Fort de Rle - Camps d'internement

nos articles:   le fort de romainville  camps d'internement   massacre du 20 août 1944   la zone   projet grand paris

source tourisme93.com

Le fort de Romainville, de type Vauban, fait partie de la ligne détachée de forts du système de fortification de Paris élaboré au milieu du XIXe siècle. Il présente la particularité de posséder des courtines dont la plupart sont casematées. Fort de défense militaire, les bâtiments à l'intérieur de l'enceinte étaient affectés au logement des officiers (pour 8 officiers) et des soldats (une caserne pour 300 hommes). S’y trouvaient également des magasins de poudre, une infirmerie, une cuisine, etc. Les 37 casemates étaient occupées en partie par les magasins de l'artillerie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, à partir d’automne 1940, il sert de camp d’internement. L’occupant y interne d’abord des personnes qu’il ne compte pas juger devant ses tribunaux militaires, ainsi que des ressortissants des puissances ennemies et des prisonniers de guerre. A partir d’août 1942, le camp devient aussi une réserve d’otages arrêtés en représailles des attentats de la Résistance. Annexe du camp de Compiègne, avec qui le fort de Romainville forme le Frontstalag 122, le lieu devient à partir de 1943 un point de départ en déportation vers les camps de concentration nazis. A la suite d’une réforme administrative du F122, en février 1944, le camp de Romainville devient et n’est plus que le point de départ des femmes déportées à Ravensbrück.

Après guerre, l’armée française réoccupe le site. D’emblée et jusqu’à aujourd’hui, il accueille des commémorations plusieurs fois par an, dont la cérémonie annuelle en hommage aux victimes de la déportation, le dernier samedi d’avril. L’emprise foncière de l'enceinte militaire de Paris, fortifications et lignes des forts, a suscité l'intérêt des aménageurs de la région parisienne dès le début du 20e siècle. Sur le Plan d'aménagement et d'extension de Paris, proposé par Louis Bonnier et Marcel Poëte en 1913, reprenant une idée émise par le Musée social, apparaît pour la première fois le projet de substituer au réseau militaire un double réseau de parcs et de voies de communication. La "corniche des forts", se dessine. L’idée est toujours d'actualité ; elle est notamment reprise en 1995 dans le Plan vert d'Ile-de-France. Le projet de base régionale de loisirs de la Corniche des Forts en est un maillon. Aujourd'hui, le fort est occupé par la tour TDF qui a acheté une parcelle de 1 783 m². Jusqu’en 2011, les parties est et nord étaient utilisées par les services du ministère des armées pour le stockage des archives du service historique de la Marine, de l'armée de l'Air et des collections du musée de la Marine. Le déménagement est aujourd’hui presqu'achevé. Il est prévu une cession-vente de l’emprise foncière du fort.