciens et lorrains dont le territoire est occupé, refusent la nationalité allemande et sont contraints de quitter leurs régions. Ils trouvent aux Lilas une terre d’accueil et pour beaucoup y resteront.

Entre les deux guerres, à partir de 1920, la ville doit faire face à un nouvel afflux de population. On accueille des Italiens, des Espagnols, des réfugiés politiques, les populations juives chassées de Pologne et de Russie, des Arméniens qui fuient la Turquie pour échapper au génocide des leurs…

La population passe de 14.600 habitants en 1921 à 18.100 en 1926.

C’est la crise du logement et Eugène Decros entreprend la construction de la cité Jardins pour héberger ces nouveaux administrés. L’école de la République, au travers de ses enfants, sera le creuset d’une parfaite intégration des nouveaux arrivants à la population existante.

A partir de 1956, on assiste à l’arrivée de Marocains et Tunisiens en quête de travail, mais aussi de familles juives fuyant l’Egypte. Parallèlement, les logements se modernisent : eau courante, salle d’eau et chauffage central équipent les nouvelles constructions. Certains se regroupent et optent pour la copropriété, en faisant construire de petits immeubles selon leurs goûts.

La décennie 1972/1982 voit la population se rajeunir et de nombreuses professions libérales s’implantent aux Lilas.

La proximité de Paris, l’esprit d’origine, le caractère villageois des Lilas sont sans aucun doute facteurs de cohésion sociale. Mais cette hétérogénéité sociale et culturelle en fait toute sa richesse.