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Les LILAS : un PRINCIPE et une TRADITION de SOLIDARITE

L'hiver rigoureux de 1867-68, qui suit la naissance de la ville, provoque un afflux d'ouvriers parisiens misérables, au chômage, subissant de surcroît une augmentation importante du prix du pain.  Un bureau de charité est très vite institué par la municipalité pour distribuer médicaments, pain et aliments : 1/10ème de la population est alors secouru.

Dans les années 1880, alors que de nombreuses petites entreprises se sont implantées, la crise et les hivers rigoureux successifs font de plus en plus de pauvres. Les enfants, dès qu'ils le peuvent vont travailler pour subvenir aux besoins de familles souvent nombreuses.

Le bureau de bienfaisance est géré par des dames patronnesses, à l'exemple des épouses des industriels locaux (Patrelle, Roziere...). Elles organisent des quêtes, des loteries et visitent les familles dans le besoin. La caisse des écoles prend en charge la cantine, parfois les vêtements et les galoches en bois pour que les enfants puissent continuer à être scolarisés.

En 1888, Pierre Boirre est maître verrier mais aussi maire des Lilas. Il fait voter à l'unanimité par son conseil municipal, le principe d'une collecte pour les verriers en grève, alors que ses propres ouvriers ont cessé le travail.

Lors des fêtes, on doublait les distributions de pain, de viande, de charbon. À partir de 1899, il y eut des legs en faveur des rosières qui, toutes, étaient issues de familles nombreuses. Beaucoup d'appelées mais une seule élue au final. 

Des 1888, la décision de construire une maison de retraite est prise par les communes de Pantin, Bagnolet et les Lilas. Cet "hospice" intercommunal est réservé aux vieux ouvriers sans ressources et aux femmes âgées dans le besoin.

Les employeurs favorisent la constitution de sociétés mutuelles. Elles ont parfois un caractère corporatif comme la Société de secours mutuels du caoutchouc. D'autres portent des noms évocateurs : la Fraternelle, les prévoyants de l'Avenir, la société de secours mutuel des Lilas ... Toutes finiront par se fondre dans "la Mutualité de la Seine".

En 1914, le restaurateur Bouhs organise la "soupe populaire" pour les nécessiteux lilasiens .

Les lois sociales viennent améliorer les conditions de vie des ouvriers mais aussi des familles.

La progression des idées humanistes et républicaines constitueront le socle de ces actions de solidarité envers les plus démunis.

La santé et les vaccinations des enfants sont suivies en milieu scolaire : c'est le début de la médecine scolaire qui ne deviendra permanente qu'à partir de 1922.

Une consultation de nourrissons est instituée en 1925 dans la cité-jardins.

Le dispensaire municipal est achevé en 1930-31. Un nouveau viendra le remplacer en 1985.

Les établissements Maggi fournissent à prix modique le lait des enfants.

Le clergé aussi combat la misère : dès 1895,le curé Barboni crée un vestiaire et milite pour la gratuité de l'enseignement dans son école paroissiale.

Plus tard, dans les années 1930, le curé Pierre Piquet, défenseur des chiffonniers de la zone et promoteur des jardins ouvriers, crée une multitude d'oeuvre éducatives et sociales : chorale, groupe théâtral, patronage, scoutisme, colonies de vacances mais aussi cinéma des familles.

De leur côté, les protestants ne sont pas en reste. L'Armée du Salut sera à l'origine de l'hôtel maternel construit après la seconde guerre mondiale à la Porte des Lilas.