Bruyères quartier des

CE SITE N'EST PLUS MIS-A-JOUR !! (depuis le 15 octobre 2020).   CLIQUEZ   sur   Racinesdu93.fr    (notre nouvelle adresse)

Au sud de la rue de Paris, longeons la rue des Bruyères (ancienne rue des Tournelles ou rue des Brières ou chemin de la mare des Bruyères) et souvenons nous de ce château des Bruyères et de son parc.  

Nous étions encore à Bagnolet !

C'était il y a longtemps la propriété de campagne des ROHAN-CHABOT (on vous en reparlera plus tard dans le rallye).

Lilas en Scène se trouve d'ailleurs aujourd'hui à peu près à l'emplacement de l'ancien bâtiment.

Le château fut racheté en 1760 par un couvreur à Paris (Corbec). C'était pour le démolir afin d'en revendre les pierres. 

La splendeur passée disparut encore avec l'exploitation à cet endroit d'une carrière de gypse et d'une sablière.  

Et, en 1832, ce sont 7 ha de vignes que Jacques Chassagnolle finit par y acquérir d'un maître de pressoir à Belleville. 

30 ans + tard, son fils Augustin Amable Napoléon Chassagnolle en hérite et entreprend au Sud de l'ancien parc un programme de lotissement avec son neveu, Jacques Louis Jules DAVID, le petit fils du peintre DAVID (couronnement de Napoléon). Il l'avait d'ailleurs adopté, celui-ci ayant, à moins d'1 an,  perdu son père, chef d'escadron au 1°régiment de cavalerie et baron.

Au Nord de ce qui était le parc, s'installera l'usine des frères KALKER, fabricant des objets en caoutchouc ou en ébonite, comme des cornets avertisseurs ou des masques à gaz. 

Vingt ouvriers en 1900, une 100taine en 1918,  et + de 400 avant 1940. 

En 1950, on comptait 7 spécialistes du caoutchouc aux Lilas. 

La célèbre cheminée KALKER disparaîtra pourtant de notre paysage en 1963. 

L'adresse du 2 au 16 laissera la place aux immeubles de la rue des bruyères que l'on connait aujourd'hui.

En face, au 31-33 se trouvait encore jusqu'en 1906 un maître de bergerie.

A cette date se construit l'usine OHRESSER fabricant de la JERSEYLAINE au 19 rue de Romainville.

Elle est remplacée en 1930 par les bonbons: JO-CA (visible au fronton)

Puis une société pharmaceutique en 1960-1965.

Côté rue des Bruyères, les bâtiments sont repris par la blanchisserie de l'AVENIR, créée par l'ancien maître du lavoir de l'avenir.

L'entreprise sera absorbée avec 6 autres dans RLD (régie linge développement) en 1982.

qui se place n°3 de la blanchisserie industrielle en 2001, avec 36 sites et 2000 salariés.

Le groupe sera racheté en 2013 par un fonds de pension (VERMEER capital) et le site fermera en 2015 après un long conflit.

Le quartier des Bruyères est resté attachant par ses pavillons, ses passages, ses sentes et ses ruelles. On n'est pas tout à fait à la ville et presque à la campagne.

Des lieux de spectacle et de culture y ont fleuri.

Au 14 de la rue Jules David, on peut y visiter le musée des vampires (et monstres de l'imaginaire) de Jacques Sirgent, le seul du genre existant en France (et dans lemonde?).

Avenue Pasteur, le Grand Cinématographe des Bruyères a réjoui des générations de spectateurs de 1908 à 1960 (n°78  incendie). 

C'était l'un des 3 cinémas des Lilas avec le Magic rue de Paris (n°97 >le VOX  1914-1969) et l'Alhambra bd de la Liberté (n°50  1934-1963)

Pas très loin sont apparus d'autres salles de spectacle : le Kiashma rue Chassagnolle, et rue du Coq Français, leTriton et le Théatre A.

Et n'oublions pas les fournisseurs de café et cabarets comme la fabrique de billards J.SUBLIME, actuelle place du vel d'hiv. .

Ou rue Chassagnolle (22), la brasserie des Lilas commercialisant les bières des Aiglons et de l'Epi d'or. 

C'était l'affaire de Marcel JOSEPH-FRANCOIS, également animateur d'un réseau de résistance puis maire de la ville de 1947 à 1951. 

Pris d'un malaise dans son bureau de la mairie, il fut avec Eugène Decros l'un des deux seuls maires de la ville à décéder en-cours de mandat. 

13/05/2017 

chateau des brières